Abstracts
Abstract
In the sociology of professions, working with machines is often seen as an obstacle to professional aspirations. This is especially true in healthcare, where a sharp distinction between professionals and technicians has prevailed since the early 20th century. However, only a few studies have documented the meaning of machines and technical skills for healthcare technicians. The purpose of this article is to show how and why two groups of such technicians, hearing prosthetists and respiratory technicians, actually tried to reconcile the use of machines with professionalization projects. It concludes with considerations about what these stories tell us about the history of technical work, about the transformations of the healthcare work environment in the second half of 20th century, and about the place of technical skills in the system of professions
Résumé
La sociologie des professions décrit souvent l’emploi intensif de machines comme un obstacle à l’obtention d’un statut professionnel. Cela serait particulièrement vrai dans le secteur de la santé, où la dualité entre professionnel et technicien est fortement instituée depuis le début du 20e siècle. Peu d’études, cependant, ont réellement documenté l’usage des machines et ses implications pour les techniciens de la santé. Le présent article montre de quelles manières et pour quelles raisons deux groupes de techniciens, soit les inhalothérapeutes et les audioprothésistes, ont, en fait, cherché à concilier l’emploi de machines et leurs aspirations professionnelles. Cette histoire suggère certaines considérations utiles pour l’histoire du travail technique, l’étude du travail en santé depuis 1950, et le rôle concret des compétences techniques dans le système des professions.
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Appendices
Note biographique
Titulaire d’un doctorat en histoire, Julien Prud’homme a complété un stage postdoctoral au Gorsebrooke Research Institute de la Saint Mary’s University. Il est membre associé au Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST) et membre du comité scientifique de l’Institut universitaire sur la déficience intellectuelle de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Il enseigne au département d’histoire de l’UQAM et s’intéresse à l’histoire de la santé, des sciences et de l’éducation.