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Ce livre de Patricia Rubertone intéressera autant les archéologues et les anthropologues que les historiens et les littéraires de l’histoire coloniale de l’Amérique du Nord. Faisant largement appel à l’archéologie et à l’anthropologie, mais aussi à la critique littéraire et aux traditions orales, elle propose de nouvelles manières d’aborder l’histoire et de l’utiliser pour (re)penser les effets du colonialisme sur les Amérindiens. Plus encore, elle fournit des éléments pour l’élaboration d’un contre-discours historique destiné à décoloniser le passé amérindien. En effet, l’auteure se place nettement dans une perspective amérindienne pour essayer de saisir l’histoire complexe des actions et réactions des Amérindiens à la domination coloniale européenne ; une histoire remplie de difficultés, de peines et de misères, mais aussi d’une bonne dose de résistance, d’adaptations parfois heureuses et de survivance. Elle arrête son choix sur l’un des plus nombreux et puissants groupes autochtones du sud de la Nouvelle-Angleterre, les Narragansett, qui, après avoir été alliés aux Anglais, se sont faits massacrer par ces derniers en 1675, au cours d’une guerre destinée à éliminer toute résistance amérindienne en Nouvelle-Angleterre, guerre connue sous le nom de « King Philip’s War ». Diminués et défaits, les Narragansett ont continué à subir les insultes de la colonisation anglaise et américaine jusqu’à aujourd’hui, sans pour autant disparaître. L’étude est axée sur le XVIIe siècle ; toutefois, l’auteure n’hésite pas à remonter dans le temps jusqu’à la préhistoire, pour nous dévoiler toute la profondeur historique de ce groupe, puis à poursuivre en amont l’étude jusqu’au XXe siècle pour mettre en relief les héritages postcoloniaux du colonialisme.

L’apport de ce livre est d’abord d’ordre méthodologique. Patricia Rubertone innove en fondant son analyse sur la notion de traduction, plutôt que sur celles plus connues d’acculturation, de transculturation, ou d’interculturation. Elle retient le sens anthropologique du mot traduction, celui de l’interprétation d’une culture par une autre. Plus englobant, le concept de traduction culturelle permet d’élargir les perspectives de recherche sur trois niveaux d’interprétation : la traduction du vécu amérindien dans les textes ethnohistoriques canoniques, la traduction du contenu de ses textes incomplets et incertains dans la construction de meta-récits historiques, la traduction de ces récits dans la construction d’une mémoire collective nationale qui perpétue les revendications coloniales sur le territoire et les ressources naturelles. L’approche vise donc à éclairer de manière critique les relations interculturelles dans le contexte colonial et à saisir les manières dont on en a rendu compte. L’auteure nous rappelle que, trop souvent, les textes ethnohistoriques servent non seulement à décrire des cultures d’origine et à construire des méta-récits historiques, mais aussi à interpréter les sites archéologiques de contacts et même ceux de la période pré-contact. Leur influence est grande tant en amont qu’en aval du temps des premiers contacts. La traduction traite donc autant des relations du temps (passé-présent) que des relations interculturelles (Amérindiens-Anglais). L’auteure part du présent pour voir comment ce présent a été construit par le passé. Sa démarche se veut aussi réflexive, toujours soucieuse de mettre à distance ses propres interprétations et consciente des difficultés que pose la mise en texte du vécu amérindien.

