Numéro thématique

Présentation[Record]

  • Louise Fournier,
  • Arnaud Duhoux and
  • Pasquale Roberge

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  • Louise Fournier
    Ph. D., École de santé publique de l’Université de Montréal, Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM)

  • Arnaud Duhoux
    Ph. D. Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal, Centre de recherche de l’hôpital Charles-Le Moyne

  • Pasquale Roberge
    Ph. D., Département de médecine de famille et de médecine d’urgence, Université de Sherbrooke, Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Sherbrooke (CHUS)

Ce numéro spécial est une initiative du regroupement stratégique « Santé mentale » du Réseau de recherche en santé des populations du Québec (financé par le FRQ-S). Nous aimerions d’ailleurs remercier ce Réseau d’avoir financé en partie cet ouvrage. Ce Réseau et ses regroupements stratégiques poursuivent trois grands objectifs : la formation de la relève en recherche, le soutien à des initiatives structurantes en recherche et le transfert de connaissances. Le regroupement stratégique « Santé mentale » comprend 59 chercheurs, 27 étudiants de cycles supérieurs et un grand nombre d’autres membres associés (gestionnaires et intervenants du système public). Comme rédacteurs invités de la revue Santé mentale au Québec, nous avons voulu illustrer les travaux des chercheurs de notre regroupement, provenant presque en totalité du Québec. La santé mentale des populations est un domaine de recherche et d’intervention large et aux contours plus ou moins précis. Pour les besoins de ce numéro, nous avons identifié trois grands axes de travaux – Épidémiologie, Promotion/Prévention et Organisation des soins – en fonction desquels, nous avons regroupé les 17 articles de ce numéro spécial. Dans cette collection d’articles, vous trouverez des synthèses de littérature scientifique, des points de vue bien défendus, des modèles théoriques, des perspectives, des données issues de recherches récentes et des recommandations pour la pratique. Certains articles sont l’oeuvre de jeunes auteurs alors que d’autres proviennent de chercheurs séniors dans le domaine de la santé mentale publique. Nous tenions à offrir un numéro spécial bien diversifié. En santé mentale publique, les travaux épidémiologiques sont indispensables pour connaître l’importance des problèmes de santé mentale, pour préciser les déterminants et les facteurs qui leur sont associés, ainsi que les conséquences de ces problèmes, dont l’utilisation des services. C’est sur la base de ces informations qu’on pourra ensuite déterminer les actions à entreprendre. Dans cette première section, nous vous présentons les travaux de quatre équipes québécoises qui travaillent en ce sens. Le premier article, dirigé par Geneviève Piché, nous présente une recension des principaux résultats d’enquêtes épidémiologiques menées au Québec auprès des enfants et des adolescents, notamment sur la mesure et l’identification des troubles anxieux et dépressifs, sur la prévalence de ces problèmes et leur comorbidité ainsi que sur les facteurs qui leur sont associés. Le second article de Paquette et coll. nous présente les résultats d’une étude menée auprès de 1 001 femmes québécoises sur les mauvais traitements subis dans l’enfance et les problèmes de santé mentale à l’âge adulte. On y apprendra, entre autres, que le jeune âge des répondantes, la violence sexuelle et psychologique vécue dans l’enfance sont associés à la présence de dépression à l’âge adulte. Beauregard et coll. présentent également des données originales issues de l’étude SALVEO en lien avec la santé mentale au travail. Cette étude menée auprès de près de 2 000 travailleurs québécois a permis, dans une analyse de type exploratoire, de faire ressortir quatre profils types sur la base de liens concomitants entre l’épuisement professionnel et la consommation de substances psychoactives. Les auteurs concluent que ces formes de comorbidité, non seulement existent dans les milieux de travail québécois, mais que la sévérité de cette comorbidité tend à refléter un effet cumulé de caractéristiques néfastes de l’environnement de travail et hors travail ainsi que de caractéristiques individuelles des travailleurs. Enfin, nous terminons cette section avec un article de Carrier et coll. Les données de la Régie de l’assurance-maladie du Québec ont permis de constituer un échantillon de toutes les personnes ayant reçu un diagnostic de schizophrénie et ayant obtenu un antipsychotique couvert par le régime d’assurance médicaments entre 1998 et 2006, soit plus de 16 000 …