Abstracts
Résumé
Dans cet article, l’auteur examine la manière dont se définit la valeur littéraire au dix-neuvième siècle canadien-français. Dans un premier temps, l’auteur analyse les propos de Philippe Aubert de Gaspé père et d’Octave Crémazie, qui préconisent tous deux le mélange des formes. Dans un deuxième temps, il s’attarde sur l’Histoire du Canada (1845) de François-Xavier Garneau qui s’adresse non pas à une élite lettrée (qui a les yeux tournés vers les capitales européennes), mais à la « généralité des lecteurs » du Canada français. Plus que les « règles prescrites », c’est le désir de s’adapter à un lecteur d’ici qui paraît déterminer la valeur de l’ouvrage, au-delà des prétentions strictement littéraires. En cela, les questions soulevées par les écrivains canadiens-français de cette période demeurent à bien des égards celles que l’on se posera au siècle suivant.
Abstract
In this article, the author examines how literary value was defined by French Canadians in the nineteenth century. He begins by analyzing statements made by Philippe Aubert de Gaspé the elder and Octave Crémazie, who were both in favour of combining forms. He then focuses on Histoire du Canada (1845) by François-Xavier Garneau, which was addressed not to a cultured elite (whose eyes were turned towards European capitals) but to the majority (“la généralité”) of French Canada’s readers. The desire to adapt to readers from here, rather than “prescribed rules”, would appear to have determined the value of a work beyond strictly literary pretentions. In this respect, the questions raised by French Canadian writers of the time continued to be asked in the following century.
Resumen
En este artículo, el autor estudia la manera en que se define el valor literario del Canadá francés en el siglo XIX. En una primera fase, el autor analiza las palabras de Philippe Aubert de Gaspé (padre) y Octave Crémazie, que preconizan la mezcla de las formas. En una segunda etapa, se detiene en la Historia de Canadá (1845) de François-Xavier Garneau, que no va destinada a una elite letrada (que dirige su mirada hacia las capitales europeas), sino a “los lectores en general” del Canadá francés. Más que las “reglas prescritas”, lo que parece determinar el valor de la obra, más allá de las pretensiones estrictamente literarias, es el deseo de adaptarse a un lector de aquí. En esto, las cuestiones planteadas por los escritores canadienses franceses de ese período son, en muchos aspectos, las mismas que en el siglo siguiente.