Abstracts
Résumé
Cet article propose un commentaire du De Civitate Dei XIV, 6-10 dans une perspective à la fois littéraire et théologique. Le fil argumentatif est suivi en fonction des modèles esthétiques sur lesquels Augustin s’appuie pour son analyse des passions. Les deux formes étudiées sont la figure du sage classique ainsi que celle du juste biblique : lequel des modèles convient le mieux pour une exégèse des passions ? Bien qu’Augustin ne retienne pas le modèle classique pour l’analyse des passions dans la condition actuelle de l’humanité, il lui trouve une fonction exégétique relativement aux conditions primitive et dernière. Le modèle classique n’est donc pas rejeté, mais réorienté vers des lieux hors de notre expérience.
Abstract
This article offers a commentary on De Civitate Dei XIV, 6-10 from both a literary and theological perspective. The discussion is centered around the aesthetic models Augustine used for his analysis of the passions. The two forms studied are the figure of the classical sage as well as that of the biblical just: which of these models is best suited for an exegesis of the passions? Although Augustine does not retain the classical model to analyze the passions in the current condition of humanity, he finds it has an exegetical function relative to the primitive and final conditions. The classical model is therefore not rejected, but redirected to places beyond our experience.