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Introduction

Toute personne qui observe le monde du travail et de l’emploi comprendra que ce volume est mis sous presse à un moment d’incertitude et d’anxiété. En 2020, nous sommes entrés dans une longue période de confinement et d’isolement, la COVID-19 ayant généré plusieurs crises. Comme c’est le cas pour les véritables catastrophes, cette ère de malaise a eu un point de départ bien défini (début de mars 2020), mais elle est maintenant entrée dans une phase qui, malgré le déploiement actuel des vaccins, semble être présente pour une durée indéterminée. Quoi qu’il en soit, de nombreuses réponses sociétales initialement temporaires au virus apparaissent dorénavant comme des éléments résolument permanents. Le travail à domicile, les réunions ZOOM, les cours en ligne, la distanciation sociale : ces phénomènes seront probablement des héritages durables de la COVID. Il est à noter que chacun de ceux-ci concerne principalement l’emploi et l’exercice d’un emploi.

Relations industrielles/Industrial Relations a diffusé des commentaires et des résultats de recherche sur les relations de travail au cours de certaines périodes épineuses de l’histoire moderne. L’ère COVID est probablement la plus douloureuse de celles-ci, et la plus incertaine. Les responsables de la revue font face à deux séries de défis : adapter la pratique administrative à des temps nouveaux, changeants, tout en veillant à ce que le contenu demeure instructif et reflète les réalités contemporaines du travail. Cet éditorial est un bref rapport sur ce qui se passe dans chacun de ces domaines.

En ce qui concerne l’administration, la revue utilise maintenant un logiciel, Open Journal System, pour traiter ses manuscrits et communiquer avec les parties prenantes. Une utilisation optimale de la technologie pertinente nous permettra de libérer des ressources qui pourront être réaffectées à la communication institutionnelle ainsi qu’à la diffusion des messages clés de la revue : de nouvelles tâches importantes. Notre travail administratif, tout aussi important qu’il soit, a une fonction de soutien. En tant que tel, il ne faut pas s’y attarder indûment. Ce qui compte vraiment, c’est que la revue publie des articles sur les relations d’emploi contemporaines. Voici donc un aperçu du contenu substantiel de l’édition 76(2), une édition qui (délibérément) est vraiment globale dans les sujets qu’elle aborde.

Premièrement, dans un reportage sur un hôpital tunisien, une collègue d’outre-Atlantique, Amira Dahmani, aborde le thème du moment – la COVID-19 – et traite donc des défis extraordinaires que doivent relever les travailleurs de la santé de première ligne (en français). Deuxièmement, Fang Yuan, Fang Lee Cooke, Teng Zhong et Fansuo An ont écrit un article passionnant sur un aspect jusqu’ici largement inexploré de la vie professionnelle en Chine (en anglais). Troisièmement, Jocelyne Barreau, Christelle Havard et Angélique Ngaha Bah montrent comment les positionnements, les comportements et les interactions des négociateurs d’un accord-cadre international et ceux d’acteurs locaux influencent son effectivité. Quatrièmement, Marc-Antonin Hennebert, Chloé Fortin-Bergeron et Oliver Doucet offrent une perspective plus orthodoxe dans le champ des relations industrielles par une contribution théorique qui examine les déterminants de l’engagement syndical chez les jeunes travailleurs (en anglais). Cinquièmement, Christophe Baret, Isabelle Recotillet et Cathel Kornig, écrivant sur le cas d’un milieu hospitalier français, explorent les dimensions de la reconnaissance qui sont les plus touchées par la modification des conditions de travail (en français). Sixièmement, revenant au Canada, nos collègues de l’Ontario, Firat K. Sayin, Isik U. Zeytinoglu, Margaret Denton, Catherine Brookman et Sharon Davies, dans un article controversé, discutent de la relation entre trois variables, soit la charge de travail, la violence et le harcèlement au travail et le bien-être des préposés aux bénéficiaires en Ontario (en anglais). Septièmement, Amel Bouderbala, dans un autre article s’appuyant sur l’expérience tunisienne, discute du rôle du dialogue social dans la promotion de la responsabilité sociale des entreprises (en français).

