Abstracts
Résumé
À la fin du XIXe siècle, la réparation des risques professionnels, accidents du travail, puis maladies professionnelles, a engendré une mutation du droit de la responsabilité civile. La loi française du 9 avril 1898 a crée une responsabilité de plein droit du chef d’entreprise, permettant une réparation forfaitaire des victimes d’accident du travail; une indemnisation complémentaire peut découler de la reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur. En 1946, ces mécanismes ont été intégrés au droit de la sécurité sociale.
Cette loi centenaire, ce monument historique, semble devenue un bâtiment fortement lézardé, du fait de l’évolution de la réparation de risques plus récents, des accidents de la circulation, aux conséquences des infractions, jusqu’à l’exposition aux poussières d’amiante.
La dynamique de la prévention impose à l’employeur une obligation générale de prévention, accorde au salarié un droit de retrait en cas de risque grave et imminent pour sa vie et sa santé. L’approche de la prévention, rénovée par la directive communautaire du 12 juin 1989, ne saurait rester sans conséquence, dans l’avenir proche, pour la réparation des risques professionnels des travailleurs subordonnés, mais aussi des travailleurs indépendants.
Abstract
At the end of the 19th century, compensation for professional risks, occupational accidents and illnesses resulted in changes to the law of civil liability. The French statute of April 9th, 1898 made the head of business enterprises responsible, as of right, for a fixed, pre-determined compensation for victims of occupational accidents. Furthermore, additional payment could be required where the employer was directly to be blamed for the accident. In 1946, these arrangements were incorporated in social security legislation.
This fundamental century-old legislation, this historic edifice, seems to have become riddled with cracks and fissures, as a result of the evolution of compensation in the case of more recent risks, such as motor vehicle accidents, and the consequences of accidents, including exposure to asbestos dust.
The dynamics of prevention impose on the employer a general duty of prevention going as far as giving employees a right of withdrawal in cases of serious and imminent risk to life and health. The results of this prevention approach, reaffirmed in the community directive of 12th June, 1989, are bound to be applied in the short term not only in relation to compensation for occupational risks for employees but also for the self-employed.
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