Abstracts
Résumé
Une recherche effectuée auprès de personnes qui ont reçu un diagnostic de schizophrénie a visé à décrire les styles de réinsertion associés positivement et négativement à un maintien dans le milieu. L'approche adoptée allie une orientation anthropologique et un souci de rigueur dans la collecte et l'analyse des données. La réinsertion est décrite sons trois angles : les relations sociales, les rôles sociaux et l'espace-temps. Les données indiquent que les personnes qui sont réhospitalisées à répétition vivent un sentiment de marginalité et d'exclusion, particulièrement par rapport à la famille et à la parenté, et que ce sentiment contraste avec le maintien d'attentes relativement normatives par rapport à la réinsertion; dans leur cas, l'univers psychiatrique tend à jouer un rôle structurant par rapport à la réinsertion. Les personnes qui n'ont plus été réhospitalisées sont par contre caractérisées par un style de réinsertion dominé par ce que nous avons qualifié de «retrait positif». Différentes hypothèses d'ordre psychologique, social et culturel sont évoquées pour rendre compte de ce dernier trait. Une perspective interculturelle suggère entre autre que certaines caractéristiques des sociétés nord-américaines interviennent pour biaiser le «retrait positif» dans le sens du retrait.
SUMMARY
This study, based on a sampling of people who were diagnosed schizophrenic, sought to describe the different types of positive and negative social réintégration. Research combined an anthropological approach with rigid discipline in the gathering of data. The authors examined réintégration from three points of view : social relations, social roles, and utilization of space and time (l'espace-temps). Data shows that people who are constantly rehospitalized feel marginalized and experience rejection, particularly with family and relatives, and that these feelings sharply contrast the relatively normative expectations concerning réintégration. In these cases, the patient's psychiatric environment tends to structure the reintegration process. However, people who have not been rehospitalized are characterized by a dominant type of réintégration that is best described as"posi-tive retreat" ("retrait positif). This characteristic is supported by various psychological, social and cultural hypotheses. Moreover, an intercultural perspective suggests that certain traits in North American societies tend to make people look down on "positive retreat" and view this form of readaptation as negative.
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