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Claude Dionne, autrefois de l’Institut de la statistique du Québec (antérieurement le Bureau de la statistique du Québec), nous a quittés subitement le 8 décembre 2008, à la veille de ses 66 ans. Sa vie durant, Claude a habité la Beauce, sauf au moment de ses études et au début de sa vie professionnelle. Il est né à Sainte-Marie-de-Beauce et est décédé non loin de là, à son domicile de Frampton, qu’il considérait comme un refuge pour lui et sa famille.

Claude a passé la majeure partie de sa vie professionnelle à l’Institut de la statistique du Québec où, à titre de directeur des statistiques sociodémographiques, il fut un défenseur acharné de la démographie. Arrivé au Bureau de la statistique à la fin des années soixante-dix, alors que la démographie n’avait pas l’envergure qu’on lui connaît aujourd’hui, il en a été un ardent promoteur et a contribué à la faire connaître. Sa contribution majeure se situe au niveau des travaux qu’il a menés sur le sous-dénombrement des données de recensement et sur la méthodologie des projections de population. Doué d’un esprit vif qui saisit l’essentiel d’un propos, Claude avait le don d’avoir rapidement une vue d’ensemble de n’importe quel sujet.

Pour les démographes qui ont oeuvré et qui oeuvrent présentement à l’Institut de la statistique du Québec, Claude a été une source d’inspiration et de motivation. Sa vivacité intellectuelle lui permettait de connaître à fond tous les dossiers qu’il pilotait. Il ne laissait rien passer, autant sur le plan de la démographie que sur la qualité de la langue française qu’il maîtrisait à un très haut niveau. Il a dirigé ou contribué à la rédaction de plusieurs rapports et à la publication de nombreuses études qui ont fait de l’Institut de la statistique du Québec un des hauts lieux de la démographie au Québec et au Canada.

Impliqué dans sa vie professionnelle, Claude a été membre du bureau de direction de l’AIDELF (Association internationale des démographes de langue française) de 1988 à 1996 et directeur des Cahiers québécois de démographie en 1992 et 1993.

Claude a su maintenir à niveau ses connaissances en démographie et participer au développement de cette discipline. Durant plusieurs années, il a donné un cours sur les données imparfaites au Département de démographie de l’Université de Montréal. Il a consacré une année à se perfectionner à l’Université de Louvain-la-Neuve en Belgique et à Statistique Canada.

Au moment de sa retraite, il s’est retiré à sa maison de ferme de Frampton dans sa Beauce natale, un coin de pays qu’il a toujours affectionné. C’est là qu’il aimait recevoir ses amis et partager un bon verre. Il s’adonnait à son loisir favori : la coupe du bois. Claude s’intéressait également à la culture des champignons; ses connaissances en mycologie s’étendaient bien au-delà de la simple identification. La lecture des revues scientifiques et, bien sûr, des articles de fond en démographie, l’intéressait vivement.

Nous conserverons de Claude le souvenir d’un chercheur rigoureux et d’un homme captivant.