TY - JOUR ID - 050114ar T1 - In Search of "Industrial Harmony": The Process of Labour Law Reform in Manitoba, 1984 A1 - Black, Errol JO - Relations industrielles / Industrial Relations VL - 40 IS - 1 SP - 140 EP - 161 SN - 0034-379X Y1 - 1985 Y2 - 03/28/2024 3:09 p.m. PB - Département des relations industrielles de l'Université Laval LA - EN AB - This paper examines the roots of the controversy over industrial relations within Manitoba NDP, looks at the process which the government initiated as a means of delivering its commitments to organized labour and outlines the conditions by which the business class in Manitoba forced the government to retreat. AB - La législation du travail a été un sujet de controverse et de division au sein du Nouveau parti démocratique au Manitoba depuis 1977. En 1981, le Nouveau parti démocratique fut élu avec un programme qui incluait la promesse aux syndicats d'adopter une loi sur les fermetures d'usines et de modifier la Loi sur les relations du travail (Labour Relations Act). Ces questions furent mises à l'ordre du jour en 1983, quand le gouvernement institua des audiences publiques comme préalables à la présentation de projets de loi en 1984. Ce processus atteint son point culminant dans un conflit acerbe entre le milieu des affaires et le gouvernement relativement à la législation qui était proposée. Le gouvernement du Nouveau parti démocratique se comporta de façon à calmer les critiques des employeurs en réduisant l'enjeu de ses reformes législatives et en les diluants, mais en agissant ainsi, il passa à côté des questions qui se trouvaient au cœur du débat. Ces faits signifient que le Manitoba peut glisser vers une situation où les relations du travail sont en train de devenir un élément majeur de la politique provinciale et où ces questions deviennent plus carrément une lutte de classes qu'elles l'ont été depuis 1919. Le présent article porte sur trois points. En premier lieu, il étudie les sources de la controverse sur les relations du travail à l'intérieur du Nouveau parti démocratique manitobain. Les faits démontrent que la pousse des revendications au sein du parti provient de la confrontation normale en 1976 et 1977 entre une section locale de la Canadian Association of Industrial, Mechanical and Allied Workers et les propriétaires de Griffin Steel Foundry à Winnipeg qui eurent recours à des briseurs de grève et à l'intervention de la police et des tribunaux. Au cours des quatre années suivantes, un chaud débat agita le parti au sujet de la législation destinée à empêcher les employeurs aux prises avec des conflits de travail de remplacer les grévistes, c'est-à-dire une législation « antibriseurs de grève ». Ce projet de législation fut accepté au congrès du Nouveau parti démocratique en 1979 et maintenu au congrès de 1980. L'adoption de ce projet a crée une scission à l'intérieur du parti dont le point culminant fut la défection de trois députés et d'autres membres importants du parti ainsi que la formation d'un nouveau groupement politique — le parti progressiste — au printemps de 1981. Peu après, le Nouveau parti démocratique, prévoyant la tenue d'élections à l'automne 1981, annonça qu'un gouvernement NPD ne voterait pas de loi contre les briseurs de grève au cours de son premier mandat. À la place, son chef, Howard Pawley, promit aux syndicats de voter une loi relative aux fermetures d'usines et de réviser le Labour Relations Act. Telle était la situation lorsque le Nouveau parti démocratique fut élu en novembre 1981. En deuxième lieu, l'article traite du cheminement suivi par le gouvernement nouvellement élu pour remplir ses engagements envers les syndicats, ce qui commença en décembre 1982 par la création d'une commission en vue de réviser la loi et se termina en juin 1984 par l'adoption du projet de loi 22, loi modifiant le Labour Relations Act. Le but du gouvernement en suivant ce processus était d'obtenir le consensus sur ces réformes législatives avant de les soumettre à la législature. Ce consensus ne s'est jamais concrétise. Bien au contraire, les efforts du gouvernement en ce sens suscitèrent une opposition hostile et soutenue de la part des milieux d'affaires manitobains, opposition qui se traduisit par une réduction de la portée des réformes finalement introduites dans le projet 22 et une édulcoration de leur contenu.Enfin, l'article expose les conditions qui ont permis aux hommes d'affaires du Manitoba d'obliger le gouvernement à battre en retraite en ce qui avait trait aux réformes proposées et à réévaluer les conséquences des développements récents des relations futures entre les employeurs, les syndicats et le gouvernement.En résumé, on peut soutenir que sous un gouvernement du Nouveau parti démocratique, les syndicats n'ont pas réussi à mobiliser leurs membres pour appuyer des mesures avantageuses pour les travailleurs. En conséquence, lorsqu'un conflit survient au sujet de la politique et des programmes gouvernementaux, les syndicats sont incapables de contrecarrer l'opposition. Les employeurs, au contraire, sont hostiles du gouvernement du Nouveau parti démocratique et sont en mesure de mettre sur pied une campagne vigoureuse et soutenue contre des mesures qui sont perçues comme potentiellement défavorables à leurs intérêts.De nouvelles reformes à la législation du travail au Manitoba sont prévues pour 1985. Leur sort dépendra pour beaucoup de l'action que les syndicats entreprendront dans l'avenir immédiat pour mobiliser leurs membres afin de défendre ces réformes. Si ceux-ci sont mobilisés, les réformes seront probablement adoptées; sinon, elles seront probablement retirées. Quoiqu'il advienne, les derniers événements au Manitoba indiquent que les relations professionnelles deviendront un enjeu politique d'importance et que le conflit se déroulera selon les lignes de classes. DO - https://doi.org/10.7202/050114ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/050114ar L1 - https://www.erudit.org/en/journals/ri/1985-v40-n1-ri1138/050114ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -