Abstracts
Abstract
The author stresses the point that multi-employer bargaining in a primary or resource-based industry is under some circumstances at least, quite different in character and consequences from its counterpart in other types of industries or other contexts. To illustrate his point, he presents the case of the B.C. Coast Lumber Industry.
Résumé
Les termes centralisation et concentration en négociation collective réfèrent habituellement au concept de la négociation multi-employeur ou par branche d'industrie sur une échelle régionale ou nationale. Partant de ces concepts, nous maintenons que la négociation multi-employeur dans une industrie dite primaire est, du moins en certaines circonstances entièrement différente en nature et en conséquences de la négociation de même type dans d'autres secteurs et contextes.
L'INDUSTRIE DES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
La fréquence des conflits industriels caractérise cette industrie de la Colombie-Britannique malgré le fait que la négociation multi-employeur y existe sur une base régionale depuis plus de vingt-cinq ans. Non seulement y compte-t-on un bon nombre de grèves légales, mais également une profusion de grèves sauvages encore plus grandes en nombre.
LES CAUSES DU CONFLIT
Les causes du conflit sont nombreuses et complexes et souvent interdépendantes. Voici celles qui nous apparaissent les plus importantes :
1. L'hypothèse de Kerr-Seigel
Ces deux auteurs attribuent la grande fréquence de grève dans cette industrie à des facteurs tels la grande proportion d'employés temporaires, l'isolation géographique et sociale des travailleurs et la difficulté d'avoir une vie de famille stable.
2. Les frontières industrielles, la structure et la juridiction syndicales
La difficulté de définir l'industrie mène à de sérieux problèmes d'évaluation des tâches, de négociation de taux de salaires, de structure et de juridiction syndicale, surtout lorsqu'on considère les différences entre l'industrie côtière des matériaux de construction et celle du centre de la province.
3. L'instabilité propre de cette industrie due à des fluctuations cycliques et saison-sonières.
4. Les comparaisons avec des industries de la construction et de la pulpe et du papier affectent nettement les travailleurs de l'industrie des matériaux de construction.
5. La structure syndicale et le gouvernement interne de l'International Wood-workers of America sont problématiques.
6. L'attitude anti-syndicale des employeurs et de leur association.
7. L'attitude amorphe, contradictoire et pro-patronale de la politique de relations du travail du gouvernement provincial.
8. L'hostilité dans les relations syndicales, le climat de non confiance dans la négociation collective et le manque de données statistiques et économiques.
CONCLUSION
La série de changements technologiques à l'intérieur de l'industrie des matériaux de construction en Colombie-Britannique depuis vingt-cinq ans n'a pas provoqué de modifications majeures ni du côté syndical, ni du côté patronal en ce qui a trait aux attitudes de l'un vis-à-vis l'autre. Alors comment évaluer l'efficacité de la négociation collective dans cette industrie ? Serait-ce par l'efficacité technique, par les gains syndicaux, par les moyens de communication entre les partis ? Si l'on ne considère que les deux derniers critères, il semble de toute évidence que la négociation multi-employeur dans cette industrie a été inefficace en Colombie-Britannique.
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