Chronique

Les archives du vent (2)[Record]

  • Jacinthe Martel,
  • Benoît C. Gauthier,
  • Sophie Marcotte and
  • David Groulx

…more information

  • Jacinthe Martel
    Université du Québec à Montréal

  • Avec la collaboration de
    Benoît C. Gauthier
    Université du Québec à Montréal
    Sophie Marcotte
    Université Concordia
    David Groulx
    Université du Québec à Montréal

Cette deuxième livraison de la chronique « Les archives du vent » propose les mêmes rubriques que la première, mais elle modifie sensiblement la teneur ou la portée de quelques-unes d’entre elles. S’il a d’abord semblé utile de présenter notre objet et d’expliquer le fonctionnement de cette chronique, il a aussi fallu, à l’été 2008, proposer une sorte de portrait général des travaux récents portant sur des fonds d’archives littéraires québécois et sur les différents modes et lieux de diffusion (expositions, numérisation, centres et équipes de recherche, etc.) mis en place par les deux principales institutions responsables de l’acquisition et de la mise en valeur des archives : Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et Bibliothèque et Archives Canada (BAC). Comme les recensions présentées dans cette seconde chronique concernent une seule année, la première rubrique (Échos) est succincte ; une place plus grande est ainsi faite aux autres. Dans les « Notes de recherche », Benoît C. Gauthier présente le contenu et analyse le potentiel de recherche du fonds André Brassard conservé à BAC ; ces documents permettent d’aborder l’apport du metteur en scène dans la création d’une pièce . C’est un aperçu des travaux réalisés par Sophie Marcotte en vue de l’édition électronique de La détresse et l’enchantement (BAC) de Gabrielle Roy que propose la rubrique « Documents d’archives » qui contient par ailleurs, grâce à l’aimable collaboration de la succession Gabrielle Roy, un fac-similé et des transcriptions du manuscrit. Le résumé du mémoire de Gabrielle Demers, qui exploite en partie les documents du fonds Paul-Marie Lapointe (BAnQ) pour proposer des analyses génétiques de quelques poèmes du Vierge incendié, ainsi que les « Pistes bibliographiques » viennent clore l’ensemble. Outre les recensions des récents travaux portant sur les archives d’écrivains, cette bibliographie propose un inventaire sommaire des nouvelles acquisitions et des ajouts effectués dans des fonds déjà existants conservés dans diverses collections depuis 2005, année où paraissait un premier Répertoire des archives littéraires et des manuscrits d’écrivains . Sans fournir des descriptions qui soient aussi précises que celles que propose le Répertoire, cet inventaire en constitue pour ainsi dire une mise à jour et permet de constater de plus en plus l’existence d’un réel intérêt, de la part des écrivains eux-mêmes, non seulement pour la conservation de leurs archives, mais aussi pour leur intégration au sein des collections de différentes institutions. Les documents privés passent pour ainsi dire dans le domaine public et ce, avant même que l’oeuvre d’un écrivain ne soit close. Les institutions mettent d’ailleurs en place divers mécanismes pour inciter les écrivains à déposer leurs archives ou à créer un fonds pour y verser périodiquement des documents. Chaque année, ce phénomène permet d’enrichir les collections de manière substantielle et d’ouvrir plus grand encore les portes de l’atelier des écrivains. Entre le travail du chercheur et le document d’archives, l’écart se réduit donc considérablement. Mais les écrivains sont parfois réticents à laisser l’entière gestion de leurs archives à celui ou à celle qui, plus qu’un intermédiaire entre le chercheur et l’accès à un fonds, constitue pourtant une sorte de guide ; quand un archiviste dresse l’inventaire minutieux et précis d’un fonds, il en connaît tous les recoins et sait bien ce qui est susceptible d’intéresser les chercheurs. Le développement des collections ainsi que la réalisation d’inventaires précis, périodiquement mis à jour et disponibles en format électronique sont des atouts indéniables pour la recherche ; le travail est déjà bien amorcé par les différentes institutions, mais il reste à souhaiter qu’elles puissent enrichir progressivement les collections numériques déjà existantes et que des inventaires numériques viennent …

Appendices