Abstracts
Résumé
Cet article veut prendre acte de l'émergence d'un ensemble de textes aux enjeux variés mais qui s'affichent sous la dénomination « récit » et voir dans quelle mesure cette pratique est en train de se constituer en un genre distinct, reconnu par l'institution littéraire québécoise. Parfois confondu avec le conte ou la nouvelle, ailleurs associé strictement à l'écriture poétique, le récit ne semble pas avoir trouvé de définition spécifique, qui autoriserait une perception nette de ses contours. Cet article trace un portrait résolument factuel du récit, c'est-à-dire la description et le questionnement d'un phénomène éditorial sans précédent. Qui publie des récits, qui en écrit, quelles collections les accueillent, où et à quel titre sont-ils recensés, à quel rythme la production du récit progresse-t-elle, etc., autant de questions qui visent à mettre en lumière l'existence et les déterminations d'une pratique en plein essor et à illustrer, de façon plus générale, le volet institutionnel de l'identité générique.
Abstract
This article testifies to the emergence of a series of texts speaking to a variety of issues, but given the common name of "récits", and attempts to determine to what extent this practice is in the process of creating a distinct genre recognized by the Québécois literary institution. Sometimes included in the same category as the tale or short story, the récit does not seem to have found a specific definition authorizing a clear perception of its boundaries. Describing and questioning an unprecedented editioral phenomenon, the article provides a resolutely factual portrait of the récit. Who publishes récits, who writes them, what collections receive them, where and under what guise they are reviewed, at what pace is the production of récits progressing, etc. : questions such as these are intended to illuminate the existence and determinations of an expanding practice and, more generally, to illustrate the institutional component of a generic identity.