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Vendredi 9 août 2019

Elle est seule. Elle vit parmi les autres. Elle ne les connaît pas. Dans l’ascenseur ou les couloirs, elle les salue poliment. Elle est polie, c’est une sagesse qui est remontée de l’enfance. Toute seule. Comme ça. Comme on dit. Elle écrit les pensées éparses qui remontent. Qui viennent d’un obscur intérieur. Elles s’imposent sans violence. Ça se passe dedans, à l’insu de tous. C’est comme ça. Elle voudrait sortir. Aller marcher. Voir la ville. Elle n’a plus la force. Elle a juste ce désir soudain. Le désir de l’écriture. L’écriture et ses raisons obscures. Comme une passion. La passion des énigmes. Énigmes que personne ne peut résoudre. Pas elle plus que les autres.

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Lundi 12 août 2019

Elle et moi. Elle, c’est moi.

Je n’est pas une autre.

Autrui est venu dedans.

Comment? C’est le ça de l’écriture.

Je ne peux l’expliquer.

Il faudrait sortir de soi.

C’est la mort. Elle y va.

Si lentement, elle y va.

Soi devient l’autre.

Ça s’appelle la mort.

Je ne vaux pas la mort.

C’est plus fort que moi.

Elle y va. Malgré moi.

Moi, c’est elle quand j’écris.

J’y vais. Si lentement.

Trop lentement. Trop. Seule.