Patricia Rubertone nous offre ensuite de nouvelles manières d’analyser et d’intégrer les informations textuelles et matérielles. Au lieu de recourir à l’archéologie pour simplement compléter les textes ethnohistoriques (récits de voyage, mémoires, histoires, biographies), soit de les engraisser d’un substrat matériel dans le but de construire une histoire amérindienne pleine, elle renverse la perspective en s’inspirant de la démarche archéologique pour déconstruire ces textes et leurs usages afin d’éclairer le processus du colonialisme dans la longue durée. Il s’agit d’un véritable travail d’archéologie sur la construction du savoir historique. Elle décape couche par couche la stratigraphie de sens que les textes ethnohistoriques et les histoires coloniales ont constitué progressivement au fil du temps. L’archéologie est exploitée non seulement comme une méthode, mais aussi comme une source d’information à même de mettre à distance et en cause les sources écrites d’origine européenne. L’auteure adopte une approche au ras du sol et procède à une analyse serrée de toutes les sources, écrites et matérielles, européennes et amérindiennes. Certes, les sources ne racontent pas tout, car elles demeurent toujours des fragments et des « éclats » de la réalité passée, pour reprendre un mot cher à Roland Barthes. Il n’en reste pas moins que par la superposition, la confrontation et le recoupement de tous les brins d’informations possibles, l’historien ou l’archéologue peut mieux traduire le vécu complexe et multiforme des Amérindiens dans le contexte des relations coloniales. Elle se garde bien de reproduire un discours historique colonial qui fige les Amérindiens dans un passé inéluctable et fataliste ou qui présente une histoire coloniale cohérente et sans contradictions. Le projet colonial anglais, comme tout projet colonial, est rempli de ruptures, de fractures et de contradictions, continuellement menacé par des luttes internes et des mouvements de résistance des colonisés. Elle n’accepte pas plus de se laisser séduire par un culte aveugle des ancêtres perçu comme un moyen rapide d’affirmer une certaine américanité. Pas question d’écarter les textes écrits sous prétexte qu’ils sont biaisés et trompeurs, parce que rédigés par des Européens, ni de considérer les vestiges archéologiques comme des témoignages sûrs et complets, capables de dire, à eux seuls, tout le passé colonial amérindien. Les textes ethnohistoriques participent à part entière à l’histoire du colonialisme et à ses conséquences ; il faut donc en tenir compte pour démêler cette histoire complexe et pour saisir tant ses vérités que ses faussetés. Bien que matériel, le vestige archéologique n’est pas plus objectif que le texte ethnohistorique. Il serait tout aussi erroné de penser que l’objet matériel peut totalement remplacer l’absence de l’écrit chez les Amérindiens. Une telle approche serait périlleuse et vouée à l’échec car, comme le précise l’auteure, les assemblages archéologiques provenant des sites de contact amérindiens sont généralement dominés par des objets d’origine européenne. Tout comme le texte écrit, l’objet matériel est partial, ambigu et subtil ; il faut le décoder, l’interpréter et le traduire pour en extraire le sens. Il n’en demeure pas moins que l’objet matériel provenant de sites amérindiens fournit d’autres repères et des informations additionnelles pouvant servir à compléter, voire même à corriger les sources écrites européennes. La confrontation et la combinaison de ces deux types de sources offrent un appareillage critique élaboré qui permet de déconstruire plus efficacement l’une et l’autre source et de produire un contre-discours du passé colonial des Narragansett.

Pour assurer un regard critique sur le corpus, l’auteure limite son enquête à deux sources principales : le récit d’un missionnaire puritain, Roger Williams, qui a vécu parmi les Narragansett pendant la première moitié du XVIIe siècle, et les résultats de fouilles d’un cimetière Narragansett qui date à peu près de la même époque que les écrits du missionnaire. L’entreprise est audacieuse dans la mesure où chacune de ces deux sources est très chargée émotionnellement et politiquement : Roger Williams est devenu une figure légendaire de l’histoire nationale américaine et son récit un texte fondateur de l’ethnohistoire ; le cimetière, un lieu sacré que les Amérindiens considèrent comme un des derniers endroits qui leur permet de montrer leur enracinement dans le sol américain et la continuité de leur occupation physique du territoire. Par une telle démarche, l’auteure s’expose à un double rejet : par les Euro-américains, qui pourraient voir là une tentative de dénigrement d’un grand humaniste défenseur des droits et libertés, y compris ceux des Amérindiens, et par les Narragansett qui pourraient percevoir l’analyse des squelettes et du mobilier funéraire de leurs ancêtres comme une atteinte à un haut lieu identitaire et un acte de néo-colonialisme. Il est certes toujours difficile de savoir comment les différents lecteurs vont s’approprier un texte savant, mais j’ose penser que son analyse rigoureuse, forte, convaincante et, en même temps, très juste, sérieuse, grave même, réussira à rallier ces deux groupes et beaucoup d’autres.

