Article body

The Codex Canadensis and the Writings of Louis Nicolas

François-Marc Gagnon (dir.). Gilcrease Museum, Tulsa, Oklahoma et McGill-Queen's University Press, Montréal & Kingston, London, Ithica, 2011, 560 pages, 65 $

Véritable référence pour quiconque s’intéresse à l’histoire naturelle du Nouveau-Monde et à ses premiers habitants à la fin du xviie siècle, cet ouvrage en ravira certainement plus d’un avec la riche iconographie du Codex Canadensis (79 planches et 180 illustrations en couleur) jumelée à la partie descriptive de l’Histoire naturelle des Indes occidentales. L’introduction retrace minutieusement l’histoire plutôt obscure de ces deux manuscrits. La paternité du Codex, publié pour la première fois à Paris en 1930 sous le titre de Raretés des Indes, avait d’abord été attribuée à Charles Bécart de Granville puis à Louis Nicolas. En réunissant le Codex Canadensis et l’Histoire naturelle des Indes occidentales, François-Marc Gagnon veut clairement signifier que ces oeuvres sont complémentaires et « qu’elles reflètent un même épistémè ». L’imposant travail du jésuite Louis Nicolas, qui a parcouru le Canada entre 1664 et 1675, peut maintenant être apprécié comme une oeuvre artistique, anthropologique et scientifique.

Indiens, Eurocanadiens et le cadre social du métissage au Saguenay–Lac-Saint-Jean, xviie- xxe siècles

Claude Gélinas. Septentrion, Québec, 2011, 220 pages, 25 $

Dans le jugement Powley rendu en 2003, la Cour suprême du Canada reconnaissait pour la première fois des droits ancestraux à des Métis de l’est du Canada. Depuis lors, de plus en plus d’organisations représentant des groupes métis s’activent sur la scène politique au Québec et certains dossiers sont actuellement devant les tribunaux. À partir de l'étude du cas particulier des personnes métissées du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Claude Gélinas propose des éléments de réponse pour mieux comprendre le métissage biologique et culturel entre Indiens et Eurocanadiens en territoire québécois.

Le garçon à la balle magique

Yvon H. Couture. Éditions Hyperborée, Senneterre, 2011, 98 pages, 12 $

Ce recueil de légendes nous entraîne dans l’univers mythique des Algonquins de la forêt boréale québécoise. Accompagné d’un petit lexique en langue algonquine, l’ouvrage comprend six légendes où le héros Tchakabish est doué d’une force physique mystérieuse et d’étranges pouvoirs.

Le harpon et le chasseur

Markoosie Patsauq. Presses de l’Université du Québec et Institut culturel Avataq, Québec et Montréal, 2011, 200 pages, 18 $

Premier roman écrit par un Inuit au Canada, ce livre symbolise le passage historique de l’oralité vers une littérature inuite écrite. Roman complexe et noir, Markoosie Patsauq propulse le lecteur dans l’univers violent et hostile de l’Arctique où Kamik, son personnage, est confronté à la mort de ses proches. Publié dans la collection « Jardin de givre » consacrée à la réédition, pour la recherche et l’enseignement, d’oeuvres épuisées liées à l’imaginaire nordique et arctique, cet ouvrage comprend une nouvelle traduction française suivie d’une version en inuktitut.

A Bibliography of Canadian Inuit Periodicals

Sharon Rankin. Presses de l’Université du Québec, Québec, 2011, 300 pages, 49 $

Cette bibliographie représente une importante source d’information annotée des magazines, revues, journaux et bulletins concernant les Inuits du Canada et leurs communautés. De plus, cet ouvrage rend compte de l’histoire de la publication des périodiques inuits au Canada sur plus d’un siècle. Cet imposant travail est d’autant plus important que la plupart des périodiques répertoriés sont peu connus du public et même des communautés inuites. Caninuit, la version en ligne de cette bibliographie, est disponible sur Internet (www.libris.ca/inuit/about.exe) avec des mises à jour.

Les langues autochtones du Québec : un patrimoine en danger

Lynn Drapeau (dir.). Presses de l’Université du Québec, Québec, 2011, 236 pages, 28 $

Issu du colloque « Les langues autochtones du Québec : un patrimoine menacé » qui s’est tenu en 2010, ce livre présente neuf articles rédigés par dix-sept auteurs, dont plusieurs sont autochtones. Cet ouvrage illustre les progrès accomplis au cours des dernières années en matière de conservation, de préservation et même de revitalisation des langues autochtones. Des partenariats entre des chercheurs et des représentants de l’une ou l’autre des communautés autochtones ont notamment permis de réaliser des avancées remarquables. Les études de cas présentées reflètent la diversité des situations et la complexité des enjeux auxquels sont confrontées les communautés autochtones.