Documents repérés
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233.Plus d’information
Résumé : Le ralliement de l'Église à l'Empire puis, ultérieurement, son hostilité à toute mesure temporelle passant outre son pouvoir spirituel donnèrent de nouvelles formes à un vieil anticléricalisme hérité du Moyen Âge et des Lumières. Tous les registres de culture, des plus élaborés aux plus vulgaires, des plus classiques aux plus originaux, en reçurent l'empreinte et les divers courants républicains en furent tous marqués. Ces visages variés de l'anticléricalisme jouèrent un grand rôle dans la désaffection du peuple français vis-à-vis du clergé et de la religion. Républicanisme et anticléricalisme furent étroitement imbriqués jusqu'à ce que l'Union Sacrée et la présence du clergé sur les champs de bataille vinssent estomper, pour un temps, le caractère anticlérical de la culture républicaine.
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235.Plus d’information
New Woman, « femme nouvelle » ou « garçonne », ces désignations renvoient toutes à des figures d’un féminin nouveau genre qui, dès la Belle Époque, circulent librement dans l’espace public tout comme elles occupent les affiches publicitaires, les magazines féminins, la scène littéraire et l’écran de cinéma au fil du XXe siècle naissant. S’appuyant sur les notions d’androgynie et de jeux de rôles genrés, l’analyse porte sur les recueils de nouvelles de R. Vivien et de C. Cahun qui regorgent de protagonistes perturbatrices de l’ordre social, moral et sexuel.
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236.
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237.Plus d’information
Considéré comme l'ami et le disciple le plus fidèle de Zola, Paul Alexis contribua largement à la diffusion du naturalisme grâce à ses nombreuses chroniques égrainées dans les journaux du temps. Les plus célèbres sont celles du «Cri du Peuple» (1883-1888) signées d'un pseudonyme zolien, Trublot, emprunté à Pot-Bouille. Curieusement, s'il y défend avec force les principes de la poétique naturaliste, il utilise pour le faire des moyens peu orthodoxes qui frisent parfois la supercherie et brouillent les plans du réel et du fictif, du sérieux et du comique, du document brut et de l'artifice. L'idée même de mimesis et de transparence de l'écriture naturaliste, prônée dans le discours, est ainsi entamée par une invention formelle qui doit beaucoup à des pratiques romantiques et à des techniques de roman «industriel». Moins légitimé, situé à la périphérie du champ littéraire, le journal autoriserait-il une remise en cause plus libre des principes trop contraignants de la théorie? Autoriserait-il aussi une forme ludique de contestation qui apparenterait Alexis à ses anciens amis de Médan mais aussi à ces innovateurs transgressifs qui utilisèrent le journal pour amorcer une révolution poétique (le groupe du «Chat noir», des Hydropathes)?
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239.Plus d’information
RésuméLe développement important de la petite presse à la fin de la monarchie de Juillet et sous le Second Empire s'offre comme un corpus riche de représentations autoscopiques du journalisme. Empruntant aux genres physiologique, biographique, didactique, cette textualité fonctionne à la fois comme connivence avec le lectorat, construction de sa légitimation dans le champ littéraire et mémoire. Est ici proposée une excursion bibliographique parmi ces interventions. Tour à tour satiriques, parodiques ou apologétiques, ces textes travaillés par une forte ironisation sont le symptôme d'une fascination du social pour la presse en même temps qu'ils soulignent les procédures d'appropriation et de détournement de formes littéraires.
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