Le livre comprend trois parties. La première partie est consacrée à l’étude de la biographie de Roger Williams et à la généalogie de son oeuvre. Dans le premier chapitre, l’auteure essaye de reconstituer les principales étapes de la vie du missionnaire protestant. Bien qu’il y ait plus de biographies écrites sur lui que sur tout autre Américain avant Benjamin Franklin, elle fait remarquer que l’on connaît finalement très peu de choses sur lui. On sait seulement qu’il est né à Londres au début du XVIIe siècle et provient d’une famille de petits marchands éprise de puritanisme. Après des études à Cambridge, Roger Williams commence en 1627 une carrière de ministre puritain auprès d’une famille noble de l’Essex. Jusqu’alors, rien ne laisse penser qu’il avait l’intention de s’installer en Amérique et rien dans sa formation ne l’avait préparé à la vie missionnaire auprès des Amérindiens. Pour des motifs qui demeurent vagues, il quitte la vie paisible de l’Essex en 1630 pour la Nouvelle- Angleterre ; là, il s’établit d’abord à Salem et ensuite à Plymouth où il noue des liens avec ses voisins Wampanoag, un groupe amérindien du sud de la Nouvelle-Angleterre. Il fait plusieurs excursions dans leurs villages, étudie leurs coutumes et apprend les rudiments de leur langue. Il n’hésite pas à prendre leur défense en dénonçant publiquement l’usage des chartes royales par les autorités anglaises pour s’accaparer certaines de leurs terres. Rapidement, Roger Williams est banni de la colonie et, pour éviter une déportation forcée, il se réfugie au site actuel de la ville de Providence, dans la baie de Narragansett, où il terminera sa vie. En 1643, il entreprend un voyage à Londres avec l’intention d’obtenir une charte pour sa colonie du Rhode Island et la rendre autonome du Massachusetts. C’est pendant ce voyage qu’il publie son célèbre Key into the Language of America, un traité destiné à servir à la conversion des Amérindiens, qui comprend une traduction anglaise d’une longue liste de mots et de phrases, puis une description des coutumes des Indiens Narragansett. La publication de ce traité lui a donné une légitimité auprès des autorités anglaises et a facilité l’obtention de sa charte. Toujours est-il que ce ministre puritain, apôtre des Amérindiens, va vite changer de convictions et d’allégeance lorsqu’il sera lui-même en position d’autorité. Comme le souligne l’auteure, lorsque les conflits entre les Narragansett et les colons anglais s’accroissent à partir du milieu du siècle, Roger Williams n’hésite pas à transmettre ses connaissances privilégiées des Narragansetts aux miliciens anglais et à prendre lui-même les armes contre eux quand ils brûleront sa maison. Encore plus préoccupant est le fait qu’il ait participé à la vente des captifs Narragansett à titre d’esclaves. Le chapitre deux examine le panégyrique de Roger Williams. L’auteure démontre comment ce personnage peu connu de la colonie, ami et ennemi des Indiens, sera retiré de l’oubli et érigé en père fondateur de l’état du Rhode Island au XIXe siècle, grâce à une panoplie de moyens de commémoration : les biographies, les monuments, les cérémonies d’inauguration, les spectacles historiques, la poésie et même l’exhumation. En effet, sa dépouille sera exhumée pas moins de deux fois avant d’être ensevelie dans le mémorial qui porte aujourd’hui son nom. Dans le chapitre trois, l’auteure explique comment l’héroïsation de Roger Williams a entraîné la canonisation de son récit. Premier texte ethnohistorique important rédigé en