Comptes rendus

Trans, Revista de traductología Universidad de Málaga[Record]

  • Álvaro Echeverri and
  • Miguel Betancourt

…more information

  • Álvaro Echeverri
    Université de Montréal

  • Miguel Betancourt
    Université de Montréal

C’est en 1987 que Julio César Santoyo publia la première bibliographie espagnole de la traduction digne de ce nom sous le titre : « Traducción, traducciones, traductores : Ensayo de bibliografía española ». Cette étude mit en lumière l’existence d’une imposante littérature traductologique en espagnol. L’essentiel toutefois était constitué de commentaires relatifs à des traductions, quelques rares travaux théoriques et quelques revues qui tâchaient de se frayer un chemin dans les milieux de la recherche. Un peu moins de vingt ans plus tard, le corpus bibliographique en traductologie dans la langue de Cervantes a littéralement explosé. La création de nombreuses écoles, voire de facultés de traduction en Espagne, n’y est pas étrangère. En ce qui concerne les publications périodiques, on compte aujourd’hui cinq revues espagnoles spécialisées en traduction. C’est dans ce contexte qu’est née la revue TRANS. Cette revue, qui apparaît pour la première fois au printemps de l’année 1996 et dont la périodicité est annuelle, est issue du Département de traduction et d’interprétation de l’Université de Malaga. Soulignons d’emblée la présentation originale de la publication. La couverture présente le dessin d’un T composé à l’aide du mot « trans » répété. « Trans » pour, traduction, traductologie et pour … transport, d’où le petit camion qui apparaît sous le T. Chaque article de la revue est, en outre, identifié par un dessin représentant un moyen de transport, à chaque fois différent; un vélo, un cheval, une voiture, un train ou bien un oiseau, comme pour nous rappeler ce trans-port d’une culture à une autre, d’une langue à une autre. À noter aussi la présentation des articles, sur deux colonnes, très agréable. À ce jour, huit numéros ont été publiés; le dernier, le numéro 8, a vu le jour en 2004. Tous comportent un contenu riche et varié en rapport avec différents thèmes traductologiques. Les études et les analyses présentées parcourent l’histoire, la littérature, les bandes dessinées, la religion, l’interprétation, la sociocritique, le journalisme, les textes audiovisuels, la didactique et l’enseignement de la traduction. Les langues de publication, sauf dans des cas exceptionnels, sont l’espagnol, le français et l’anglais. La revue est composée de quatre sections permanentes : articles de fond, entrevues, notes et comptes rendus. Dans certains cas, elle comporte des articles bibliographiques, comme dans les numéros 5, 6, 7 et 8. Jusqu’à présent, TRANS a publié une centaine d’articles, huit entrevues, plus d’une dizaine de notes, trois articles bibliographiques et plus d’une centaine de comptes rendus. La plupart des articles sont rédigés en espagnol, mais chaque numéro compte au moins un article en anglais ou en français. Les sujets abordés dans les articles de TRANS sont variés, mais concernent pour la plupart deux grandes thématiques : la traduction littéraire et la « traductologie théorique et descriptive » selon Holmes (1972). C’est le cas, par exemple, de l’article de João Ferreira Duarte « Uncrowning the Original : Carnivalized Translation » paru dans le numéro 4 ; l’article de Rosa Agost « Traducción, ideología y norma : entre la institución y el destinatario » (No.5) ; et « El prólogo como texto traductológico : Análisis diacrónico de diez paratextos del traductor Emilio García Gómez » écrit par Luis Miguel Pérez Cañada et paru dans le numéro 7. On remarque également un bon nombre d’articles portant sur les différents modes d’interprétation, sur l’enseignement de la traduction et sur l’histoire de la traduction. Bref, un éventail de sujets représentatif de la pluralité des champs d’intérêt de la recherche traductologique. La section « entrevues » mérite une attention particulière car rares sont les revues qui osent s’aventurer dans ce genre d’entreprise. …