Présentation du volume[Record]

  • La rédaction

Ce numéro de Théologiques a le plaisir d’accueillir un dossier fort original, qui porte sur le thème des derniers repas. Développé et dirigé par Olivier Bauer, ce thème explore certains usages ou traditions alimentaires que l’on retrouve parmi les grands courants religieux, ainsi que d’autre formes plus personnelles de spiritualité. On pense notamment au dernier repas du Christ, dans la tradition chrétienne, à la signification du dernier repas des condamnés, ou encore au refus volontaire de s’alimenter, par exemple dans le cas du jeûne, que l’on retrouve dans de nombreuses traditions religieuses. Le dossier comporte ainsi cinq contributions, de la part de chercheurs et chercheuses de France, des États-Unis et du Québec. La deuxième partie du numéro regroupe quatre articles hors thème. Le premier, de Jacinthe Tremblay, se penche sur la question de l’animalité de l’être humain, telle qu’on la trouve exposée dans l’oeuvre du philosophe japonais Nishida Kitarō (1870-1945), qui fit office de pionnier en la matière. Le second, d’Athanase Giocas, s’inspire de la sagesse de l’ancien Porphyre (1906-1991) pour exposer les effets positifs du monachisme orthodoxe, en tant que « contrepoids » aux forces sécularisantes qui agissent sur la vie de l’Église. Le troisième, de Robert Hurley, parcourt les textes lucaniens et pauliniens, notamment Ac 15,23-29, pour montrer l’option politique que l’auteur des Actes propose à ses lecteurs, en rupture avec les usages de l’Empire romain. Enfin, le dernier, écrit par Ai Ngyuen Chi, se penche sur l’« Ordo Paenitentiae », publié en 1974 sous l’impulsion des réformes proposées par le concile Vatican II. Il s’attarde tout particulièrement à sa traduction française, dans laquelle apparaissent des changements spécifiques, qui témoignent, dans ce Rituel francophone, d’une influence de la théologie de la réconciliation, avec son approche communautaire. Malgré sa programmation pour 2015, ce numéro paraît, hélas, en 2017. La rédaction travaille activement à réduire ce retard de parution au cours des 12 à 18 prochains mois. Toutes nos excuses ! Bonne lecture !