Comptes rendus de lecture

Mossop, Brian. Revising and Editing for Translators, Manchester, UK, St. Jerome Publishing, 2001, 177 p.[Record]

  • Alain René

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  • Alain René
    Université d’Ottawa

Le traducteur qui commence à faire de la révision risque de se trouver fort démuni devant le peu de ressources qui s’offrent à lui pour le guider dans ses nouvelles fonctions. Brian Mossop nous propose un nouvel ouvrage, Revising and Editing for Translators, dans lequel il aborde, de façon pratique et concrète, les multiples aspects du métier de réviseur ou de rédacteur-réviseur. D’emblée, l’auteur précise que son ouvrage s’adresse à deux types de lecteurs : l’étudiant en traduction qui apprend à corriger des textes écrits par d’autres, et le traducteur de métier qui désire perfectionner ses techniques d’auto-révision ou veut apprendre à réviser le travail d’autres traducteurs. En fait, les professeurs y trouveront également un guide qui ne manquera pas de les intéresser, puisque l’auteur a pris soin d’intégrer dans son livre une multitude de conseils didactiques, de suggestions de lecture et d’exercices. Mais, revenons au titre : Revising and Editing for Translators. Ces deux termes, que l’on traduit souvent en français par le seul mot révision, englobent un large éventail de notions et de tâches que l’auteur décrit en détail dans les 14 chapitres de son ouvrage. Il précise d’ailleurs que, bien que le terme Editing désigne à la fois les tâches portant précisément sur la correction de textes et celles qui concernent en général l’édition d’un document (recherche de rédacteurs, gestion du contenu, conception de la mise en page, etc.), il se concentre dans son ouvrage sur les activités qui touchent la révision proprement dite d’un texte. Puisant dans sa vaste expérience du métier, l’auteur énonce les raisons pour lesquelles un texte doit faire l’objet d’une révision, ou au moins d’une auto-révision. Il explique, toujours d’un point de vue éminemment pratique, que la révision a ses limites, qu’il est parfois plus rentable de refaire un texte que de tenter de le réviser. Il énonce, plus loin, les différents types de révision : la préparation de la copie (copyediting) — conventions typographiques, orthographe, ponctuation, grammaire, syntaxe et caractère idiomatique; la révision du style (stylistic editing) — adaptation au lecteur et fluidité du texte; la révision de la structure (structural editing) ― organisation matérielle du texte, division en paragraphes, rubriques; la révision du contenu (content editing) — contenu en général, erreurs de logique ou de nature mathématique; contrôle de l’uniformité (checking for consistency). Le réviseur d’aujourd’hui dispose de tout un arsenal d’outils informatiques qui peuvent lui simplifier la tâche, mais qui comportent aussi leurs limites. À cette nouvelle réalité, l’auteur consacre tout un chapitre, dans lequel il se pose la question : faut-il travailler sur papier ou à l’écran? Il décrit au passage les différentes fonctions des logiciels de traitement de texte utiles au réviseur, comme le correcteur orthographique et grammatical, les fonctions Rechercher et remplacer, Suivi des modifications, ainsi que Comparer des documents. Il soulèvera plus loin, d’ailleurs, la question de la révision de traductions machine. Il aborde en outre les différentes facettes du travail d’un réviseur dans un service de traduction. Là encore, l’auteur démontre sa connaissance intime du métier et sensibilise le lecteur à la nécessité de tenir compte des intérêts de bien des personnes : l’auteur du texte, le client, le lecteur et le traducteur. Il insiste aussi sur le juste et difficile équilibre à trouver entre la qualité du produit fini et le temps à y consacrer. Sur ce point, aucun doute : la qualité prend du temps (et le temps, c’est de l’argent). Il importe de bien choisir le procédé de contrôle de la qualité qui convient : …