Abstracts
Résumé
L’île de la Merci (1997), second roman d’Élise Turcotte, propose un univers familial dans lequel la mère et ses deux filles, peut-être pour éviter la réductrice identification des femmes au corporel, n’habitent pas leurs corps ; en résulte un malaise qui, dans un contexte familial mortifère, va jusqu’à leur faire perdre le goût de la vie. En élaborant une ontologie de survie fondée sur des valeurs perçues comme masculines visant à contrer l’identification au corps féminin victimisé, l’aînée montre la nécessité de repenser les frontières des sexes.
Abstract
L’île de la Merci (1997), Élise Turcotte’s second novel, creates a family universe in which a mother and her two daughters, possibly to avoid the reductive identification of women with the body, do not live in their bodies; the result is an uneasiness that, in a deadly family context, ultimately leads to a loss of the desire to live. The eldest, as she develops an ontology of survival based on values seen as masculine and intended to counteract identification with the victimized female body, shows the necessity of rethinking gender boundaries.