anglais, il connaîtra un certain succès en Angleterre, mais pas en Amérique avant le XIXe siècle, exhumé en même temps que Roger Williams et juste au moment où les Indiens Narragansett, réduits en nombre et dispersés, étaient en voie d’extinction. C’est à cette époque que la Legislature de l’État du Rhode Island a aboli le statut tribal des Narragansett et les a déclarés « éteints » (56). Dans le cadre de cette politique dite de « détribalisation », les Narragansett avaient accepté de vendre ce qui restait de leurs terres, sauf une parcelle d’un hectare où étaient situées les tombes de leurs ancêtres, qu’ils souhaitaient conserver. Sans langue et sans terres, ils devaient aussi composer avec des traits physionomiques négroïdes puisque grand nombre d’entre eux s’étaient mariés avec des esclaves noirs. Les Narragansett n’existaient que dans le mythe, dans la mémoire et dans les écrits de Roger Williams. La première et la plus complète ethnographie des Narragansett, le traité de Williams, a vite acquis la réputation d’ouvrage de référence par excellence mais, en même temps, il a servi de « bulle spatio-temporelle », les figeant dans le temps et dans l’espace. Selon Patricia Rubertone, le traité de Williams était devenu pour les ex-colons de la Nouvelle-Angleterre le seul lieu où existaient des Narragansett vrais et authentiques, ceux « d’avant la chute ».

La deuxième partie comprend une étude historique des contacts et une analyse critique du traité de Roger Williams. Grâce à des rapports de fouilles archéologiques et à des écrits anglais, hollandais et français, Patricia Rubertone s’efforce de reconstituer le contexte des contacts entre les Amérindiens de la Nouvelle-Angleterre et les Anglais dans la première moitié du XVIIe siècle. C’est une période caractérisée par une forte augmentation de la population anglaise, alimentée par l’immigration de quelque 21 000 personnes, et un effondrement de la population amérindienne à la suite d’épidémies qui prennent souvent l’ampleur de pestes. En plus des épidémies, les populations amérindiennes sont ravagées par les guerres avec les Anglais ou avec d’autres groupes amérindiens alliés aux Anglais. Le rôle de Roger Williams comme missionnaire demeure ambigu et mal connu. En revanche, on connaît mieux son rôle de commerçant et de négociateur auprès des Narragansett. Rien n’indique qu’il s’est réellement immiscé dans la culture autochtone. Mise à part une certaine connaissance de la langue, dont il est difficile d’évaluer l’étendue, il n’a adopté aucune pratique culturelle amérindienne. Tout laisse croire qu’il manifeste un intérêt pour les Amérindiens dans le seul but de les dominer par le biais du commerce et de la conversion. De plus, l’auteure fait remarquer que les connaissances ethnographiques de Roger Williams demeurent très incomplètes. Convaincu que les Narragansett provenaient de peuples de l’Antiquité, des Juifs ou des Grecs, il passe rapidement sur leurs mythes d’origine et leurs récits de fondation, qu’il tend à ridiculiser. Ses connaissances des schèmes d’établissement et des modes d’exploitation du territoire semblent très réduites ; du moins passe-t-il sous silence ces aspects de leur culture dans son traité. Il passe pratiquement sous silence les structures de parenté, le rôle des femmes et les rituels liés au cycle de la vie de manière générale. Bien qu’il aborde les rituels mortuaires, il les décrit de façon succincte et superficielle, et manque de reconnaître leur importance cruciale comme mode de régulation sociale.

