Des pratiques à notre image

Malawi, un stage au coeur de l’Afrique, des expériences marquantes[Record]

  • Mélanie Parent

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  • Mélanie Parent
    Étudiante à la maîtrise, École de service social, Université d’Ottawa

De nos jours, les adolescentes, adolescents et jeunes adultes ont cette curiosité qui amène certains à voyager, à étudier ou à travailler ailleurs dans le monde. Le rêve de découvrir un monde différent suffit pour se motiver à prendre des risques et à quitter son nid familial. Ces expériences culturelles et d’adaptation invitent non seulement à une certaine ouverture d’esprit, mais surtout à un processus d’apprentissage sur soi. La réflexion personnelle effectuée lors d’un stage international peut amener une nouvelle conscience de soi qui peut aider à déterminer ses propres croyances et valeurs, de même que sa raison d’être. J’ai fait mon stage pratique de 12 semaines en tant que child and youth development officer dans un petit organisme non gouvernemental local nommé Active Youth in Development Organisation (AYIDO), partenaire du Malawi Network of Aids Service Organisation (MANASO). Dans le présent article, j’expose les raisons qui m’ont motivée à faire un stage international, les bienfaits et les habiletés en matière d’intervention sociale que j’en ai retirés, ainsi que les nombreux défis que j’ai eus à relever. Je parle enfin de mon retour au pays et des impacts de ce stage sur ma pratique actuelle. Mes motivations initiales pour un stage international comprenaient un certain désir de vivre un choc culturel. Plus de cent heures de bénévolat au Centre économique et social d’Ottawa-Carleton, un centre francophone qui accueille les nouveaux arrivants, ont confirmé ce désir lors de ma première année à l’université. Je voulais à mon tour vivre l’expérience d’être minoritaire afin de mieux comprendre les nouveaux arrivants qui s’installent au Canada. Poussée par mon sens de l’aventure et de l’exploration, j’ai décidé d’entreprendre les démarches nécessaires pour réaliser ce rêve. Dans une période de ma vie où je me questionnais beaucoup quant à mon rôle et à ma raison d’être, je voulais apprendre à mieux connaître mes forces et mes faiblesses, tant sur le plan personnel que professionnel. Avec un nouveau défi personnel en perspective, quelle excellente idée que de me lancer dans un monde nouveau, de vivre un choc culturel et de découvrir qui je suis vraiment. Heureusement, l’Université d’Ottawa et Entraide universitaire mondiale Canada (EUMC) m’ont offert la possibilité d’aller réaliser mon rêve en Afrique. Un voyage de 12 semaines dans un pays en voie de développement exige une préparation longue et intensive. Je devais participer à plusieurs formations et ateliers sur des sujets tels que la gestion du risque et de conflit — où nous devions établir un plan de sécurité —, la santé et le VIH-SIDA, les rôles sociaux de genre, et j’en passe. Cette préparation a été très utile puisqu’elle a engendré chez moi un processus de réflexion par rapport au stage, exigeant de moi une grande ouverture d’esprit, et m’a amenée à préciser mes motivations et mes attentes vis-à-vis celui-ci. En plus de devoir remplir une panoplie de formulaires médicaux et administratifs, je devais aussi participer à deux blogues, celui de la Faculté des sciences sociales et celui d’EUMC. Finalement, une recherche sur le pays d’accueil est cruciale afin d’essayer de clarifier le plus possible nos attentes, même s’il est recommandé de ne pas en avoir du tout; ce qui est difficile. Des professeurs de l’Université d’Ottawa ainsi qu’EUMC (Malawi, organisme local) m’ont vraiment aidée et encadrée en offrant les différentes formations et sessions d’orientation à mon arrivée au Malawi. Par le biais de rencontres et de suivis par courriels, ils m’ont soutenue, tout au long de mon stage, dans ma pratique réflexive et sur le terrain. Malgré tout, il est impossible de se préparer pleinement à vivre un choc culturel. On réussit à …

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