Abstracts
Abstract
European industrial relations Systems have in the last two decades been creative and expansive and intimately integrated into their respective national economic, political and social fabric. Their experience provides a revitalized source of information on the roles of trades unions and collective bargaining in a democratic state and as a countervailing force to the power of business both on the national and international scenes.
Résumé
Les régimes de relations professionnelles européens se sont montrés très innovateurs au cours des deux dernières décennies; ils se sont développés et ils se sont fortement intégrés à la vie sociale, politique et économique de leurs pays respectifs. Leur expérience est une source stimulante de connaissances pour la poursuite des objectifs du syndicalisme et de la négociation collective dans une société démocratique et une force capable de contrebalancer celle du monde des affaires tant sur la scène nationale qu'internationale. La présente étude les considère sous cinq aspects différents.
LE RAYONNEMENT DES SYNDICATS ET L'INFLUENCE DE LA NÉGOCIATION COLLECTIVE
Pendant que le système américain des unités de négociation engendre une mosaïque voilée de conflits de classe inspirés par la résistance des employeurs à la syndicalisation, le régime européen repose sur l'acceptation généralisée des syndicats et de la négociation collective. Les conventions prévoient pour toutes les unités concurrentes des régimes de conditions de travail uniformes.
LA REPRÉSENTATION DES EMPLOYÉS DANS L'ENTREPRISE
La législation et la pratique en Europe prescrivent généralement l'institution de mécanismes de représentation des employés à l'intérieur des établissements au moyen de conseils de travail ou d'autres organismes de nature semblable. Pour en assurer l'efficacité, les syndicats les contrôlent ou les remplacent par des conventions collectives ou, d'une façon encore plus pratique, par leurs propres agences représentatives, ce qui leur permet de jouir d'une influence marquée sur la politique et l'administration des relations professionnelles tant dans l'établissement que dans l'entreprise. Le taux de pénétration du syndicalisme au sein de la force ouvrière atteint de deux à quatre fois celui qu'on retrouve sur le continent américain; il s'étend d'ailleurs à toute la gamme des entreprises industrielles tant dans le secteur privé que public.
LA STRUCTURE DES SYNDICATS
Alors que les syndicats américains sont devenus une espèce de conglomérat, les organisations européennes ont conservé relativement stables leurs propres limites de compétence. Les fédérations centrales se sont montrées plus inflexibles au sujet de l'orientation des amalgamations. L'autonomie des syndicats nationaux est respectée, mais ils suivent fidèlement les politiques de la fédération nationale.
LES RELATIONS AVEC LE RÉGIME POLITIQUE
Les tactiques « lobbyistes » du syndicalisme américain font contraste avec la participation franche des syndicats européens aux mouvements ouvriers nationaux, y compris celui de l'aile politique. Le parti travailliste et les gouvernements de centre-gauche, au cours des dernières décennies, ont fait progresser considérablement les objectifs ainsi que les programmes des syndicats, et ils donnent aux mouvements syndicaux l'occasion d'accroître leur influence sur le développement et l'administration des politiques nationales tant au point de vue social qu'économique.
LES CONDITIONS DE TRAVAIL
Les conditions de travail, la garantie de la sécurité d'emploi et les services personnels de prévention et de réhabilitation ont augmenté d'une façon impressionnante au cours des dernières années. Pour la première fois dans l'histoire, ils dépassent les normes et les niveaux américains, principalement en Allemagne de l'Ouest, en Norvège, en Suède et en Suisse.
En conséquence, nous devons nous demander si la politique et la pratique américaines de syndicalisation et de négociation collective aident à la réalisation des objectifs initiaux tels qu'ils furent spécifiquement définis en 1933. Si comme l'auteur le croit, ce parallèle peut conduire à une réévaluation en profondeur du régime américain de relations du travail et susciter de grands changements, il faut s'inspirer des régimes européens et de leurs expériences comme s'ils étaient une source de modèles à imiter dans la reconstruction des aménagements nouveaux à mettre au point pour notre continent.