Abstracts
Résumé
Cet article s’intéresse à l’étude de l’amour menée dans l’ouvrage d’autofiction intitulé L’amour, roman (2003) de Camille Laurens. Il est question en particulier d’examiner en quoi l’idée courante et acceptée de ce que c’est « l’amour » fonctionne comme le point de rencontre entre différents points de tension qui s’orientent vers le même désir du pouvoir et de la domination. En dévoilant les influences personnelles et extérieures qui ont engendré son concept de l’amour, la narratrice le présente comme un palimpseste qui ne cesse d’accumuler des couches. Les strates principales de ce palimpseste étant la famille, le langage et les gestes acquis, Laurens illustre en quoi l’amour porte un héritage du passé dont les traces restent ineffaçables dans le présent, surtout chez les femmes pour qui l’amour reflète le déséquilibre et la lutte de pouvoir dans la société patriarcale.
Mots-clés :
- l’amour au féminin,
- palimpseste amoureux,
- mémoire,
- littérature française contemporaine,
- autofict
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Appendices
Bibliographie
- Angelo, Adrienne. « Camille Laurens’s Phantom Readings : Literary Allusions and Intertextuality. L’amour, roman and Ni toi ni moi ». Women in French Studies 4 (2012). 150-166.
- Havercroft, Barbara. « Quand écrire, c’est agir : stratégies narratives d’agentivité féministe dans Journal pour mémoire de France Théoret ». Dalhousie French Studies 47 (1999). 93-113.
- hooks, bell. All About Love : New Visions. New York : William Morrow, 2000.
- Irigaray, Luce. Ce sexe qui n’en est pas un. Paris : Minuit, 1976.
- Irigaray, Luce. Le corps-à-corps avec la mère. Montréal : La pleine lune, 1981.
- Laurens, Camille. L’amour, roman. Paris : P.O.L / Folio 2003.