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12Q Florilegium[Record]

  • Robert David

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  • Robert David
    Exégèse vétérotestamentaire, Université de Montréal

En ce 11 septembre 2013, date qui résonne étrangement à nos oreilles depuis 2001, je voudrais vous faire part d’une nouvelle extraordinaire, qui associera dorénavant cette date à une toute nouvelle réalité, plus positive et plus stimulante. Le 28 juillet 1999, vers 10h30 du matin, alors que j’arpentais les rochers marneux des abords de la mer Morte, à environ 600 mètres au sud des installations communautaires de Qumrân, je décidai de m’assoir pour admirer le paysage qui s’offrait à moi. Au moment de repartir, une trentaine de minutes plus tard, je cherchai à reprendre mon bagage. Par inadvertance, ma main fit rouler un caillou. Une mince lanière de cuir apparut alors, qui dépassait à peine du sol, là même où se trouvait le caillou quelques instants plus tôt. La couleur de la lanière se confondait avec celle des roches environnantes. Excité, incrédule, je décidai de dégager la lanière. En creusant un peu, je retirai quelques pierres et révélai une petite cavité d’environ 2 mètres cube. Je pensai que le soleil qui plombait sur ma tête depuis quelques heures me causait des hallucinations lorsque je mis la main sur un artéfact exceptionnel, dont j’ai gardé l’existence secrète jusqu’à aujourd’hui. Je glissai l’objet dans mon sac à dos, et décidai de le rapporter à la maison, espérant que les autorités douanières israéliennes n’allaient pas mettre la main dessus à l’aéroport Ben Gourion. Depuis maintenant 14 ans, je suis en possession de cet artéfact. J’ai travaillé sur cette découverte, seul, fébrile et anxieux, sans jamais en aviser le département des Antiquités d’Israël, ni Emanuel Tov, et encore moins Hershel Shanks. Aujourd’hui, j’ai décidé de rendre public les résultats de mes travaux, confiant que vous saurez pardonner mon écart de conduite, ma faute éthique et mon égoïsme professionnel. Je vous présente donc, en première mondiale, l’editio princeps d’un nouveau manuscrit de la mer Morte auquel, après l’avoir déchiffré et commenté, j’ai donné le nom provisoire de 12QFlorilège. Vous me permettrez d’abord de vous décrire brièvement l’objet de ma découverte : Colonne I Colonne II Colonne III Colonne IV Ces quelques remarques complétées, il me fait plaisir de vous présenter la traduction de ce manuscrit, ainsi que le commentaire qui accompagne chacune des strophes. Le travail que j’ai fait dans les archives de la Communauté m’aura permis d’arriver à une interprétation que je crois juste et fidèle, mais qui pourra être parfaite au fur et à mesure que des chercheurs pourront se pencher sur 12QFlor à partir de maintenant. Ceci concerne les membres réunis pour témoigner leur appréciation au Maître de l’enseignement. Les sages de la Congrégation, ce sont les dignitaires ; les intelligents ce sont ses collègues ; les connaissants parfaits de conduite, ce sont les membres de sa famille ; les hommes valides, ce sont ceux qu’il a accompagnés tout au long de sa carrière ; les chefs des tribus, juges et intendants, ce sont les amis, connaissances, et toute autre personne venue témoigner de son admiration et de son attachement au Maître. Ceci concerne l’épouse fidèle et constante du Maître, ainsi que ses deux enfants qui, dans les jours de Lumière comme dans les jours de Ténèbres, ont été aux côtés du Maître, l’ont supporté et, parfois, malgré eux et elle, se sont retrouvés à devoir vivre selon les lois et les décrets qu’oblige une vie consacrée à la Communauté. Ils ont été, sans le vouloir peut-être, des membres à part entière de la Communauté via leur soutien indéfectible et patient au Maître. Puisse la Congrégation leur en être éternellement reconnaissante. Ceci concerne le premier engagement du Maître dans la Communauté …

Appendices