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Le partage des savoirs dans le processus de recherche en éducation est un volume collectif structuré en cinq sections pour un total de treize articles scientifiques faisant foi de chapitre. La première section représente l’introduction de l’ouvrage en discutant du partage des savoirs entre les différents acteurs de la recherche en éducation. La seconde se concentre sur la recherche d’égalité des voix dans le partage des savoirs en y présentant quatre études. La troisième section constituée aussi de quatre études est centrée sur les conditions de partage des savoirs entre enseignants et didacticiens. La quatrième partie de l’ouvrage met l’accent sur le partage de l’expérience de travail par les savoirs, les actions et les narrations par l’intermédiaire de trois recherches. La quatrième et dernière section présente des ambiguïtés du partage des savoirs au sein du processus de recherche dans le but d’en présenter une perspective épistémologique. En bref, l’ouvrage présente une douzaine d’articles scientifiques, certains empiriques et certains théoriques.

Au nombre des points forts de cet ouvrage, les différents chapitres permettent de présenter un aperçu général de la situation du partage des savoirs entre les différents intervenants d’une recherche. À ce titre, sont notamment discutées, les passerelles ainsi que les collaborations entre chercheurs et praticiens, la double posture du chercheur-praticien lors de l’écriture de textes scientifiques ainsi que la coopération entre chercheurs et professeurs dans le processus d’enseignement. De plus, l’ensemble des thématiques est traité selon différents horizons et contexte, par exemple, France, Suisse, Botswana ou encore l’enseignement des mathématiques, et l’enseignement par projet. En bref, cet ouvrage collectif démontre clairement l’importance du lien recherche-pratique en éducation ainsi que la faisabilité de la réalisation de recherches en milieu de pratique.

Toutefois, certaines améliorations seraient souhaitables. Tout d’abord, le titre laisse anticiper une vulgarisation scientifique de connaissances issues de la recherche dans le but de les réinvestir dans la pratique enseignante. Or, en présentant une étude par chapitre, l’accent est plutôt mis sur des nouveaux savoirs scientifiques ou des synthèses théoriques sans aucune vulgarisation certaine du contenu. Bien que la diversité des horizons et des contextes soit intéressante, le lecteur se sent bousculé d’un sujet à l’autre sans lien évoqué clairement. De plus, bien que chacune des sections regroupent des thématiques similaires ou complémentaires, une brève introduction à chacune d’elles aurait permis au lecteur de mieux anticiper la lecture des différents chapitres. Dans le même ordre d’idées, une synthèse en fin de section serait grandement appréciée afin d’établir les liens entre les différentes thématiques présentées; ce qui enlèverait l’impression d’un rassemblement de chapitres distincts dans un ouvrage collectif.

En bref, il s’agit d’un ouvrage collectif fort intéressant pour les chercheurs en éducation désirant effectuer de la recherche scientifique en milieu de pratique. Toutefois, il doit être lu avec la perspective d’une thématique traitée selon différents angles non nécessairement reliés entre eux.