Abstracts
Abstract
The fight over municipalization of electrical services in Quebec City waged between 1929 and 1934 grew out of the determination of a prominent dentist, Dr. Philippe Hamel, to rescue his fellow citizens from the grip of the electricity trust. Initially Hamel's attack on the Quebec Power Company, in a monopoly position in Quebec City after 1923, received support from local businessmen's associations with the notable exception of the Board of Trade. Quebec Power's co-operation in the board's schemes to attract new big business ventures to Quebec City and Hamel's favourable disposition toward government-run electrical utilities combined to produce a bitter confrontation when the city administration appeared to be responding positively to his campaign. Ultimately divisions within the business community, personality clashes, and political rivalries contributed to the success of Quebec Power's carefully orchestrated defence of its interests carried out at the provincial as well as the municipal level of government.
Hamel's involvement in the French-Canadian nationalist movement and his association with L'École Sociale Populaire during the 1930s added a unique dimension to the attack he led against the electricity trust in Quebec City. The crusading nature of his drive to secure government-run competition in the electricity field proved to be an effective weapon in the hands of Quebec Power and its allies and thus contributed to the failure of the public power movement spearheaded by Hamel in Quebec City in these years.
Résumé
La lutte menée de 1929 à 1934 en vue de faire approprier la distribution de l’électricité par l’administration municipale de Québec avait été suscitée par l’intention bien arrêtée d’un dentiste en vue, le docteur Philippe Hamel, de délivrer ses concitoyens des griffes du cartel de l’électricité. Au début, l’attaque dirigée par le Dr Hamel sur la compagnie Quebec Power, qui jouissait d’un monopole à Québec depuis 1923, avait été soutenue par les associations d’hommes d’affaires locaux, sauf exception notable, la Chambre de commerce. La Quebec Power ayant coopéré aux projets de la Chambre de commerce visant à attirer les grandes entreprises à Québec, et Hamel s’étant montré favorable à l’étatisation de l’électricité, les deux mouvements conjugués provoquèrent un affrontement amer lorsque l’administration municipale parut gagnée à la cause du dentiste. En fin de compte, les dissensions au sein du milieu des affaires, les conflits de personnalité et les rivalités politiques aidèrent la Quebec Power dans sa défense, orchestrée avec soin, devant les pouvoirs municipaux, puis provinciaux.
L’engagement du Dr Hamel dans le mouvement nationaliste canadien-français et son association avec l’École sociale populaire durant les années 30 donnèrent une dimension exceptionnelle à son attaque contre le cartel de l’électricité à Québec. L’allure de croisade que prenait sa campagne pour faire intervenir l’État dans le domaine de l’électricité afin d’assurer une certaine concurrence se retourna contre lui entre les mains de la Quebec Power et de ses alliés, contribuant ainsi à faire échouer le mouvement pour l’étatisation de l’électricité dont le Dr Hamel avait été le fer de lance en ces années-là à Québec.
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