Abstracts
Abstract
This paper is a preliminary attempt to examine demographic and economic aspects of widowhood in 19th-century Montreal and the ways working-class widows in particular could survive. Although men and women lost spouses in roughly equal proportions, widows remarried much less frequently than widowers. In the reconstruction of their family economy that followed the loss of the main wage earner, some of these women sought work themselves, mostly in the sewing trades or as domestics or washerwomen. A few had already been involved in small shops, and some used their dower, inheritance, or insurance policies to set up a shop, a saloon, or a boarding-house. Children were the most valuable asset of a widow, and they were more likely to work and to stay at home through their teens and twenties than in father-headed families. Additional strategies, including sharing housing with other families, raising animals, or trading on the streets, were drawn upon; they established an economy of makeshift arrangements that characterized the world of many working-class widows.
Résumé
Le présent article est une première tentative pour étudier les aspects démographiques et économiques du veuvage au XIXe siècle, à Montréal, et il s’attarde particulièrement aux moyens que les veuves de la classe ouvrière prenaient pour survivre. Même si presque autant d’hommes que de femmes perdaient leur conjoint à cette époque, les veuves se remariaient beaucoup moins fréquemment que les veufs. Pour tenter d’établir la situation économique de leur foyer à la suite de la perte du principal soutien de famille, certaines de ces femmes se cherchaient un emploi, surtout dans la couture ou à titre de domestique ou de laveuse de linge. Quelques-unes avaient déjà de l’expérience dans la tenue d’une boutique et certaines utilisaient leur douaire, leur héritage ou leurs polices d’assurance pour ouvrir un magasin, un bar ou une pension. Les enfants étant le bien le plus précieux d’une veuve, il était habituellement plus courant qu’ils travaillent et restent à la maison dans leur adolescence et jusque dans la vingtaine que ce n’était le cas dans les foyers ayant un père comme chef de famille. Beaucoup de veuves de la classe ouvrière avaient recours à divers autres moyens de fortune pour assurer la subsistance de leur foyer, notamment le partage d’une maison avec d’autres familles, l’élevage d’animaux ou la vente dans la rue.
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