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Pour l’histoire littéraire et l’édition critique, les documents d’archives constituent le plus souvent des témoins privilégiés de la genèse des textes ou du contexte rédactionnel dans lequel ils s’inscrivent. En posant son regard sur l’« avant-texte [1] », la génétique a considéré les manuscrits comme de véritables objets d’étude ; peu à peu, ce sont donc les archives des écrivains dans leur ensemble qui ont donné lieu à des analyses approfondies visant à identifier, et par conséquent à mieux comprendre, à même les matériaux de tous ordres qui ont été engrangés précieusement, les préoccupations esthétiques des écrivains et leurs oeuvres. Or la notion d’archives, autour de laquelle « flotte comme un halo de nature quasi onirique [2] » et dont on ne sait s’il est de bon aloi de la considérer au singulier, n’est pas aussi simple à définir qu’il y paraît et il est parfois difficile d’en saisir la teneur et la portée précises. Si le terme peut renvoyer à des pratiques différentes, il suscite également des modes d’appréhension multiples qui, en empruntant diverses avenues critiques et théoriques, en exploitent la richesse. La chronique « Les archives du vent » entend donc se pencher sur les travaux consacrés aux archives littéraires et aux manuscrits d’écrivains dont les fonds sont conservés dans des collections privées ou publiques.

Tout en privilégiant les corpus et les fonds québécois et canadiens-français auxquels on fait encore assez rarement écho ici et ailleurs, mais sans s’y contraindre absolument, cette chronique annuelle portera également sur d’autres corpus d’archives littéraires, mais qui sont étudiés par des chercheurs d’ici. Il s’agira donc de rendre compte des « bruits de la ville » (Larousse). Cette chronique vise par ailleurs à favoriser les échanges, à élargir ou encore à consolider les réseaux déjà établis entre les groupes de recherche, les chercheurs et les étudiants auxquels nous lançons une invitation. En effet, le contenu et l’impact de cette chronique reposeront en partie sur la collaboration de tous ceux qui voudront bien y faire état de leurs travaux et de leurs publications ou y signaler leurs différentes activités de recherche ou de diffusion. La revue Tangence, qui en supervisera le processus éditorial, continuera d’ouvrir ses pages aux articles de fond, tandis que cette chronique se consacrera aux activités et informations plus ponctuelles.

Avec souplesse et par conséquent sans installer un système qui serait obligatoirement récurrent, la chronique « Les archives du vent » comporte cinq rubriques, dont la première, intitulée « Échos », propose, sous la forme d’un commentaire de facture assez libre et sans faire de véritables comptes rendus, des travaux, des colloques, des outils de recherche, des expositions, des numéros de revue, des articles ou des ouvrages portant partiellement ou entièrement sur les archives. La seconde, « Notes de recherche », présente non pas des résultats complets, mais plutôt des pistes de réflexion, des projets, des notes de recherche sur des questions relatives aux archives d’un écrivain ou, plus largement, au patrimoine, aux collections, à l’acquisition et à la gestion des fonds. La rubrique « Documents d’archives » est réservée à de courts documents, qui sont précédés d’une présentation succincte faisant le point sur leur valeur littéraire ou patrimoniale, leur intérêt pour la recherche, leur apport pour la connaissance d’une oeuvre, d’un auteur ou d’une époque, etc. Les « Fiches signalétiques » livrent quant à elles les résumés de mémoires de maîtrise ou de thèses de doctorat consacrés au moins en partie aux archives, que leurs auteurs voudront bien nous soumettre. Enfin, chaque livraison comprendra des « Pistes bibliographiques » qui, sans viser à l’exhaustivité, recenseront avec le plus de précision possible les travaux portant sur des fonds d’écrivains, les archives et le patrimoine littéraires, dont ils faciliteront à la fois le repérage et la diffusion [3] ; à l’occasion, seront également signalés des travaux proposant une réflexion sur la notion même d’archives. Afin de fixer un point de départ, les recensions de cette première chronique complètent et prolongent, en élargissant son horizon, la bibliographie publiée en 2004 dans la revue Genesis [4] qui accompagnait un article proposant un tour d’horizon des études génétiques et des travaux d’édition réalisés au Canada français et au Québec depuis 1978.

Longtemps après sa disparition, nous prenons pour ainsi dire le relais de la Revue d’histoire littéraire du Québec et du Canada français, publiée sous la direction de René Dionne de 1979 à 1987, dont nous nous inspirons en partie puisqu’elle faisait une large place aux travaux en cours d’élaboration, ainsi qu’aux documents et outils de recherche qui trouvaient difficilement place dans les revues savantes traditionnelles. Si le titre de cette chronique évoque à la fois son objet d’étude, ainsi que son caractère flexible et ouvert, il permet aussi, bien sûr, de saluer cet artisan qui a ouvert ses archives aux chercheurs avec une extraordinaire générosité : Jacques Brault [5].

Échos

Il a semblé utile, pour cette première publication de la rubrique « Échos », de rassembler des informations générales donnant pour ainsi dire un aperçu de l’horizon de réflexion de cette chronique, mais également de s’attarder à quelques-unes des stratégies élaborées par Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et Bibliothèque et Archives Canada (BAC) qui visent la mise en valeur des collections. Il s’agit en effet des deux plus importantes institutions qui veillent à l’acquisition, à la conservation et à la diffusion des archives d’écrivains.

La présentation d’expositions, ainsi que la numérisation de divers fonds (complets ou partiels) d’écrivains comptent sans aucun doute parmi les moyens les plus intéressants et les plus efficaces pour faire connaître la richesse et la diversité des collections d’archives littéraires. Ainsi, après Gaston Miron, les métamorphoses du poème (2004 [6]) et Redécouvrir Ferron (2006 [7]), BAnQ a amorcé, avec une exposition consacrée à Marcel Dubé (septembre 2007-mars 2008) à l’occasion du 50e anniversaire de la pièce Un simple soldat, un cycle d’expositions intitulé Ateliers d’écrivains ; au cours de 2008-2009, les expositions présentées à la Grande Bibliothèque seront d’abord consacrées à Paul-Marie Lapointe, puis à Roland Giguère [8]. Si l’exposition Marcel Dubé : le théâtre d’une société, qui proposait un « regard rétrospectif sur l’oeuvre », a fait moins de place que les précédentes aux manuscrits de l’auteur (quelques feuillets seulement de Zone et d’Un simple soldat), il reste qu’elle était constituée d’un grand choix de pièces d’archives accompagnant l’oeuvre du dramaturge tout au long d’un parcours déterminant pour l’histoire du théâtre québécois. De la création de Tit-Coq, en 1948, jusqu’aux Belles-Soeurs jouée en 1968, c’est vingt années de théâtre que l’exposition a donné à voir à l’aide de photographies, de lettres, d’affiches, de nombreuses éditions des pièces, d’extraits des pièces diffusées à la télévision, ainsi que de très belles maquettes de costumes réalisées par François Barbeau [9].

Accessible sur le portail de BAnQ, le volet « Archives d’écrivains » de la Collection numérique, qui compte à ce jour deux fonds, permet d’avoir directement accès aux manuscrits de dix récits et de six pièces appartenant au fonds Jacques-Ferron, dont L’amélanchier et Les confitures de coings, ainsi qu’à la totalité des manuscrits (brouillons, versions finales, etc.) de Rina Lasnier. Par ailleurs, la série des « Parcours thématiques », qui porte surtout sur des personnages politiques ou historiques et ne compte jusqu’à maintenant qu’un seul volet littéraire, propose une très belle sélection de pièces appartenant au fonds Albert-Ferland qui illustrent de façon très intéressante ses activités de poète et de dessinateur ; elles sont accompagnées d’une rapide, mais utile mise en contexte [10].

Sous le titre « Écrivaines et écrivains du Canada », BAC présente sur le site de l’institution des versions électroniques de documents extraits de huit fonds issus de sa « Collection des manuscrits littéraires [11] » ; cinq d’entre eux sont québécois : Marie-Claire Blais, Jacques Brault, Roger Lemelin, Hector de Saint-Denys Garneau [12] et Michel Tremblay. La section intitulée « Galerie des manuscrits », qui est aussi riche que variée, contient des « images choisies de manuscrits, d’ébauches, de photos, d’illustrations, de notes, de pages de carnets de notes, de lettres et de documents éphémères » pour chacun des écrivains. Ces documents permettent de mesurer l’ampleur des fonds et de prendre pour ainsi dire la mesure du travail de ces écrivains. Il reste à souhaiter que BAnQ et BAC développent ces collections qui donnent un extraordinaire accès aux fonds et qui constituent également de formidables outils pédagogiques. Outre qu’elles permettent d’assurer une meilleure connaissance des archives littéraires conservées par les institutions, elles font aussi voir aux simples lecteurs et aux curieux, peut-être moins portés que les chercheurs à consulter directement les fonds, quelques-unes des pièces importantes qui définissent notre patrimoine littéraire. Les « Expositions virtuelles » présentées sur le site du Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF [13]) de l’Université d’Ottawa semblent poursuivre le même objectif ; même si une plus large place est faite aux documents de nature historique, le volet « Langue et littérature » de l’exposition « Mémoire de la francophonie », qui porte entre autres sur l’École littéraire de Montréal, présente quelques belles pièces appartenant aux fonds Albert-Ferland et Albert-Laberge.

Les centres et les équipes de recherche développent depuis quelques années des sites Internet bien documentés et fort utiles contenant souvent un nombre important de documents d’archives ou de manuscrits d’écrivains ; ces équipes créent également des collections d’ouvrages destinées à la publication d’inédits, d’études ou encore d’actes de colloques. Il en va par exemple ainsi pour les groupes dont la recherche porte sur Jacques Ferron, Gaston Miron, Anne Hébert et Gabrielle Roy [14]. Ces différentes stratégies de diffusion témoignent de l’effervescence de la recherche qui se développe progressivement, mais également de l’intérêt grandissant des chercheurs et des lecteurs pour la fabrique de l’oeuvre et le patrimoine littéraire [15]. En rassemblant quelques-uns des principaux chercheurs travaillant dans le domaine des archives littéraires au Québec et au Canada, le groupe IRMA [16] aura lui aussi contribué de manière marquante à la réflexion et à la recherche.

Si la numérisation des fonds contribue à leur diffusion et à leur mise en valeur, elle infléchit également le format et la forme des éditions. Ainsi, la nouvelle association mise en place en 2008 entre les Presses de l’Université de Montréal (PUM) et BAnQ donnera désormais lieu à une double édition des textes publiés dans la collection « Bibliothèque du Nouveau Monde » (51 titres à ce jour) : la version papier proposera le texte accompagné des notes explicatives, tandis qu’une édition « enrichie des variantes [17] » sera diffusée par le biais de la version électronique disponible sur le portail de BAnQ. Ce choix éditorial permettra d’alléger l’édition de sa partie disons la plus technique (et sans aucun doute de réduire les coûts de la version papier) et, surtout, de faciliter à la fois la consultation et l’analyse des variantes souvent réservées aux seuls spécialistes. À la collection actuelle s’ajouteront au fil du temps les éditions qui sont actuellement en préparation : Laure Conan, Alfred DesRochers/Dantin, Anne Hébert, Claire Martin, Yves Thériault, Michel Tremblay, etc. Afin de développer encore l’accès aux manuscrits et brouillons des écrivains, on peut supposer que la version électronique de ces ouvrages proposera une grande sélection de fac-similés et qu’elle comportera des liens avec les sites Internet des institutions qui disposent de documents numérisés appartenant à ces fonds.

La Revue de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, ainsi que la collection « L’archive littéraire au Québec [18] » dirigée par Bernard Andrès aux Presses de l’Université Laval contribueront sans aucun doute aussi au développement de la recherche, notamment en créant des lieux privilégiés pour la diffusion de travaux dont on ne saisit pas toujours clairement l’ampleur et la portée. Les documents constituant les archives d’un écrivain exigent le plus souvent un important travail préparatoire qui compte plusieurs phases complémentaires de repérage, d’identification, de classement, d’inventaire, de déchiffrement, etc. Loin d’être simplement descriptifs, les travaux rendant compte de cette lecture aussi attentive que minutieuse sont au contraire essentiels pour accéder à l’analyse proprement dite. À l’identification des caractéristiques matérielles et en apparence statiques de ces pièces succède l’analyse des diverses traces laissées par le travail de l’écrivain qui permettent de restituer la dynamique de l’invention et de saisir ses enjeux.

Cette première chronique est placée sous le signe de la diversité ; en effet, les rubriques « Notes de recherches » et « Documents d’archives » comportent une présentation des travaux menés actuellement par Yves Jubinville dans le domaine des archives théâtrales, puis un échantillon de l’édition du manuscrit partiel des Mémoires de Philippe Aubert de Gaspé réalisée conjointement par Marc André Bernier et Claude La Charité. Deux « Fiches signalétiques » proposent ensuite les résumés de la thèse de doctorat que Lucia Mania a consacré aux manuscrits de L’oeuvre au noir de Marguerite Yourcenar et du mémoire de maîtrise de Chloé Spandonide qui porte sur L’hiver de force de Réjean Ducharme. Les « Pistes bibliographiques » viennent clore l’ensemble.

30 avril 2008

Notes de recherche

La génétique au service de l’histoire [19]

Yves Jubinville, Université du Québec à Montréal

La génétique a bouleversé, depuis plus de vingt ans, les pratiques d’interprétation des textes. Apparue d’abord dans le champ des études littéraires, cette évolution touche maintenant le domaine des études dramaturgiques. Un aperçu de certains travaux récents, publiés en France comme au Québec, donne la mesure de ce changement qui, partant d’une nouvelle théorie du texte de théâtre, invite à repenser l’écriture de l’histoire.

Le numéro de la revue Genesis consacré au théâtre [20] permet de faire un premier bilan de la situation. Dans l’ensemble, la dramaturgie n’y occupe pas une place de choix. Peu d’articles, à vrai dire, s’intéressent au processus d’écriture d’une pièce, sinon pour situer tel projet dans l’histoire de sa mise en scène (Iphigénie Hôtel de Michel Vinaver [21]) ou tel autre dans le récit social de son élaboration (Les séquestrés d’Altona de Sartre [22]). Ce déficit pourrait bien être le résultat du développement de la discipline. La bibliographie générale [23] qui complète l’ouvrage en témoigne éloquemment. Dans l’ensemble de la production savante, celle consacrée à la genèse du texte de théâtre semble proportionnellement la plus réduite.

Les travaux d’édition critique autorisent heureusement une autre appréciation. Dès lors que les chercheurs ont été confrontés au corpus moderne, l’édition savante a su tirer profit de l’effort théorique et méthodologique de la critique génétique [24]. Et pourtant, là encore, la perspective apparaît partiellement obstruée. Car même si elle fait état du travail perceptible dans les ébauches, plans préparatoires et autres notes pré-rédactionnelles, l’édition critique part toujours du principe qu’il existe un texte de référence qui aura pour conséquence de repousser dans les marges (de l’histoire, de l’interprétation) toute autre trace laissée sur le chemin de l’écriture. À cet égard, le cas Woyzeck (Georg Büchner), révélé par Jean-Louis Besson [25], mérite qu’on s’y attarde. Ses recherches montrent bien qu’un mythe a été forgé autour de ce texte que l’ensemble des documents d’archives, aujourd’hui disponibles, contribue sinon à déconstruire, du moins à relativiser. La dramaturgie moderne et contemporaine y puise en partie le récit de ses origines : celui de l’éclatement, de la fragmentation, de l’inachèvement ; récit d’un texte ouvert à toutes les manipulations et appropriations scéniques, s’appuyant sur l’idée que l’auteur n’avait pu, avant sa mort, fixer son architecture. On apprend aujourd’hui que l’oeuvre ne se serait pas élaborée sans plans ni programme. C’est dire que, derrière un objet ayant tous les traits du « texte en devenir », offrant à la mise en scène un laboratoire idéal pour l’exploration de ses virtualités, se profilerait l’ombre d’une oeuvre canonique. Sous le voile du document, Woyzcek afficherait sa part de monumentalité.

Pour Bernard Dort [26], les fluctuations de la notion même de texte de théâtre expliquent en partie ce phénomène où les pratiques scéniques en usage postulent parfois des manières de penser et de concevoir le drame qui ne se concrétisent que bien plus tard. Le fait est qu’aujourd’hui bon nombre d’auteurs, sans parler des créateurs scéniques, définissent leur travail à l’aune d’un théâtre devenu un véritable pôle d’attraction entraînant dans son mouvement créatif une variété d’objets, de discours et d’instances productives exogènes/hétérogènes. En résultent des modes de fabrication différents de l’objet dramatique ajustés aux pratiques scéniques en vigueur et aux réalités changeantes du métier. Dans le travail d’interprétation, il va de soi que la parole de l’auteur sur son oeuvre revêt, dans ce contexte, un caractère de validation qui vient soutenir l’entreprise savante. Le meilleur exemple de cette tendance est sans doute l’ouvrage collectif dirigé par Marie-Christine Autant-Mathieu, publié en 1995 sous le titre Écrire pour le théâtre. Les enjeux de l’écriture dramatique [27]. Sur la couverture, trois feuillets manuscrits, dont les deux premiers tirés du dossier de genèse du Discours aux animaux de Valère Novarina, annoncent les couleurs « généticiennes » d’une entreprise qui ambitionne de cartographier le territoire de l’écriture dramatique contemporaine. L’avant-propos précise que la méthode privilégiée consiste à étudier l’oeuvre en gestation : « Nous nous sommes situés en amont, écrit Autant-Mathieu, du côté de l’écrivain, parfois créateur solitaire, du côté de l’écriture en processus, en train de se faire, de se chercher, de s’annuler, de se reprendre [28]. » L’image de « l’acte de fouille » caractérise ici à la fois le travail de l’écrivain et celui de l’interprète. Chacun d’eux témoigne du fait que l’éclatement des cadres dramatiques traditionnels invite à considérer l’oeuvre à la lumière de l’expérience de son élaboration, laquelle comporte son lot de tâtonnements, de ratages et de temps morts dont les traces posent de sérieux défis de lecture. Reste que la référence précise à la génétique n’apparaît pas constante ni toujours opératoire dans cet ouvrage. En parcourant chacune des études, un constat s’impose : peu d’entre elles font vraiment appel aux matériaux de la genèse. En revanche, la parole des auteurs est bel et bien mise à contribution dans l’esprit d’une analyse qui cherche à retracer différents parcours d’écriture et à montrer combien se pose, pour les auteurs eux-mêmes, la question de leur statut. Malgré cela, l’approche de la dramaturgie n’apparaît pas radicalement neuve ici. Neuve au sens d’une posture d’analyse qui, prenant acte de l’importance du faire de l’écrivain, servirait à élaborer une théorie nouvelle du texte de théâtre.

Cette dernière observation débouche sur la question de l’histoire. Car qui dit théorie du texte dit réflexion sur ses conditions de possibilité, sur la dynamique qui gouverne son évolution, bref sur son historicité. À l’étape embryonnaire où se trouve la recherche génétique en théâtre ce détour paraît plus que nécessaire. Si l’on en juge par les débats qui ont marqué la naissance de la discipline en littérature, on serait même tenté d’y voir un passage obligé.

Dès l’origine, la critique génétique a été interpellée par la question de l’histoire. Louis Hay [29], l’un des premiers généticiens, rappelle qu’à l’époque la « crise de l’histoire » battait son plein, Place de la Sorbonne, à la suite de l’offensive de Roland Barthes contre les disciples de Gustave Lanson. La charge visait principalement cette manie de faire des classements, d’établir des répertoires, d’identifier des mouvements pour produire un récit articulé autour de figures légendaires. L’éclatement qui s’ensuivra laissera l’histoire exsangue. Deux tendances émergent cependant qui tentent de replacer les oeuvres dans l’ordre du temps. La première se résume dans l’approche institutionnelle de la littérature qui, en aval, cherche à comprendre le texte dans sa dynamique culturelle. La deuxième débouche sur une analyse en amont des mécanismes de la création littéraire ; c’est le coup d’envoi de la critique génétique. Ces deux tendances doivent pourtant leur impulsion première à la même idée de genèse. Pour la sociologie bourdieusienne, la genèse du champ permet de dégager les lois qui fondent la valeur des textes dans une économie des biens symboliques. Pour la génétique, il s’agit de reconstituer la trajectoire d’un texte à travers les événements scripturaux marquant la trame de l’histoire individuelle de l’écrivain. Le modèle archéologique développé par Michel Foucault sera fondamental pour ces deux approches ; refusant de considérer les énoncés/discours comme des données fixes, immuables, celui-ci proposait de remonter à leurs sources, de voir comment les discours prennent forme à l’échelle du sujet et de la société entendus comme espaces d’activité.

Il est possible de transposer ces principes au domaine du théâtre et de la dramaturgie. Dans la suite de l’effort théorique des dernières années, le texte de théâtre, dont on a longtemps cherché à dégager l’essence (la théâtralité, le dramatique), se conçoit de plus en plus sous l’angle d’un faire. Faire du personnage que traque l’analyse pragmatique ; faire du metteur en scène dont le geste consiste à élaborer un performance text ; faire, enfin, de l’acteur rendu intelligible grâce à la théorie des vecteurs. Mais il reste à penser maintenant, dans l’esprit de la génétique, ce qu’il en est du travail de l’auteur dramatique. Penser l’activité qui définit la situation historique de ce dernier suppose un effort pour comprendre la dynamique sociale, culturelle et artistique qui préside à la production du texte de théâtre contemporain.

Un détour par l’historiographie théâtrale moderne permet de clarifier les enjeux du problème. Deux schémas dialectiques servent généralement à représenter l’évolution du texte dramatique. Le premier, hérité de l’idéalisme hégélien, s’appuie sur le scénario d’une forme (le dramatique, le dialogue) imposant progressivement sa loi au contenu (le réel). Cette perspective est celle de Peter Szondi dans Théorie du drame moderne [30] ; elle se prolonge aujourd’hui dans les travaux du groupe de recherche sur la poétique du drame moderne et contemporain [31] formé autour de Jean-Pierre Sarrazac et Jean-Pierre Ryngaert. L’autre schéma, inspiré par les écrits d’Antonin Artaud, situe la dramaturgie au coeur d’un conflit opposant cette fois le livre à l’événement scénique. Le critique allemand Hans-Thies Lehmann, auteur du Théâtre postdramatique [32], serait le plus ardent défenseur de cette conception qui vise, pour reprendre les mots d’Artaud, à « en finir avec les chefs-d’oeuvre ».

Comment dépasser cette alternative ? Comment définir surtout la dynamique évolutive du texte de théâtre contemporain sans postuler, comme plusieurs, sa disparition ? Admettre d’abord l’aspect réducteur de ce tableau et dire que des recherches, dont celles des chercheurs cités, tentent de dégager des voies d’analyse différentes. Le concept de rhapsodie [33], chez Jean-Pierre Sarrazac, pointe en effet résolument en direction d’un drame qui repose sur une opération de tissage/tressage des voix et des discours. Derrière la forme hybride et composite que trace le dispositif rhapsodique se cache la figure d’un être « en activité » qui rompt avec l’image de l’auteur comme concepteur de fables.

Au Québec, l’ouvrage de Jean Cléo Godin et Dominique Lafon sur les dramaturgies des années quatre-vingt marque un tournant similaire en faveur d’une production dramaturgique conçue désormais en termes d’usages et d’opérations. Symptomatique, le titre coiffant le chapitre d’introduction s’intitule « Du texte emprunté au texte scénique [34] ». Les auteurs suggèrent que la production des textes répond désormais à la capacité de la scène à les traiter, à les « reprogrammer ». Écho de l’ère informatique qui permet de traiter les textes pour les recréer ? L’analyse proposée permet à tout le moins de faire éclater le concept de dramaturgie pour y inclure des pratiques périphériques comme l’adaptation, la traduction, la citation, la réécriture et l’improvisation raisonnée. Ces pratiques auraient pour conséquence notamment de déplacer l’attention du drame vers une forme scénarique adaptable, réutilisable et modélisable qu’appelle une scène de plus en plus investie d’une fonction de postproduction [35]. De ces recherches se dégage l’idée générale qu’un rapport étroit entre les usages (scéniques) et les pratiques (dramaturgiques) fonde l’intérêt premier pour une génétique historique. Mais au-delà des stratégies d’invention, d’appropriation, de récupération qui définissent l’art d’écrire pour le théâtre se pose aussi la double question de l’évolution des formes et de l’interprétation des oeuvres.

Y a-t-il un lien, en effet, entre les formes dramatiques et les pratiques d’écriture ? La critique génétique fait traditionnellement la distinction entre l’écriture à programme et l’écriture à processus [36] en postulant que la première serait commandée par un rapport plus codifié à la littérature, alors que l’autre caractériserait une attitude plus libre devant la matière textuelle. Bien que sujet à caution, ce modèle fournit les prémisses d’une histoire des pratiques qui ambitionnerait d’établir des typologies, qui traquerait les régularités et leur moment de rupture et qui, enfin, reconstruirait la chaîne des époques à la lumière des liens changeants entre procédés d’écriture et formes esthétiques. Cette voie d’analyse présente un intérêt certain en regard des écritures dramatiques contemporaines. La deuxième question est complexe et plus délicate. À quel point faut-il tenir compte de la genèse des textes dans l’exercice nécessaire de leur interprétation ? C’est l’un des paradoxes de la discipline que d’avoir mis en question le statut canonique des oeuvres en exposant les aléas de leur fabrication, tout en pratiquant, dans le répertoire, une sélection qui repose souvent sur les mêmes critères d’achèvement et de qualité que défend une histoire plutôt traditionnelle. Le défi, à l’heure actuelle, consiste à imaginer une nouvelle histoire de la dramaturgie, fondée sur les pratiques d’écriture, qui éviterait en partie ce travers et contribuerait ainsi à l’exploration d’un autre répertoire : celui des gestes, des attitudes, des procédés, bref des manières qui définissent, pour une époque donnée, les conditions d’exercice de la fonction dramaturgique.

Documents d’archives

Transcription d’un extrait du chapitre VII du manuscrit partiel des Mémoires de Philippe Aubert de Gaspé [37]

Marc André Bernier, Université du Québec à Trois-Rivières
Claude La Charité, Université du Québec à Rimouski
Isabelle Lachance, Université du Québec à Trois-Rivières

Nous donnons, à la suite, la transcription linéarisée d’un extrait du manuscrit partiel des Mémoires, aujourd’hui conservé au Centre de référence de l’Amérique française dans la collection de manuscrits du Fonds du séminaire de Québec sous la cote SME 13/MS-912. Il s’agit du premier jet, ou de l’un des premiers jets, de ce qui constituera le chapitre VII dans l’édition imprimée de 1866. Si l’épigraphe, l’intertitre et le début du récit de l’équipée au lac Trois-Saumons sous la direction du père Laurent Caron demeureront pratiquement inchangés dans la version imprimée [38], l’ouverture, en revanche, où le mémorialiste s’avoue piètre poète et prosateur naturel à l’instar du bourgeois gentilhomme de Molière, n’est pas connue autrement que par ce manuscrit partiel. Ce passage inédit, outre qu’il donne une preuve de plus de l’humour spirituel de l’auteur, empreint d’autodérision, et de sa culture classique, constitue l’un des rares fragments où Philippe Aubert de Gaspé réfléchit à sa pratique d’écrivain, tout en revenant sur les deux chansons insérées dans Les anciens Canadiens qu’il aurait attribuées à un sorcier par honte d’en reconnaître la paternité. Cette remarque autoréflexive se comprend par ailleurs à la lumière de ce que le mémorialiste écrira au chapitre XVI de la version imprimée de ses Mémoires : « J’ai l’oreille naturellement peu sensible même à l’harmonie de la belle poésie française, je ne goûte que les grandes et profondes pensées, et la rime me fatigue [39]. » L’ensemble du manuscrit partiel éclaire d’ailleurs, d’une manière extrêmement intéressante, aussi bien les lignes de force des Mémoires que le travail de réécriture entrepris par Philippe Aubert de Gaspé pour parvenir jusqu’à la version finale imprimée.

Pour faciliter la lecture, nous avons adopté les conventions typographiques suivantes, avec comme exemple de passage transcrit « Philippe Aubert de Gaspé » :

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Comme il arrive que le mémorialiste insère dans son texte des notes infrapaginales, nous les avons conservées en bas de page, en les faisant précéder de la mention « [Note de l’auteur :] »

* * *

Chapitre [VII]

Fouler près du beau lac où le cygne se joue

Les prés alors si beaux de sa chère Mantoue.

L’abbé Delille

Le Lac des Trois-Saumons

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Que ne suis-je poëte, o ! mon beau lac des Trois-Saumons, pour <afin de> célébrer tes merveilles en vers harmonieux ! Mais ne l’est pas qui veut : <il faut y renoncer :> c’est un don divin auquel un profane comme moi ne pourrait <peut> prétendre. Pendant plus de soixante années, Je me suis rongé les ongles <pendant plus de soixante années> à en faire jaillir le sang, je me suis cassé la tête contre les murs de ma chambre, contre les arbres des bocages pour faire jaillir faire éclore de ma tête une seconde rime de second vers rebelle qui me faisait la mine. Que de travail ! que de sueurs ! que d’angoisses ! Pour faire produire deux exécrables chansons dont j’ai eu tant de honte <été si honteux> que j’en ai gratifié les sorciers de L’Isle-d’Orléans [40]. Que faire alors ? Ecrire en prose comme Monsieur Jourdain, puisqu’il a découvert que “tout ce qui était est prose n’est point vers ; et que tout ce qui n’est point vers est prose.”

C’est toi que j’implore, O ! Monsieur Jourdain ! l’écrivain le plus classique que la France ait produit, tu apprends, <<pour la première fois,>> à l’âge de quarante ans, que tu parles et écris que tu écris en prose : fort de cette découverte, tu prends la plume et produis un chef-d’oeuvre qui fait le désespoir de ton Maître de philosophie. <<Voici ce modèle de style épistolaire à faire le désespoir de Madame de Sévigny elle même : c’est court mais parfait.>> Monsieur Jourdain, tout bourgeois qu’il est à des gestes aristocratiques très avancés ; il trouve délicieux de se faire aimer d’une femme de qualité et lui écrit le billet suivant : “Belle Marquise, vos bos yeux me font mourir d’amour.” Fièr de ce chef d’oeuvre, il jette le gant à son Maitre de philosophie et le défie de faire mieux. Celui-ci piqué au vif commence sa besogne commence par écrire : Belle marquise, vos beaux y “D’amour mourir me font, belle marquise, vos beaux yeux.” Monsieur Jourdain hausse les épaules. “Vos yeux beaux d’amour me font, belle marquise, mourir,” n’ont pas un meilleur avenir, “Mourir vos beaux yeux, belle Marquise, d’amour me font” font sourire de pitié le petit bourgeois gentil-homme. Le philosophe suant sang et eau écrit : “Me font vos yeux beaux mourir, belle marquise, d’amour” et brise sa plume de rage.

O ! Oh oui ! c’est bien le classique Monsieur Jourdain que j’implore pour m’aider à accomplir dignement la tâche que je me suis imposée : moins heureux que lui, j’écris de la prose, sciemment, depuis près de soixante et dix années ; et quelle prose Grand Dieu ! N’importe ; je dois un dernier souvenir à mon beau lac Trois-Saumons : c’est un acte de gratitudes pour les jouissances qu’il m’a procurées.

Au mois d’août de l’année mil huit cent un, sept <neuf> <dix> élèves du séminaire de Québec étaient réunis « dès six heures du main » au manoir <seigneurial> de St Jean Port-Joli <à sept heures du matin> pour de là, après un ample déjeuné, se rendre au lac Trois-Saumons. Nous refusâmes tous unanimement <unanimement> l’offre de mon père de nous faire conduire en voiture chez le père [41] Laurent Caron qui devait nous servir de guide : il fallait alors un guide : on se serait bien vite égaré dans les nombreux sentiers pratiqués dans des sucreries du troisième et quatrième rang de la seigneurie de St Jean Port-Joli dont il n’y avait alors <de défriché> que les <<terres de la>> première et <une partie <de la> de la> seconde concession.

Fiches signalétiques

Lucia-Mihaela Manea, « L’archéologie de la création chez Marguerite Yourcenar : représentations de la spatialité dans L’oeuvre au noir », thèse de doctorat, Québec, Université Laval, 2004, 2 vol., 468 p.

Dans le but de reconstituer la méthode de travail et d’écriture de Marguerite Yourcenar et de relever les éléments qui concourent à l’agencement d’une vision sur la Renaissance dans L’oeuvre au noir, nous interrogeons les archives de composition du roman, essentielles à sa compréhension. Par la comparaison de l’oeuvre avec ses versions et ses références (d’ordre multiple : historiographique, littéraire, géographique, philosophique, iconographique) sur lesquelles l’auteur réfléchit et qu’il interroge, nous démontrons que les relations entre le texte, ses composantes et ses principes générateurs ne révèlent pas seulement les étapes et les enjeux, mais également l’esthétique de la création de l’écrivain, ainsi que sa vision particulière de l’historicité.

À travers une archéologie littéraire se revendiquant à la fois de l’intertextualité et de la génétique, nous poursuivons un double objectif : tout premièrement, reconstituer les phases préparatoires de l’écriture afin d’appréhender l’esthétique mise en jeu par le scripteur et sa vision de l’historique en relation avec le fictionnel. Dans le deuxième volet, nous montrons le rôle, dans la dynamique du récit, de la construction de l’espace, qui relève d’une poétique de l’historicité puisque le rapport du créateur avec ses références dévoile une attention spéciale à l’égard des représentations de la spatialité. Comment l’écrivain crée-t-il l’espace et quels sont les enjeux du fonctionnement de ce principe primordial de la création ?

Dans L’oeuvre au noir, dont la trame est articulée entre l’errance (le monde ouvert et mobile) et l’immobilité (le monde fermé, à dynamique interne), les configurations spatiales se cristallisent par rapport à un espace culturel (résultat des recherches référentielles de l’écrivain) et à un espace focalisé par les personnages. Par le mélange de la fiction, de la référence et du visuel prennent corps plusieurs conceptions paysagères et cosmiques déployées entre une vision idéalisée (la jeune Renaissance) et une vision désabusée (la Renaissance tardive). Notre étude de la construction de la spatialité dans L’oeuvre au noir révèle la manière dont l’esthétique de la création converge vers la constitution d’une vision sur le monde renaissant qui modifie la vue du lecteur sur cette époque. L’idée d’une anti-Renaissance, loin de la glorification des artistes et des poètes, de la célébration de l’homme et de son destin, s’impose au fil de la lecture.

Chloé Spandonide,« L’invention romanesque chez Réjean Ducharme. Parcours de la genèse de L’hiver de force », mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, 2007, 98 p.

Ce mémoire consiste en une étude génétique de l’avant-texte de L’hiver de force (1973) de Réjean Ducharme. Le dossier génétique du roman (703 feuillets), qui se trouve dans le fonds Réjean-Ducharme à Bibliothèque et Archives Canada, compte trois états : quatre cahiers de rédaction, un dactylogramme annoté et un jeu d’épreuves corrigées. Ces documents permettent d’effectuer le parcours de la genèse du roman et de répondre à certaines questions telles : comment Ducharme amorce-t-il l’écriture du roman ? quelles sont ses habitudes de scripteur ? en quoi consistent ses principales corrections ?

Avant d’entamer l’analyse proprement dite, nous avons d’abord procédé à l’élaboration d’un inventaire descriptif détaillé du dossier, suivi d’une chronologie de la rédaction et de l’identification des blancs génétiques. Cette vue d’ensemble du dossier a permis de dégager les deux principaux enjeux de l’écriture de L’hiver de force : le phénomène d’entrée en écriture et l’impressionnante correction des épreuves.

Afin de comprendre le processus de mise en marche de l’invention ducharmienne, nous avons procédé à l’analyse de la nature et de la fonction des premières opérations scripturales. Abondamment travaillés, les cahiers comportent d’importantes notes marginales qui rendent compte de l’état d’esprit de l’écrivain et de ses principales préoccupations au moment de la rédaction ; ces notes font également l’objet de notre analyse. Nous suivons également l’évolution de l’incipit du premier cahier jusqu’à la publication et mettons en relief les nombreux remaniements qu’il subit.

Le dernier état de la rédaction du roman (les épreuves) comporte d’étonnantes ratures, biffures et ajouts ; parfois, à la manière de Balzac et de Proust, Ducharme réécrit des passages entiers du roman. Les variantes ponctuelles ont d’abord fait l’objet d’une analyse détaillée. Dans un second temps, il a fallu étudier les variantes d’envergure du jeu d’épreuves.

En somme, l’analyse génétique de L’hiver de force a permis à la fois de mieux comprendre comment travaille Ducharme et d’enrichir la lecture du texte définitif en soulignant les tensions de l’écriture ducharmienne qui, des cahiers de rédaction jusqu’aux épreuves, hésite à se fixer sous la plume de son auteur impatient et continuellement insatisfait.

Pistes bibliographiques

David Groulx, Université du Québec à Montréal

Éditions de textes et de manuscrits

ANOUILH, Jean, Théâtre, édition préparée par Bernard Beugnot, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2007, 2 tomes, 1 504 p. et 1 584 p.

BERNARD, Harry et Alfred DESROCHERS, Conversation poétique. Correspondance littéraire entre Harry Bernard et Alfred DesRochers, texte établi et annoté par Guy Gaudreau et Micheline Tremblay, Ottawa, Éditions David, 2005, 378 p.

BALZAC, Honoré de, Le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800, édition critique d’Andrew Oliver. Reproduction du texte de l’édition originale publiée chez Urbain Canel en 1829, accompagnée d’un cédérom contenant l’apparat critique de l’édition, Toronto, Éditions Trinity College (Université de Toronto), 2005, 366 p.

DEACON, William Arthur et Germaine GUÈVREMONT, En dépit des frontières linguistiques, correspondance littéraire entre Germaine Guèvremont et William Arthur Deacon (1946-1956), édition préparée par Mariel O’Neil Karch, préface d’Yvan G. Lepage, Ottawa, Éditions David, 2007, 208 p.

ENGEL, Marian, Marian Engel : Life in Letters, édition établie par Kathleen Garay et Christl Verduyn, Toronto, University of Toronto Press, 2004, 295 p.

FERRON, Jacques et Pierre BAILLARGEON, Tenir boutique d’esprit. Correspondance et autres textes (1941-1965), édition préparée par Marcel Olscamp, Montréal, Lanctôt éditeur, coll. « Cahiers Jacques Ferron », n° 11, 2004, 146 p.

MIRON, Gaston, Écrire à bout portant. Les lettres de Gaston Miron à Claude Haeffely (1954-1965), édition préparée par Marilou Sainte-Marie, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Études », 2005, 136 p.

ROY, Gabrielle et Joyce MARSHALL, In translation. The Gabrielle Roy – Joyce Marshall Correspondance, édition préparée par Jane Everett, Toronto, University of Toronto Press, 2005, 300 p.

ROY, Gabrielle, Femmes de lettres. Lettres de Gabrielle Roy à ses amies 1945-1978, édition préparée par Ariane Léger et François Ricard (avec la collaboration de S. Montreuil et J. Everett), Montréal, Éditions du Boréal, coll. « Cahiers Gabrielle Roy », 2005, 256 p.

SAVARD, Félix-Antoine, Menaud, maître-draveur, édition critique préparée par Yvan G. Lepage, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. « Bibliothèque du Nouveau Monde », 2004, 783 p.

Édition électronique

ROY, Gabrielle, Le temps qui m’a manqué, édition préparée par Sophie Marcotte, avec la collaboration d’Olivier Robert, http://gabrielle-roy.mcgill.ca/electronique-temps.htm. Contient les fac-similés de trois cahiers, ainsi que leurs transcriptions diplomatiques et linéaires.

Ouvrages

CONSTANTIN, Danielle, Masques et mirages. Genèse du roman chez Cortázar, Perec et Villemaire, New York, Éditions Peter Lang, coll. « Currents in Romance Languages and Literatures », vol. 162, 2008, 192 p.

LEBLANC, Julie, Genèses de soi. L’écriture du sujet féminin dans quelques journaux d’écrivaines, Montréal, Éditions du remue-ménage, 2008, 238 p.

MARTEL, Jacinthe, « Une fenêtre éclairée d’une chandelle ». Archives et carnets d’écrivains, Québec, Éditions Nota bene, 2007, 130 p.

Mémoires et thèses

DEMERS, Gabrielle, « Matérialité du texte et picturalité poétique. Étude du recueil Le vierge incendié de Paul-Marie Lapointe », mémoire de maîtrise, Montréal, UQAM, 2008, 109 p.

MANEA, Lucia-Mihaela, « L’archéologie de la création chez Marguerite Yourcenar : représentation de la spatialité dans L’oeuvre au noir », thèse de doctorat, Québec, Université Laval, 2004, 2 vol., 468 p.

SPANDONIDE, Chloé, « L’invention romanesque chez Réjean Ducharme : parcours de la genèse de L’hiver de force », mémoire de maîtrise, Montréal, UQAM, 2007, 98 p.

Ouvrages collectifs et périodiques

« L’archive littéraire, mémoire de l’invention », sous la direction de Jacinthe Martel, Tangence, Rimouski et Trois-Rivières, no 78, été 2005, 159 p.

Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, sous la direction de Jacinthe Martel, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, 297 p. Actes du colloque « Archives et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine littéraire », BAnQ, 2006.

« La critique génétique au Canada », sous la direction de Bernard Beugnot, Genesis, Paris, no 23, 2004, p. 9-55.

« Le laboratoire de l’écriture : manuscrits et variantes », sous la direction de Julie Leblanc, Voix et Images, Montréal, vol. 29, no 2 (86), hiver 2004, 130 p.

« Poétiques de l’archive », sous la direction de Marie-Pascale Huglo, Protée, Chicoutimi, vol. 35, no 3, hiver 2007, p. 5-85.

Répertoire des archives littéraires et des manuscrits d’écrivains, sous la direction de Jacinthe Martel, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2005, 266 p.

« Turning the Knobs on Writers’ Closets. Archives and Canadian Literature in the 21st Century », sous la direction de Kathleen Garay et Christl Verduyn, Journal of Canadian Studies/Journal d’études canadiennes, Peterborough (Ontario), vol. 40, no 2, été 2006, 216 p. Actes du colloque « La face cachée des auteurs. Les archives et la littérature canadienne », Université McMaster, 2005.

Articles et contributions à des ouvrages collectifs

ANDRÈS, Bernard, « Pour une juste mémoire de l’archive canadienne du xviiie siècle », Tangence, Rimouski et Trois-Rivières, no 78, été 2005, p. 9-20.

BEAUDET, Marie-Andrée, « Gaston Miron ou le laboratoire des écritures du moi », Tangence, Rimouski et Trois-Rivières, no 78, été 2005, p. 111-131.

BEUGNOT, Bernard, « Bouhours/Ponge : regards croisés sur intertextualité et réécriture », Tangence, Rimouski et Trois-Rivières, no 74, hiver 2004, p. 97-108.

BEUGNOT, Bernard, « Archives d’écrivains : de l’exploration à l’exploitation », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, p. 27-42.

BOURBONNAIS, Nicole, « Vingt fois sur le métier… Angéline de Montbrun ou la quête de la forme idéale », Voix et Images, Montréal, vol. 29, no 2 (86), hiver 2004, p.33-52.

CARTER, Kathryn, « Death and the Diary, or Tragedies in the Archive », Journal of Canadian Studies/Journal d’études canadiennes, Ontario, vol. 40, no 2, été 2006, p. 42-59.

CONSTANTIN, Danielle, « La rédaction de La vie mode d’emploi de Georges Perec : la pièce de la mémoire », Genesis, Paris, no 23, 2004, p. 43-55.

CONSTANTIN, Danielle, « Genèse du chapitre XLVI de La vie mode d’emploi », dans Bernard Magné et Christelle Reggiani (sous la dir. de), Le mystère dans les lettres. Formes contemporaines de l’énigme, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2007, p. 101-114.

COTNAM, Jacques, « Henri Brochet et le R.P. Émile Legault, c.s.c. : rencontre et correspondance », Tangence, Rimouski et Trois-Rivières, no 78, été 2005, p. 45-89.

COUTURE, Carol et Julie ROY, « BAnQ à l’heure de la fusion et des partenariats. La politique de gestion des archives appliquée aux archives littéraires », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, p. 45-66.

DÉCARIE, David, « L’édition des textes fondamentaux de la littérature acadienne », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, p. 145-154.

DION, Robert et Mahigan LEPAGE, « L’archive du biographe. Usages du document dans la biographie d’écrivain contemporaine », Protée, Chicoutimi, vol. 35, no 3, hiver 2007, p. 11-21.

DRYDEN, Jean E., « Is That Copyright Too Strong ? Copyright in Archival Material », Journal of Canadian Studies/Journal d’études canadiennes, Peterborough (Ontario), vol. 40, no 2, été 2006, p. 163-182.

DUCHARME, Nathalie « Loyalisme et création littéraire dans le journal de Louis Labadie (1765-1823) », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences » no 43, 2008, p. 171-185.

FERRER, Daniel et Michael GRODEN, « Introduction. A Genesis, Paris of French Genetic Criticism », dans Jed Deppman, Daniel Ferrer et Michael Groden (sous la dir. de), Genetic Criticism. Texts and Avant-textes, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 2004, p.1-16.

GAGNON, Madeleine, « Les commencements pérennes », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, p. 265-270.

GODBOUT, Patricia, « Vérité des archives, mensonge du récit ? », Journal of Canadian Studies/Journal d’études canadiennes, Peterborough (Ontario), vol. 40, no 2, été 2006, p. 18-29.

GODBOUT, Patricia, « Dans l’atelier du poète-sculpteur », La Traductière, Paris, no 25, juin 2007, p. 12-14.

GODBOUT, Patricia, « L’écrivain dans ses lettres », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, p. 221-234.

GRODEN, Michael, « Divagations odysséennes dans l’avant-texte joycien : retour sur le carnet du « Cyclope » », Genesis, Paris, no 23, 2004, p. 27-41.

GRODEN, Michael et Paul MEHANAN, « Senn-sus. A Passage Index to Fritz Senn’s Writings on Ulysses », James Joyce Quarterly, Tulsa (Oklahoma), vol. 42/43, nos 1/4, automne 2004/été 2006, p. 133-196.

GRODEN, Michael, « Joyce at Work on “Cyclops.” Toward a Biography of Ulysses », James Joyce Quarterly, Tulsa (Oklahoma), vol. 44, no 2, Winter 2007, p. 217-245.

HARVEY, Kathryn, « From Bags and Boxes to Searchable Digital Collections at the Dalhousie University Archives », Journal of Canadian Studies/Journal d’études canadiennes, Peterborough (Ontario), vol. 40, no 2, été 2006, p. 120-139.

HOBBS, Catherine, « New Approaches to Canadian Literary Archives », Journal of Canadian Studies/Journal d’études canadiennes, Peterborough (Ontario), vol. 40, no 2, été 2006, p.109-119.