Dans la troisième et dernière partie du livre, Patricia Rubertone pousse encore plus loin sa critique du traité de Roger Williams à l’aide de résultats provenant d’un cimetière Narragansett, fouillé lors de la construction d’une route au début des années 1980, dans le cadre d’un projet de sauvetage. L’auteure prend la peine d’expliquer pourquoi et dans quelles circonstances le Rhode Island Historical Preservation Commission, en concertation avec le Narragansett Tribal Council, ont accepté le projet de fouille. Le site, baptisé RI-1000, contenait 48 tombes individuelles et datait de la deuxième moitié du XVIIe siècle, soit légèrement après la publication du traité de Williams. Il s’agit de l’un des cimetières amérindiens les mieux étudiés du nord-est de l’Amérique du Nord, grâce à des fouilles minutieuses et à des analyses ostéologiques et archéométriques très fines. Tout a été soigneusement localisé, identifié et étudié, depuis le revêtement intérieur des tombes jusqu’aux plus petits objets du mobilier funéraire. L’auteure attire l’attention sur la scrupuleuse organisation du complexe funéraire qui renvoie vraisemblablement à des cérémonies religieuses codifiées par des pratiques ancestrales. Toutes les dépouilles étaient couchées sur le côté droit, dans la position du foetus, avec le visage tourné vers l’est et le corps aligné dans une direction sud-est/nord-ouest. De même, le mobilier funéraire était presque toujours placé au côté est et en association avec les parties supérieures du corps. La posture du foetus et l’orientation du côté du soleil levant indiquent la croyance en une renaissance dans la mort et en une poursuite de la vie. Loin de marquer une fin subite, comme dans la tradition indo-européenne, la mort chez les Narragansett représentait une transition entre cette vie et l’autre vie, une continuation de la vie dans un autre monde. Les tombes les plus fournies étaient celles des enfants, suivies par celles des jeunes femmes qui contenaient un grand nombre d’objets destinés à orner le corps, comme des colliers, des bracelets et des bagues. Par contraste, les corps des femmes âgées ne contenaient aucun ornement corporel, mais plutôt des objets usuels et des outils, tels que des chaudrons, des pioches et des alênes. Les êtres inhumés transportaient dans l’autre monde les objets qu’ils portaient avec eux dans la vie sur terre. Les tombes des jeunes hommes étaient souvent munies d’armes de chasse et de guerre alors que celles des plus vieux étaient vides, laissant croire qu’ils n’avaient besoin que de leur sagesse pour survivre dans l’autre monde. L’auteure relève également des distinctions importantes entre le mobilier funéraire des femmes et des hommes. Par exemple, les perles en verre sont fréquentes chez les femmes, mais totalement absentes chez les hommes. L’omniprésence des dépouilles féminines (deux fois plus nombreuses que celles des hommes) suggère un important déséquilibre entre les sexes, sans doute causé par une surmortalité masculine liée à la guerre. Les enfants aussi sont sur-représentés en raison de la forte mortalité infantile. L’examen ostéologique montre une population éprouvée par la maladie, notamment par la tuberculose. Ces informations et beaucoup d’autres retirées des vestiges archéologiques sont passés complètement sous silence dans le traité de Roger Williams.

Ce livre représente une contribution majeure à l’étude des contacts et à l’histoire du colonialisme nord-américain. Elle fait une excellente critique d’un texte ethnographique et de ses usages et propose une des meilleures études d’un cimetière amérindien qui aient été réalisées jusqu’à présent en Amérique du Nord. La confrontation de ces deux sources permet de produire des résultats neufs et d’éclairer d’un jour nouveau la perspective amérindienne. Tout en étant critique, l’étude est menée avec le souci constant de respect envers les acteurs historiques. L’analyse, fine et nuancée, est présentée dans un texte élaboré, mais clair et très compréhensif. Le style est limpide, alerte, poétique même, ce qui est plutôt rare dans les textes savants de nos jours. On peut regretter l’absence d’éléments comparatifs. L’intégration d’informations tirées des nombreuses fouilles de cimetières iroquoïens ou algonquiens du Nord-Est de l’Amérique aurait permis d’étendre et d’enrichir l’analyse. Cependant, une extension du corpus ne pouvait se réaliser sans porter atteinte à la cohérence de l’étude. L’auteure a préféré, avec raison, limiter le corpus et la dimension comparative afin d’approfondir l’analyse critique de son étude de cas. Ce livre restera une référence incontournable pour longtemps.