Abstracts
Résumé
Jacques Roubaud, en bon oulipien, admire ce Moyen Âge littéraire qui a fait de la topique et de la combinatoire des éléments forts de la pratique romanesque. Il n’hésite d’ailleurs pas à emprunter à son tour aux grands réservoirs narratifs déjà fréquentés par ses pairs de l’époque. Toute son oeuvre, en effet, est traversée d’échos et de résurgences de vieux motifs, qu’il s’ingénie à dépoussiérer pour le plus grand plaisir du lecteur averti. Parmi ces motifs, tirés de l’oubli dans la réécriture, figure celui de la salle aux images, que l’on retrouve aussi bien dans la légende tristanienne que dans la production arthurienne. Jacques Roubaud s’en empare à trois reprises, dans trois oeuvres différentes, et donne ainsi à voir un travail de variation qui confirme l’accointance poétique de l’oulipien avec les pratiques littéraires du Moyen Âge.
Abstract
Jacques Roubaud, like a good Oulipian, admires this literary Middle Ages that made topic and combinatorics the essential components of fiction writing. He does not hesitate, moreover, to borrow in his turn from the great narrative reservoirs already frequented by his contemporary peers. His entire work, in fact, is filled with echoes and recurrences of old motifs, which he works to dust off for the greater enjoyment of the informed reader. Among these almost forgotten motifs resurrected in the re-writing is of the hall of images, found in both the Tristan and Arthurian legends. Jacques Roubaud makes use of it on three occasions, in three different works, and thus offers a variation work that confirms the poetic affiliation of the Oulipian with the literary practices of the Middle Ages.