TY - JOUR ID - 029230ar T1 - A Critique of Industrial Relations Theory A1 - Hameed, Syed JO - Relations industrielles / Industrial Relations VL - 37 IS - 1 SP - 15 EP - 31 SN - 0034-379X Y1 - 1982 Y2 - 03/29/2024 12:54 a.m. PB - Département des relations industrielles de l'Université Laval LA - EN AB - The author critically examines theoretical developments in industrial relations. Pluralism, the Systems approach and the radical perspectives are identified as the main contributions to the stream of thought in industrial relations theory. AB - On tente d'examiner ici, de façon critique, les développements théoriques qui se sont produits dans le domaine des relations professionnelles. Pluralisme, notion de système et perspectives radicales sont identifiés comme les contributions principales aux divers courants de pensée qui existent dans la théorie des relations professionnelles de travail.Le concept de pluralisme a été énoncé aux États-Unis par John R. Commons qui considérait la société comme une combinaison d'intérêts de groupes, chacun luttant pour atteindre ses objectifs. On retrouve implicitement dans cet aménagement pluraliste deux postulats importants: 1° le processus de concurrence entre les divers groupes assure un accommodement volontaire, la liberté et la stabilité dans le contexte politique et une situation de marché; 2° les différents groupes poursuivent leurs objectifs à l'intérieur de certaines limites et en disposant de freins et de poids qui créent une protection contre l'abus de pouvoir.John T. Dunlop, en empruntant beaucoup à l'approche structurale fonctionnaliste de Talcott Parsons, a introduit la notion de système dans la théorie des relations professionnelles. On relève trois principaux supports dans la structure imaginée par Dunlop, soit les acteurs, les contextes ambiants et l'idéologie. Selon Dunlop, ce qui maintient le système des relations professionnelles, c'est une compréhension partagée, c'est-à-dire l'idéologie. En mettant l'accent sur les règles comme variable dépendante, Dunlop définit le sujet et les contours des relations professionnelles comme une discipline.La théorie radicale des relations professionnelles possède plusieurs modalités, mais elle s'inspire d'abord de la pensée marxienne. Contrairement aux deux autres approches, la théorie radicale s'oppose aux fondements même du pouvoir capitaliste, soit la propriété et le contrôle des moyens de production. La théorie radicale des relations professionnelles adopte une approche sociétale de telle sorte qu'une théorie du syndicalisme ou de la démocratie syndicale se transforme bientôt dans un concept de contrôle social, d'exploitation et de conscience de classe radicale dont le but ultime est l'élimination du capitalisme.L'article a fait ressortir les points forts et les points faibles de ces différentes approches de la théorie des relations professionnelles. Sans minimiser les mérites de chacune de ces formulations théoriques des relations professionnelles, on peut souligner que les pluralistes acceptent l'égalité des chances pour tous les groupes dans l'acquisition du pouvoir. Cependant, lorsqu'on tente d'appliquer ce concept à la notion de système, il devient impraticable parce que le pouvoir détenu par les propriétaires et les dirigeants ne peut être obtenu par le travail. C'est précisément pour ce motif que la théorie radicale insiste pour que le pouvoir soit inévitablement transmis à la classe ouvrière.L'article reconnaît que les trois façons de concevoir théoriquement les relations professionnelles se réfèrent, dans une certaine mesure, au partage du pouvoir dans la société ou dans le régime des relations professionnelles. Cependant, le but de l'article est de faire de la notion de pouvoir le thème central de la formulation d'une structure théorique des relations professionnelles, d'où ressortent les quatre postulats suivants:1. Dans la théorie de système, on devrait remplacer les règles et les procédures par la satisfaction des besoins humains. En conséquence, on considérerait les besoins humains comme une variable dépendante.2. La satisfaction des besoins humains devrait être considérée comme une fonction du partage du pouvoir dans une multitude de contextes, comprenant les rapports non structurés au lieu du travail, sur le marché, dans le milieu social, dans les relations de travail proprement dites et dans l'environnement politique. Ainsi, le degré, le niveau et la nature de la distribution du pouvoir seraient considérés comme une variable indépendante et les contextes ambiants deviendraient des variables intervenantes.3. Le conflit est engendré parce que certains individus et certains groupes détiennent pouvoir et contrôle sur les moyens de satisfaire les besoins humains, contrôle et pouvoir qui sont disproportionnés par rapport à ceux dont disposent d'autres individus et d'autres groupes.4. Le partage du pouvoir disproportionné dans la société a sa source dans des facteurs de comportement personnel autant que dans l'histoire et la tradition. DO - https://doi.org/10.7202/029230ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/029230ar L1 - https://www.erudit.org/en/journals/ri/1982-v37-n1-ri2857/029230ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -