TY - JOUR ID - 029718ar T1 - Théâtre de guerres : passions politiques et violences A1 - Pandolfi, Mariella JO - Anthropologie et Sociétés VL - 32 IS - 3 SP - 99 EP - 119 SN - 0702-8997 Y1 - 2008 Y2 - 28 mars 2024 08:41 PB - Département d'anthropologie de l'Université Laval LA - FR AB - La guerre du Kosovo en 1999 fut un théâtre de passions politiques qui se croisaient à différents niveaux. Ces passions renvoient à l’expérience collective, prise dans des cadres mouvants et passionnés comme l’ethnie et la nation. Elles renvoient également, et tout d’abord, à une expérience individuelle qui peut confiner aux limites du dicible, du mémorable, du transmissible. Enfin, ces expériences sont investies, dans le contexte d’une gestion de crise et d’une gestion du désordre, par les dispositifs techniques et procéduraux d’une action humanitaire qui évolue avec ambivalence entre les pôles de la compassion et de la dépassionalisation bureaucratique, reposant de ce fait la question de la violence d’une nouvelle manière. Le travail ethnographique, qui est présence sur les différentes scènes de la guerre et de l’intervention, mais qui est aussi production de voix et de récits, participe lui aussi de ces expériences et doit y faire face. Comment, dans ce contexte, mettre au point un dispositif interprétatif qui puisse être réellement opératoire dans un scénario de l’extrême, tout en cherchant à se maintenir au-delà d’une quelconque institutionnalisation de l’interprétation? AB - The Kosovo war of 1999 presented a theatre of political passions that collided with one another on multiple levels. These passions arose out of collective experiences framed by such slippery yet impassioned concepts such as ethnicity and the nation, but these passions were also anchored within individual experience, often at the limits of that which can be spoken, remembered or transmitted. Finally, these experiences are penetrated, within a context of crisis management, by the technical apparatuses and procedures of humanitarian interventions which vacillate between the poles of compassion and dispassionate bureaucratization, thus raising the question of violence in a whole new manner. Ethnographic work, which involves not only presence on the scenes of war and intervention but also the production of voice and narratives, also infiltrates these experiences and must assume responsibility for its role. Under such circumstances, how might it be possible to develop a mode of interpretation that is functional in such extreme scenarios without succumbing to institutionalization or instrumentalization? AB - La guerra de Kosovo, en 1999 fue un teatro de pasiones políticas que se cruzaron en diferentes niveles. Esas pasiones remiten a la experiencia colectiva, asida en esos cuadros movedizos y animados por la pasión que son la etnia y la nación. Remiten igualmente y antes que nada, a una experiencia individual que se confina en los límites de lo decible, de lo memorable, de lo transmisible. Finalmente, dichas experiencias están acreditadas, en el contexto de una gestión de la crisis y del desorden, por dispositivos técnicos y procedimientos de una acción humanitaria que se transforma con ambivalencia entre los polos de la compasión y la frialdad burocrática, lo que provoca el replanteamiento de la violencia de una nueva manera. El trabajo etnográfico, que es una presencia en las diferentes escenas de la guerra y de la intervención, pero que es asimismo producción de voz y de historias, también participa en dichas experiencias y deber confrontarlas. ¿Cómo, en tal contexto, concebir un dispositivo interpretativo que sea realmente operatorio en un escenario de lo extremo y que al mismo tiempo se mantenga más allá de cualquiera institucionalización de la interpretación? DO - https://doi.org/10.7202/029718ar UR - https://id.erudit.org/iderudit/029718ar L1 - https://www.erudit.org/fr/revues/as/2008-v32-n3-as2914/029718ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -