Abstracts
Abstract
In this paper the author delivers some thoughts on the international setting in which Canada is striving to achieve its social and economic goals.
Résumé
Encourager l'expansion du commerce entre les nations est l'une des tâches les plus difficiles et les plus importantes auxquelles le Canada doit faire face. Notre pays remplira ce rôle en participant aux négociations qui se déroulent sur le plan international en vue de réformer le système monétaire mondial dans le cadre d'un Fonds monétaire international renforcé. Il peut aussi s'acquitter de sa tâche en participant à la troisième ronde importante de négociations sur le commerce entreprises à l'échelle mondiale depuis la fin de la guerre en vue d'arriver à un nouvel Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), et de réduire de façon spectaculaire les entraves au commerce international.
C'est dans ce contexte international que le Canada s'efforce de réaliser ses objectifs sociaux et économiques. Le Canada connaîtra la prospérité dans l'avenir si employeurs et employés savent tirer profit des possibilités nouvelles qui s'offrent sur le plan du commerce international et s'adapter efficacement et équitablement aux conditions changeantes du marché et de la concurrence.
Le Canada, plus que la plupart des autres pays industrialisés, compte sur les exportations pour maintenir son niveau de vie. À titre de pays en voie de développement, le Canada a traditionnellement été un exportateur de matières brutes.
Depuis déjà plusieurs décennies, le nombre de Canadiens employés dans les industries du secteur primaire fondées sur nos ressources naturelles décline constamment. Il y a cinquante ans, environ la moitié de la population active travaillait dans ces industries. Maintenant, dix pour cent à peine y travaille.
Deux raisons importantes viennent expliquer cette brusque diminution de l'importance relative de l'emploi dans les industries de ce secteur. D'abord, au Canada et dans le monde, la demande de produits du secteur primaire de l'agriculture, de la forêt, de la mer ou des mines baisse continuellement en proportion de la demande totale de biens et de services. En second lieu, et c'est un fait très révélateur, les heures-hommes nécessaires à la production d'une quantité donnée de ces produits primaires diminuent brusquement et constamment. Les industries du secteur des ressources sont devenues des industries de capital. Par conséquent, tout en supposant que la demande de leurs produits puisse s'accroître sensiblement, ces industries n'offriraient d'ici 1980 qu'une faible possibilité d'emploi, si toutefois elles en offraient, à notre population active croissante.
Les industries d'extraction ont toujours constitué le pilier économique de la vie rurale et de celle des petites villes. Leur déclin a entraîné la migration vers les grands centres urbains et la formation de vastes groupes de chômeurs ou de personnes sous-employées dans certaines régions défavorisées du point de vue économique et social.
Nous sommes d'avis que nous ne réussirons pas à réduire le niveau de chômage à moins d'accroître l'emploi dans les industries de fabrication. Chaque nouvel emploi manufacturier créera, à son tour, d'un à trois emplois de plus dans l'économie. Il va de soi que la production et la conservation d'emploismanufacturiers revêtent une importance capitale pour la stabilité de l'économie canadienne.
Pour apporter une solution intelligente et efficace aux grands problèmes du chômage, aux problèmes structuraux et régionaux qu'entraîne l'adaptation aux circonstances changeantes de l'économie, de la technologie et du commerce, et aux problèmes de croissance économique inhérents au plein emploi de la population active en voie d'expansion, notre gouvernement a mis au point des programmes régionaux élaborés et dispendieux pour stimuler et encourager une saine expansion économique dans les régions où le chômage est élevé, de même que des programmes de formation, de recyclage et de déplacement de la main-d'oeuvre. En outre, le gouvernement applique des programmes spéciaux pour aider les employeurs et les travailleurs dans certaines industries comme celles du textile et du vêtement.
Il importe de signaler que nos politiques et nos programmes en matières d'expansion régionale et de main-d'oeuvre sont des exemples concrets du fait que les problèmes régionaux du Canada ont aussi un caractère national. Pour qui connaît la situation au Québec ce fait est compréhensible. La nouvelle politique du Canada au sujet des industries du textile et du vêtement illustre bien le fait qu'il faut tenter d'apporter aux problèmes régionaux des solutions à caractère national. Les problèmes de restructuration que connaît l'industrie du textile et du vêtement ne peuvent être qualifiés de problèmes régionaux qui ne touchent que le Québec et l'Ontario où se concentre en grande partie cette industrie.
L'industrie du textile et du vêtement est importante non seulement pour le Canada tout entier, mais aussi pour de nombreuses localités où elle est virtuellement la seule industrie et où, sans elle, il ne pourrait y avoir de vie économique. S'il devait se produire un accroissement sensible du taux de chômage dans les industries manufacturières qui sont des industries de main-d'oeuvre, la situation serait extrêmement critique. La taille de l'industrie du textile et du vêtement et son emplacement dans des régions où le taux de chômage est élevé et où les possibilités d'emploi dans un autre secteur sont limitées font ressortir le sérieux des problèmes très évidents qu'entraîne le changement de rythme que connaît cette industrie.
La concurrence internationale intense qui se fait jour au sein de cette industrie entraîne des problèmes compliqués sur le plan économique, social et politique. Il ne faut pas traiter à la légère les dangers réels et graves que présente la concurrence étrangère, excessive, serrée et préjudiciable. Le gouvernement cherche à éviter et à prévenir les situations qui se créent lorsque le rythme de l'évolution dépasse notre capacité d'adaptation. Il doit aussi chercher à renforcer l'aptitude des employés et des employeurs à s'adapter plus rapidement, plus efficacement et de façon plus constructive aux changements de la concurrence étrangère.
Le progrès que nous accomplirons sur le plan social et économique grâce à notre attitude positive et constructive, de même que notre saine adaptation au changement, dépendront en dernière analyse de la mesure dans laquelle nous réussirons à régler nos conflits internes et les conflits qui opposent les nombreux groupes d'intérêts divers, notamment les employeurs et les employés. Bien qu'ils soient encore à la recherche de meilleures solutions, ces deux groupes ont très bien réussi dans l'ensemble à s'adapter, depuis la dernière guerre, aux variations des conditions économiques internationales.
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