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Le volume comprend deux parties. La première présente l'évolution de la pensée économique en éducation. D'abord, on expose plus généralement le développement de la pensée économique puis celui du rôle de l'éducation comme facteur de production. Vient ensuite la description du rôle des états dans la vie économique et de leur implication en éducation. Les théories du capital humain y sont exposées ainsi que le rôle de promotion sociale potentielle de l'éducation.

La deuxième partie du volume «explore le temps présent». On y explique la dynamique que l'éducation représente dans nos sociétés modernes tant pour l'individu que pour l'État. Les lois du marché, les exigences des usagers et le rôle de l'État sont autant d'occasion de se questionner sur la nature de l'école et son efficience. L'organisation de l'institution éducative et son insertion comme secteur économique sont également traitées.

Un volume d'introduction se doit de situer son sujet dans l'ensemble plus large auquel il appartient, d'en montrer l'origine et le développement. On doit également y trouver décrites les caractéristiques du phénomène et ses potentialités dynamiques d'interaction avec les autres composantes du milieu. De plus, le lecteur devrait, à la fin de la lecture, être relativement éclairé sur le sens que devrait prendre sa recherche pour approfondir l'une ou l'autre des notions développées au cours de l'oeuvre. Mission accomplie!

Je dois avouer que j'ai commencé la lecture du livre avec un préjugé défavorable. L'affirmation de Porcher dans la préface, reprise en couverture, «Tout est économique en éducation» ne cadre pas avec une vision réaliste d'une société même capitaliste de libre marché. Même Friedman reconnaît ce fait. À ma très grande satisfaction, j'ai pu constater que l'auteur propose les divers points de vue et arrive à la conclusion qu'«il serait exagéré de prétendre que (l'éducation) fonctionne en tous points de la même manière que le secteur “proprement” économique […], l'éducation est une activité à orientation économique […], les décisions qui la gouvernent, la logique qui la régente n'obéissent pas à une rationalité purement économique».