Abstracts
Abstract
This article asks the question whether, in regard to controversial technical decision-making, lay public groups advance different kinds of resistance than credentialed experts. This question is explored via a case-study analysis of one of Canada's major public controversies of the past quarter century—nuclear waste disposal. Having arrived on the policy radar in 1977, nuclear waste remained an internal government/nuclear industry matter until terms of reference for a public inquiry were announced in 1989. Several access points for public input followed that announcement: scoping sessions in 1990, comments received during 1994-96 on an Environmental Impact Statement (EIS) prepared by Atomic Energy Canada Limited (AECL), nation-wide public hearings in 1996-97, and ongoing public consultation since 2002. This article focuses on the comments on the EIS, and discusses several lines of shared resistance: the expert judgment of AECL was disputed, the lack of peer review was criticized, accusations of unreliability were made, and general deficiencies in the EIS were attributed to narrow terms of reference and poor institutional culture. This article recommends the use of a dramaturgical approach to technical texts, and reveals the assumptions framing the dualist notion that one can unambiguously separate technical and social criticisms of technical projects.
Résumé
Dans cet article, nous nous interrogeons sur la spécificité des actes de résistance des associations citoyennes lors de controverses techniques. Nous explorons cette question par l’analyse d’une des controverses publiques les plus importantes au Canada au cours des dernières décennies : la gestion des déchets nucléaires. Arrivés sur la scène politique en 1977, les déchets nucléaires demeurent un enjeu limité au gouvernement et à l’industrie nucléaire jusqu’à ce que les termes de références pour une enquête publique soient annoncés en 1989. Les possibilités pour le public de faire valoir son point de vue se multiplient dès l’annonce de l’enquête : des séances d’information en 1990, la réception de commentaires entre 1994 et 1996 sur une étude d’impacts environnementaux (EIE) préparée par Énergie Atomique du Canada Limité (EACL), des audiences publiques à la grandeur du pays en 1996 et 1997, et une consultation publique continue depuis 2002. Cet article s’intéresse aux commentaires sur l’EIE, et discute plusieurs arguments que partagent les associations citoyennes et les experts techniques : la contestation du jugement expert de l’EACL, la critique de l’absence d’évaluation par les pairs, l’accusation de manque de fiabilité, et l’attribution des carences de l’EIE à l’étroitesse des termes de références et à une pauvre culture institutionnelle. L’article recommande une lecture dramaturgique des textes techniques, et révèle les conditions de notre incapacité à séparer clairement les critiques techniques et sociales des projets techniques.
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