Abstracts
Résumé
Cet article présente une partie des résultats d'une recherche sur les représentations de professeures d'université quant à leur expérience en tant que femmes qui travaillent dans une organisation et occupent des postes traditionnellement masculins. Le cadre d'analyse retenu est l'approche critique féministe de la culture organisationnelle. En s'inspirant de la méthode ethnographique et de la technique des niveaux de saturation des données, l'auteure a mené 34 entretiens semi-dirigés auprès de professeures d'une université québécoise. Les données recueillies permettent de préciser le caractère plus ou moins rigide de la culture de cette organisation en ce qui a trait à la liberté que les professeures possèdent dans la définition de leur rôle et l'accomplissement de leurs tâches. Bien que, de prime abord, les professeures se disent satisfaites de leur marge de manoeuvre, des limites apparaissent rapidement. Les principales sont le sentiment d'invisibilité, la perception de sexisme et de discrimination systémique, l'insécurité physique et le conflit vécu entre les valeurs et les intérêts personnels et ceux de l'organisation. Les professeures élaborent toutefois des stratégies qui leur permettent de faire et de prendre leur place à l'université.
Abstract
This article addresses the situation of women faculty members in Québec from the standpoint of women working within an organization in traditionally male positions, using a feminist critical approach to the theory of organizational culture as the analysis framework. Using ethnographic methodology and the data satiation levels technique, the author interviewed 34 women professors from Laval University. The data obtained point to Laval's relatively rigid organizational culture in terms of the freedom faculty members enjoy in defining their roles and carrying out their duties. Although women faculty members stated that they are satisfied with the leeway they enjoy, its limits are readily apparent, the prime constraints being: a feeling of invisibility, a perception of sexism and systemic discrimination, physical insecurity, and conflict between personal and organizational values and interests. Despite these limits, the majority of women faculty members indicated that they had developed strategies allowing them to make and take their place within the university.
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