IRVINE, Dean J., « Editing Archives, Archiving Editions », Journal of Canadian Studies/Journal d’études canadiennes, Peterborough (Ontario), vol. 40, no 2, été 2006, p.183-215.

KAVANAGH, Afra, « Ambivalence and Intertextuality in Marian Engel’s The Glassy Sea. What the Archives Reveal », Journal of Canadian Studies/Journal d’études canadiennes, Peterborough (Ontario), vol. 40, no 2, été 2006, p. 79-95.

LACROIX, Michel, « Traces et trame d’une littérature dans le siècle : réseaux et archives », Tangence, Rimouski et Trois-Rivières, no 78, été 2005, p. 91-110.

LEBLANC, Julie, « Le récit d’une genèse : la création de mondes possibles dans le dossier préparatoire des Masques de Gilbert La Rocque », Genesis, Paris, no 23, 2004, p. 39-50.

LEBLANC, Julie, « La genèse d’un récit. L’effet-personnage dans les manuscrits de Serge d’entre les morts », Voix et Images, Montréal, vol. 29, no 2 (86), hiver 2004, p. 83-98.

LEBLANC, Julie, « Marie-Claire Blais et ses journaux d’écriture », dans Catherine Viollet et Marie-Françoise Lemonnier-Delpy (sous la dir. de), Métamorphoses du journal personnel : de Rétif de la Bretonne à Sophie Calle, Louvain-La-Neuve, Éditions Academia-Bruyant, coll. « Au coeur des textes », 2006, p. 149-169.

LEPAGE, Yvan G., « Dans l’atelier de Félix-Antoine Savard », Voix et Images, Montréal, vol. 29, no 2 (86), hiver 2004, p. 53-82.

MAC LAREN, Eli, « “Against All Invasion”. The Archival Story of Kipling, Copyright, and the Macmillan Expansion into Canada, 1900-1920 », Journal of Canadian Studies/Journal d’études canadiennes, Peterborough (Ontario), vol. 40, no 2, été 2006, p. 139-162.

MACLENNAN, Oriel C. L., « Boundaries, Borders, and Barriers : Marie-Claire Blais and the Archival Adventure », Journal of Canadian Studies/Journal d’études canadiennes, Peterborough (Ontario), vol. 40, no 2, été 2006, p.60-78.

MARCOTTE, Sophie, « L’édition électronique des manuscrits de Gabrielle Roy : le cas du Temps qui m’a manqué », DistanceS, Québec, vol. 6, no 2, 2004, p. 155-163.

MARCOTTE, Sophie, « De l’orgueilleuse à la romancière : réécritures de l’enfance dans “Mes études à Saint-Boniface” et La détresse et l’enchantement de Gabrielle Roy », Voix et Images, Montréal, vol. 29, no 2 (86), hiver 2004, p. 99-113.

MARCOTTE, Sophie, « Pour la création d’une communauté virtuelle autour de l’oeuvre de Gabrielle Roy », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, p. 155-168.

MARTEL, Jacinthe, « L’invention de la marge. Le travail documentaire chez Hubert Aquin », Voix et Images, Montréal, vol. 29, no 2 (86), hiver 2004, p. 115-127.

MARTEL, Jacinthe, « Au bras des ombres ou “les archives du vent” », Tangence, Rimouski et Trois-Rivières, no 78, été 2005, p. 133-150.

MARTEL, Jacinthe, « La “connaissance artisanale” des choses », dans François Hébert et Nathalie Watteyne (sous la dir. de), Précarités de Brault, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, p. 195-208.

MARTEL, Jacinthe, « Présentation », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, p. 11-25.

MICHELUCCI, Pascal, « Édition et électronique : les Cahiers de Valéry comme base de données », Revue des lettres modernes, série Paul Valéry, Paris, no 12, 2006, p. 251-273.

MICHELUCCI, Pascal, « La création virtuelle », dans Paul Gifford et Marion Schmid (sous la dir. de), La création en acte. Devenir de la critique génétique, Amsterdam, Éditions Rodopi, coll. « Faux titre », 2007, p. 189-202.

MONTREUIL, Sophie, « Un public pour ces archives ? Réflexions pour la mise en valeur des fonds d’archives d’écrivains à Bibliothèque et Archives nationales du Québec », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, p. 67-76.

NARDOUT-LAFARGE, Élizabeth, « Des anciennes photos à l’archive de pierre », Protée, Chicoutimi, vol. 35, no 3, hiver 2007, p. 33-42.

NEPVEU, Pierre, « Poussières de mots. Notes inédites de Gaston Miron », Cahiers Contre-jour, Montréal, no 5, 2004, p. 11-28.

NEPVEU, Pierre, « Archives de l’autre, archives de soi », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences » no 43, 2008, p. 271-282.

OLSCAMP, Marcel, « La dernière réconciliation : Jacques Ferron et le souvenir de ses “années lumineuses” », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, p. 251-262.

OSTIGUY, Monique, « Appropriation du patrimoine littéraire : l’archiviste comme médiateur », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, p. 77-93.

OSTIGUY, Monique, « Intimité et acadianité : le fonds Gérald Leblanc, un gisement à exploiter », Revue de l’Université de Moncton, Moncton, vol. 38, no 1, 2007, p. 151-168.

PLANTE, Manon, « La copia de l’art de poésie. À propos de Quelque chose noir chez Jacques Roubaud », Protée, Chicoutimi, vol. 35, no 3, hiver 2007, p. 61-67.

RANDALL, Marilyn, « Un patrimoine sans femmes ? L’archive de la femme fictive », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, p. 187-204.

SAINTE-MARIE, Mariloue, « La parole épistolaire comme événement : les lettres de Gaston Miron (1949-1970). Notes pour un bilan prospectif », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, p. 235-250.

TECTOR, Amy, « The Almost Accidental Archive and its Impact on Literary Subjects and Canonicity », Journal of Canadian Studies/Journal d’études canadiennes, Peterborough (Ontario), vol. 40, no 2, été 2006, p. 96-108.

VERDUYN, Christl, « Marian et le major : étude de manuscrits et d’archives », dans Jacinthe Martel (sous la dir. de), Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine, Québec, Éditions Nota bene, coll. « Convergences », 2008, p. 205-220.

VIDAL, Jean-Pierre, « Histoires discrètes (quelques fêlures) de Carol Dallaire : le spectre et l’illusion », Protée, Chicoutimi, vol. 35, no 3, hiver 2007, p. 51-60.

VILLEMAIRE, Yolande et Danielle CONSTANTIN, « L’autre versant de La vie en prose : une entrevue génétique », Voix et Images, Montréal, vol. 29, no 2 (86), hiver 2004, p. 13-31.

WIESENTHAL, Christine, « The Archives of Pat (and Roy) Lowther », Journal of Canadian Studies/Journal d’études canadiennes, Peterborough (Ontario), vol. 40, no 2, été 2006, p. 29-41.