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John Becker, of Becker Associates, publishers of the Urban History Review, passed away on 22 September 2010. John played a vital role in the management of this journal for almost two decades. Having helped rescue UHR in its darkest hour, he also helped it thrive. He will be sorely missed.

In its early years, the Urban History Review followed its founding editor, Alan Artibise. First produced at the National Museum of Man, as it was then called, it later moved to the Institute of Urban Studies at the University of Winnipeg. When Alan left Canada, Victor Russell at the City of Toronto Archives convinced the City Clerk’s office to take on production and distribution of the journal. John Weaver, a historian at McMaster, became editor in 1988. John Becker entered the picture in 1991 when, during a municipal budget crisis, the Archives found it could no longer afford to manage UHR. He had already offered his services to the journal, and a contract was arranged whereby Becker Associates became its publisher. The McMaster connection was continued when geographer Richard Harris became editor in 1993. The current tradition, of having a pair of editors, one francophone and the other anglophone, was established when Robert Lewis and Michèle Dagenais took over in 2002.

Each of us found working with John to be a pleasure, and not just because of the box of excellent chocolates that arrived from Becker Associates each December. John was unfailingly calm, cheerful, and good-humoured, even when he had to engage in some arm-twisting of recalcitrant reviewers. He loved the journal. He took a special interest in layout and was firmly committed to the idea that a journal in urban history should routinely include illustrations—despite the extra work and cost. In that sense, and in the respectful manner in which he dealt with editors, authors, and reviewers, he set a tone that informed the whole editorial project. The area that created the most frequent difficulty was the book review section, where we often had space to spare, and John would call to ask if we had anything on file to fill a hole. Every five years we relied on John, and Gwenne Becker, to produce the statistics required for our subvention requests to the Social Sciences and Humanities Research Council of Canada. Above all, at those stressful moments when strict deadlines loomed, we appreciated their steady support! In retrospect, perhaps most striking were those moments that should have been stressful, and were not. Together with Gwenne, and then Adam too, John seamlessly eased each of us in succession into our new responsibilities. We surely owe him more than we will ever know.

What none of us knew at first was that John himself had a McMaster connection, having worked there for awhile in the 1960s. He and a few “radical” faculty members started a university cinema club and used a neighbouring movie theatre to circumvent the Sunday “blue laws.” In this and other ways he had showed a special commitment to campus life, just as he later went beyond the call of duty for this journal. In an era when universities and publishing became big business, John showed that there was still an important place for the human touch. He will be missed by everyone associated with the Urban History Review.

John Becker, de Becker Associates, éditeurs de la Revue d’histoire urbaine, est décédé le 22 Septembre 2010. John a joué un rôle vital dans la direction de la Revue d’histoire urbaine pendant près de deux décennies. Ayant contribué à sauver la revue à ses heures les plus sombres, il l’a également aidée à s’épanouir. Il va beaucoup nous manquer.

À ses débuts, la Revue était logée au même endroit que son rédacteur en chef et fondateur, Alan Artibise; d’abord publiée au Musée national de l’Homme, comme on l’appelait à l’époque, elle est déménagée ensuite à l’Institute of Urban Studies de l’Université de Winnipeg. Lorsque Alan a quitté le Canada, Victor Russell des archives de la Ville de Toronto a convaincu le bureau du greffier municipal d’en assumer la production et la distribution. John Weaver, historien à l’Université McMaster, est devenu son rédacteur en chef en 1988. John Becker entre en scène en 1991 quand, lors d’une crise budgétaire municipale, les archives constatent qu’elles ne peuvent plus se permettre de produire la Revue. Ayant déjà offert ses services à la Revue, John signe un contrat par lequel Becker Associates en devient l’éditeur. Le lien avec McMaster se poursuit quand le géographe Richard Harris devient rédacteur en chef en 1993. La tradition actuelle, d’avoir deux rédacteurs, l’un francophone et l’autre anglophone, est établie lorsque Robert Lewis et Michèle Dagenais prennent la direction en 2002.

Nous avons tous eu beaucoup de plaisir à travailler avec John et ce, pas seulement à cause de l’excellente boîte de chocolats que nous envoyait Becker Associates chaque décembre. John fût d’un calme sans faille, enjoué et de bonne humeur, même quand il fallait tordre le bras aux évaluateurs récalcitrants. Il aimait la Revue. Il s’est particulièrement intéressé à sa mise en pages et est resté fortement attaché à l’idée qu’une revue d’histoire urbaine devait systématiquement inclure des illustrations — malgré le travail et le coût supplémentaires que cela impliquait. En ce sens, et de la même manière respectueuse avec laquelle il a traité éditeurs, auteurs et évaluateurs, John a établi le ton qui a marqué l’ensemble du projet éditorial. C’est la section des recensions d’ouvrages, où nous avions souvent de l’espace en trop, qui nous donnait le plus souvent du fil à retordre, et John nous appelait parfois pour nous demander si nous n’avions pas quelque chose dans les dossiers pour combler le vide. Tous les cinq ans, nous nous sommes appuyés sur John, et Gwenne Becker, pour produire les statistiques nécessaires à nos demandes de subvention auprès du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Par-dessus tout, c’est lors de ces moments de stress, coincés face aux échéances strictes à respecter, que nous avons apprécié leur soutien indéfectible! Avec Gwenne, puis Adam aussi, John a initié en douceur chacun de nous, l’un après l’autre, à nos nouvelles responsabilités. Nous lui devons assurément plus que nous ne le saurons jamais.

Ce qu’aucun de nous savait, c’est que John lui-même avait un lien avec l’Université McMaster, y ayant travaillé pendant un certain temps durant les années 1960. Lui et quelques autres « radicaux » du corps professoral y avaient lancé un ciné-club universitaire dans une salle de cinéma avoisinante, afin de contourner les blue laws (lois bleues) dominicales. Dans ce domaine comme dans d’autres, John a manifesté un engagement particulier à l’égard de la vie étudiante, tout comme plus tard il ira au-delà de l’appel du devoir pour la Revue. À une époque où l’édition universitaire devient l’affaire des grandes entreprises, John a montré qu’il y avait encore une place importante pour le contact humain. Il sera regretté par tous ceux et celles qui ont été associés à la Revue d’histoire urbaine.