Comme vous pouvez le constater, l’édition 76(2) de la revue est diversifiée dans sa portée géographique, avant-gardiste dans les sujets qu’elle aborde et trouve le juste équilibre entre théorie et pratique. Nous avons pris plaisir à travailler avec des auteurs talentueux pour la réaliser. Je suis convaincu que vous prendrez plaisir à le lire. Comme toujours, vos commentaires sont les bienvenus.


Introduction

This edition goes to press at a time of uncertainty and anxiety for the majority of those who have a stake in the world of work and employment. In 2020, people on all populated continents entered a protracted period of lockdown and isolation in the wake of the COVID-19 pandemic crisis. As is characteristic of genuine catastrophes, this era of malaise had a defined commencement point (early March 2020) but has now entered a phase where, despite the current roll-out of vaccines, looks like being present for an indeterminate long-haul. Whatever the case, many of the ways that civilization has adapted to the virus are emerging as decidedly permanent fixtures on the new landscape. Working from home, ZOOM meetings, courses online, social distancing ; these phenomena will likely be the enduring legacies of COVID. Notably, each is mostly about employment and the doing of jobs.

Relations industrielles/Industrial Relations has delivered commentary and research conclusions about employment relations through some thorny periods of modern history. The COVID era is probably the most painful of these, and the most uncertain. Those responsible for the journal have two sets of challenges, adapting admin practice to suit changed and changing times and ensuring content is responsive to, and informative about, the contemporary milieu. This editorial is a short report on what is happening in each of these areas.

Insofar as admin is concerned, the journal is now using software, Open Journal System, to process its manuscripts and communicate with stakeholders. The idea here is that better embrace of relevant technology will free-up resources to be redirected to the important emerging task of corporate communication and drawing attention to key missives from the journal. Our admin priorities, as important as they are, are supportive in nature. As such, they should not be dwelt upon unduly. Rather, what really matters is what the journal is printing about contemporary employment relations. So, here is an overview of the substantive content for edition 76(2), an edition which (quite deliberately) is truly global in the matters it addresses.

First, in a report on a Tunisian hospital, a colleague from across the Atlantic, Amira Dahmani, discusses the issue of the moment – COVID – addressing the extraordinary challenges faced by front-line health workers (in French). Second, Fang Yuan, Fang Lee Cooke, Teng Zhong and Fansuo An have written a compelling piece about a hitherto largely unexplored aspect of working life in China (in English). Third, Jocelyne Barreau, Christelle Havard and Angélique Ngaha Bah defend an analytical model, based on process studies, which shows how International Framework Agreement effectiveness is influenced by the positions, behaviors and interactions negociators (In French). Fourth, Marc-Antonin Hennebert, Chloé Fortin-Bergeron and Oliver Doucet, provide a more orthodox industrial relations-type focus in their theoretical contribution examining determinants of union commitment amongst young workers (in English). Fifth, Christophe Baret, Isabelle Recotillet, and Cathel Kornig, writing about the case of a French hospital environment, explore the relationship between workplace conditions and employee perception of their recognition (in French). Sixth, returning to Canada, our colleagues from Ontario, Firat K. Sayin, Isik U. Zeytinoglu, Margaret Denton, Catherine Brookman and Sharon Davies, in a controversial piece, discuss the relationship between workplace violence, harassment and well-being in the case of personal support workers in home and community care (in English). Seventh, Amel Bouderbala, in another article drawing on the Tunisian experience, discusses the role of social dialogue in promoting corporate social responsibility (in French).

As you can see, edition 76(2) of the journal is diverse in its geographic scope, cutting-edge with the matters it addresses and hits the right balance between being theoretical and practical. We have enjoyed working with talented authors to pull it together. I believe you will enjoy reading it. As always, we welcome your feedback.