Abstracts
Résumé
Lors de la transition vers l’âge adulte, les parcours scolaires, professionnels, familiaux et conjugaux se conforment de moins en moins à un modèle commun. Cette non-linéarité des parcours de vie est largement étudiée dans les travaux récents mobilisant le concept de life course, mais elle n’est guère mise en relation avec les pratiques spatiales et l’évolution des espaces d’activité. À partir d’un corpus de données mixtes issues de la cohorte ISIS (Interdisciplinary Study of Inequalities in Smoking), cet article examine les évolutions des pratiques spatiales quotidiennes de 1359 jeunes adultes montréalais en relation avec leurs parcours scolaire, professionnel, familial et conjugal. En 2011, les lieux d’activités des participants (alors âgés de 18 à 25 ans) étaient en moyenne éloignés de 5,6 km de leur domicile. Quatre ans plus tard, cette distance a sensiblement diminué (-1,1 km). Ce resserrement autour du domicile ne varie guère selon l’âge des personnes interrogées. En revanche, il est bien plus marqué pour les jeunes adultes qui ont connu des changements typiques comme l’arrêt des études, l’entrée dans la vie professionnelle, le départ du foyer parental ou l’installation en couple. À l’heure où le passage à l’âge adulte est de moins en moins « chrono-logique », les parcours scolaires, professionnels, familiaux et conjugaux se révèlent être des clefs d’explication pour comprendre les évolutions des pratiques spatiales lors de la transition vers l’âge adulte.
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