Abstracts
Résumé
Cet article examine quelques récits des années 1960 qui mettent en scène un patriote révolutionnaire. Paradoxalement, pendant les années de la Révolution tranquille, alors que les poèmes, les manifestes, la chanson clament haut et fort la Révolution en marche, aucune fiction ne présente le vif attachement à la patrie dans sa dimension conquérante et triomphante. Le personnage de roman est un patriote larmoyant et pathétique, amoureux de sa petite patrie, cherchant à s'y lover dans la chaleur de l'amour, voulant y couler des jours tranquilles dans la paix et l'oubli du monde. Peut-être cela tient-il à la nature même du sentiment patriotique, vif attachement au sol, à la mère patrie, passion charnelle, irrationnelle, réfractaire aux doctrines. Le patriote révolutionnaire se voudrait bien guerrier, mais il vit déjà dans l'après : à l'instar d'Ulysse, il n'aspire qu'au pays natal et au repos final. À la mort euphémisée.
Abstract
This article examines some narratives of the 1960s depicting a revolutionary patriot. Paradoxically, during the years of the Quiet Revolution, while poems, manifestoes and song loudly proclaimed the progress of the Revolution, no work of fiction presented a lively attachment to the homeland in its conquering and triumphant aspect. The novelistic character is a pathetic, whimpering patriot, in love with his own little locality, wanting to stay there in the cozy warmth of love and to live there in quiet peace, forgetting the world. This may be related to the nature of the patriotic feeling itself with its strong attachment to the soil, to the motherland: an earthy passion, irrational and resistant to doctrines. The revolutionary patriot may want to be a warrior, but he is already living in the aftermath: like Ulysses, he aspires to nothing else but his native land and final rest, i.e., to a euphemism for death.
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