Abstracts
Abstract
In this paper, the author relates his practical experience with fringe benefit costing in British Columbia.
Résumé
L'évaluation du coût des revendications en matière d'avantages sociaux au cours de la négociation des conventions collectives est chose complexe. Elle l'est d'autant plus que l'on ne s'entend généralement pas sur la terminologie et la méthode d'analyse qui varient d'un employeur à l'autre. Aussi les recherchistes ont-ils beaucoup de difficultés à mettre au point un système qui soit valable pour les entreprises et les associations d'employeurs, principalement celles qui possèdent déjà leur propre système de calcul.
D'une part, les petites sociétés, qui ne possèdent pas un service de relations professionnelles aguerri, ne peuvent pas facilement extraire les statistiques utiles à cette fin de leur bordereau de paie.
C'est dans l'intention de pallier à cet état de choses qu'un sous-comité de recherche del’Employers' Council of British Columbia a tenté de trouver une méthode permettant d'en arriver à une certaine standardisation dans ce domaine. L'expérience fut utile : on a pu en arriver à un certain degré d'uniformisation dans la terminologie, faire prendre conscience aux petites entreprises de l'importance de ce facteur dans l'évaluation des coûts, échanger des renseignements. Il y a eu une évolution certaine en Colombie Britannique, même si l'on doit encore recourir au pifomètre en attendant que les définitions proposées deviennent plus familières.
La Commission de médiation du ministère du Travail a fait, elle aussi, de grands efforts pour établir un service efficace afin d'aider au calcul du coût des avantages sociaux mais la grande difficulté ce fut de la vendre aux médiateurs, aux employeurs et aux dirigeants syndicaux. Cela n'a pas réussi et le service est disparu, l'automne dernier, en même temps que la Commission de médiation.
Néanmoins, il reste possible de faire accepter un tel service à condition de démontrer de façon concrète l'utilité, l'importance et la valeur pratique de tels calculs.
Un service du calcul du coût des avantages sociaux doit être un instrument de communication qui comporte à la fois la cueillette, l'emmagasinage, l'analyse et la diffusion des renseignements sur le coût de travail. Le service sera d'autant plus efficace qu'il sera en mesure de fournir rapidement des renseignements présentés avec clarté et avec simplicité.
Les renseignements sont requis à trois paliers : dans l'entreprise d'abord dans un but de planification, de vérification et de mise au point des méthodes à suivre dans l'évolution du régime des relations professionnelles, à la table de négociation, pour répondre enfin aux demandes des syndicats, des employeurs et du gouvernement.
C'est l'entreprise qui réclame le plus de tels renseignements afin de savoir comment les avantages sociaux qu'elle accorde se comparent avec ce qui existe ailleurs dans l'industrie et le milieu économique, afin d'établir les écarts, dans la négociation collective, entre ce qui est demandé et ce qu'elle est disposée à concéder, afin de connaître quel sera le coût pécuniaire des modifications à l'étude. Ce sont là des questions auxquelles les dirigeants d'entreprise veulent obtenir une réponse immédiate au moment où elles ont toute leur utilité. Ceci est encore plus vrai à la pointe des négociations quand les négociateurs des deux parties veulent connaître le coût en argent sonnant de ce qui les sépare.
Malheureusement, dans cette situation, on ne se préoccupe pas de ce que coûteront les nouveaux avantages accordés dans un avenir plus éloigné, qui dépasse la durée d'une convention collective. L'établissement du coût des avantages sociaux à longue échéance exige des ressources spéciales et des techniques raffinées qui ne sont pas à la portée des petites entreprises, d'où l'utilité d'un pareil service qui disposerait des instruments de travail nécessaires pour faire de semblables projections dans l'avenir.
Toutefois, c'est peut-être dans le cours normal des négociations qu'un tel service s'imposerait à condition que les parties soient prêtes à en reconnaître le travail objectif, ce qui aurait pour conséquence de favoriser une négociation intelligente et constructive.
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