Abstracts
Abstract
In this article, the author explains the formation and development of International Trade Secretariats (ITS). There was strong pressure to merge international labor organizations into ITS encompassing an industry. Moreover, ITS originally based on individual crafts or trades were gradually replaced by a new type of « industrial » ITS composed of sometimes heterogenous groups of workers.
Résumé
RÉVOLUTION INDUSTRIELLE ET TRAVAIL
Vers la mi-dix-neuvième siècle, le caractère international de la révolution industrielle était évident. C'est à cette époque que Marx publia son Manifeste du Communisme considérant les syndicats ou les organisations de travailleurs comme un véhicule économique vers la puissance politique. Soutenant que les travailleurs étaient exploités par les propriétaires des biens de production, Marx appuya la destruction de la « classe capitaliste » par la classe ouvrière et l'établissement d'une société sans classe au moyen de la dictature du prolétariat et du communisme.
C'est à Londres qu'un certain nombre de réfugiés se réunirent autour de Marx pour former en 1864 la première Internationale alors appelée l'Association internationale des Travailleurs, organisation à caractère politique. Plusieurs conclurent qu'une telle organisation était mal équipée pour administrer leurs besoins économiques. On décida alors d'établir la deuxième Internationale dont la principale préoccupation était l'unification de la classe des travailleurs.
LA FORMATION DES SECRÉTARIATS INTERNATIONAUX DE SYNDICATS DE TRAVAILLEURS
De 1860 à 1901, on note, au plan international, la formation d'organisations de travailleurs, chacune dans une industrie particulière, pour répondre aux problèmes posés par l'internationalisation du commerce. Le fait que ce dernier soit devenu international, et par conséquent la grande pression pour les syndicats de le devenir aussi, amena l'idée des organisations internationales de syndicats de travailleurs.
Les SIST essayaient de réaliser au niveau international ce que leurs filiales effectuaient au plan national. Originairement, les SIST étaient basés sur les métiers individuels mais graduellement ils furent remplacés par un nouveau type de SIST industriels composés de groupes hétérogènes de travailleurs qui n'étaient pas réellement de même métier. Les SIST sont ordinairement composés de confédérations ou syndicats nationaux groupant des travailleurs d'un métier ou d'une industrie au niveau national. Mais les secrétariats pouvaient avoir plusieurs filiales dans le même pays. Il est intéressant de noter que l'individu comme tel n'est pas membre des SIST. Il doit d'abord appartenir à un syndicat, ordinairement local, qui lui est membre d'une confédération : c'est cette dernière qui est affiliée aux SIST.
Les buts des secrétariats sont de promouvoir les intérêts des travailleurs dans leur industrie respective, d'encourager les organisations de travailleurs dans les différent pays et de fournir une aide en temps de trouble.
LES SECRÉTARIATS INTERNATIONAUX DES SYNDICATS DE TRAVAILLEURS ET L'ENTRE-DEUX-GUERRES
On note, vers la fin de la 1ère grande guerre, deux développements décisifs qui affectèrent le mouvement international du travail : le premier fut l'établissement du régime soviétique en Russie et la formation par les soviets, en 1919, d'une Internationale rouge du travail dont la mission était d'amener tous les mouvements syndicaux sous le contrôle russe. Le second fut le remplacement pour quelques mouvements syndicaux nationaux européens de leur approche socialiste doctrinaire des problèmes ouvriers par une approche plus pragmatique doublée d'une perspective nationale des affaires internationales.
Durant cette période, l'avènement du facisme, en plus du communisme, et la plus terrible crise économique empêchèrent les syndicats nationaux de fonctionner effectivement. A l'image déjà complexe du travail international vint s'ajouter, en 1920, la Confédération Internationale des Syndicats Chrétiens. La C.I.S.C. fut fondée partiellement en réponse au communisme et aux versions anti-religieuses.
L'après-guerre fut une période très active en ce qui a trait à la formation d'organisation nationale et internationale du travail.
LES SECRÉTARIATS INTERNATIONAUX AUJOURD'HUI
Durant la guerre, on établit, en 1941, le Comité du Syndicalisme Anglo-Soviet suivi de la fondation du Conseil du Syndicalisme international d'Urgence. Ce dernier décida qu'il serait la voix du travail international et formula un plan pour la reconstruction du mouvement syndical international après la guerre. Finalement, en septembre 1945, on note l'établissement de la Confédération mondiale des syndicats ouvriers (CMSO) qui amènera en 1945 les SIST à créer un comité consultatif qui négocierait collectivement avec la CMSO.
L'unité syndicale avec la participation russe était un mythe et bientôt il devint évident que la CMSO était contrôlée par les communistes. Vers 1948, les SIST refusèrent de se joindre à une CMSO divisée.
De 1948 à 1951, l'idée de s'associer à un autre corps international, amena les SIST à créer plusieurs comités de liaison ou autres dont la fonction était de coopérer, surtout avec la CMSO. Mais le refus constant des SIST à se joindre à la CMSO amena cette dernière à former les Internationales Syndicales qui étaient en concurrence directe avec les SIST.
Avec la formation en 1919 de l'Organisation internationale du travail, dont l'un des buts était l'établissement d'un code du travail international, il devint très important pour les SIST de se faire entendre et d'assurer une représentation constante. Avec la formation, après la guerre, de l'Unesco, on demanda une plus grande représentation et de plus complètes informations pour que la participation soit meilleure.
Géographiquement, l'établissement de bureaux à l'extérieur de l'Europe représente un développement important pour les SIST qui avaient eu, depuis des décades, de grandes difficultés à sortir du vieux continent.
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