TY - JOUR ID - 1064522ar T1 - La fabrique de la controverse : André Vésale (1514–1564) à la conquête des publics (ou Comment acquérir un nom immortel dans l’histoire des sciences en insultant ses maîtres) A1 - Cazes, Hélène JO - Renaissance and Reformation / Renaissance et Réforme VL - 42 IS - 1 SP - 129 EP - 161 SN - 0034-429X Y1 - 2019 Y2 - 03/29/2024 5:10 a.m. PB - Iter Press LA - FR AB - Lorsqu’en 1543 André Vésale fait paraître les Sept Livres de la Fabrique du corps humain, il fait, complaisamment, scandale dans le monde de la médecine et, plus largement, dans la sphère des lecteurs cultivés européens. Prenant à vingt-huit ans une parole d’autorité en médecine, il développe son exposé sur la dissection comme une série d’observations personnelles et d’invectives contre les mauvais anatomistes, à commencer par ses maîtres. Or, non seulement cette irrévérence est publique, mais encore elle crée un public représenté en frontispice de l’ouvrage : elle instaure dans le livre un tribunal pour la science. La première victime du procédé est Jacques Dubois, professeur à la Faculté de médecine de Paris : sa réponse, publiée en 1551, nourrit un débat posthume, en plusieurs sessions, nourrissant la controverse sur laquelle se bâtit la postérité de Vésale. AB - When Andreas Vesalius published the Seven Books on the Fabric of the Human Body in 1543, it was with satisfaction that he created a scandal in the field of medicine and, more generally, among cultivated European readers. Assuming a voice of authority in medicine at the age of twenty-eight, he developed his account of dissection as a series of personal observations and denunciations of poor anatomists, beginning with his masters. But not only was this irreverence public, it also created a public, represented on the frontispiece of the work: it established the book as a tribunal of science. The first victim to be tried was Jacques Dubois, professor in Paris’ Faculty of Medicine; his response, published in 1551, fuelled a lengthy posthumous debate, feeding the controversy upon which Vesalius’s posterity is founded. DO - https://doi.org/10.7202/1064522ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/1064522ar L1 - https://www.erudit.org/en/journals/renref/2019-v42-n1-renref04859/1064522ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -