Abstracts
Abstract
An examination of the politics of the Trades and Labour Congress of Canada and its relationship with the radical political movement in English-speaking Canada between 1898 and 1908. The Congress moved left in the years around the turn of the Century and supported the principle of independent labour representation but refrained from endorsing the new Socialist movement. A Canadian Labour Party was launched in 1906 but socialists and independent laborities in the Congress remained unreconciled and the new party failed to get off the ground.
Résumé
Cette étude porte sur l'action politique du CMTC et sur ses relations avec le mouvement politique socialiste dans la partie anglophone du Canada entre 1898 et 1908. Sur le plan politique les chefs syndicaux du CMTC étaient plutôt de tendance libérale quand les partis travaillistes indépendants et socialistes apparurent vers 1898. Les activités des adhérents de ces partis à l'intérieur du mouvement ouvrier constitua un sérieux défi pour les chefs syndicaux et aussi pour leurs politiques partisanes traditionnelles.
C'est du Manitoba et de la Colombie Britannique que vinrent les premières pressions pour l'adoption par le CMTC d'un engagement politique plus indépendant. En effet dans ces deux provinces des politiciens travaillistes radicaux avaient obtenu un certain succès. Un référendum sur la représentation ouvrière indépendante fut pris au congrès du CMTC en 1899 mais les résultats furent insatisfaisants. Une résolution adoptée au congrès de 1900 favorisait l'élection du président du CMTC Ralph Smith, à la Chambre des Communes en tant que représentant d'un parti ouvrier indépendant.
A partir de ce moment l'engagement politique du CMTC se concrétisa et se développa rapidement. Au congrès de Brantford en 1901 l'exécutif du Congrès ratifia le principe de la représentation ouvrière indépendante et proposa une modernisation radicale des techniques de « lobbying ». Ce nouvel état d'esprit dans le CMTC s'amplifia l'année suivante au congrès de Berlin quand les Chevaliers du Travail, groupe conservateur d'unionistes, furent expulsés du CMTC et que Ralph Smith, sympathisant libéral fut remplacé par John Flett à la présidence du Congrès.
Ce virement vers la gauche effectué par le Congrès ne sanctionnait pas pour autant le socialisme ou le mouvement socialiste auquel était associée une faible minorité à l'intérieur du CMTC. Celle-ci fit des tentatives pour lancer le mouvement syndical vers la gauche. Ces tentatives échouèrent parce que leurs promoteurs en Colombie Britannique favorisaient autant le syndicalisme industriel que le syndicalisme de métier. Cette prise de position fut interprétée par les membres du CMTC comme du socialisme politique et comme contribuant à diviser le mouvement ouvrier au lieu de l'unifier. C'est pour ces raisons que les chefs socialistes furent tenus à l'écart des congrès du CMTC. Dans les années qui suivirent le célèbre congrès de Berlin, le CMTC continua à soutenir le principe de la représentation indépendante mais évita d'endosser le nouveau mouvement socialiste ou de mettre sur pied un organisme pour créer un parti ouvrier national.
En 1906 cependant la conjoncture était favorable à un affrontement entre les tenants de la représentation ouvrière et les socialistes à l'intérieur du Congrès. Il eut lieu au congrès de Victoria en Colombie Britannique. A ce congrès on vota en faveur de la création d'un parti ouvrier canadien et on rejeta le Parti socialiste du Canada et ce même si en Colombie Britannique il était considéré comme le « bras politique normal du mouvement ouvrier organisé ». Des congrès subséquents furent tenues par les sections provinciales du Parti ouvrier canadien en Alberta, au Manitoba, en Colombie Britannique et en Ontario. Les socialistes dominèrent les congrès qui eurent lieu en Alberta et en Colombie Britannique et c'est pourquoi ces mêmes congrès reconnurent le Parti Socialiste du Canada comme représentant le travail organisé sur le plan politique. On essaya en vain de légitimer cette ingérence socialiste aux congrès du CMTC en 1907 et en 1908. Dans les autres congrès qui précédèrent la première guerre mondiale, aucun effort ne fut fait pour relancer le Parti ouvrier canadien agonisant, reconnaître le Parti socialiste du Canada ou régler les chicanes entre les factions politiques traditionnelles,
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