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  • Sylvie Poirier

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  • Sylvie Poirier
    Université Laval, Département d’anthropologie, Pavillon Charles-De-Koninck, local 6405, 1030, avenue des Sciences-Humaines, Québec (Québec) G1V 0A6, Canada
    Sylvie.Poirier@ant.ulaval.ca

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Couverture de Solidarités et tensions, Volume 47, numéro 3, 2023, p. 11-239, Anthropologie et Sociétés

Depuis 1980, Anthropologie et Sociétés a publié trois numéros hors thème, soit des numéros qui ne sont ni thématiques, ni sous la responsabilité d’un rédacteur invité. Il s’agit des numéros Confluences, paru en 1997 (21-1), sous la direction de Marie-Andrée Couillard (directrice de la revue de 1996 à 1998), Politique, réflexivité, psychanalyse, paru en 2001 (25-3), et Traverses, paru en 2010 (34-1), tous deux sous la direction de Francine Saillant (directrice de la revue de 1999 à 2010). La rédaction récidive une fois de plus en publiant ce numéro hors thème ayant pour titre Solidarités et tensions. Cet intitulé, certes inspiré des neuf articles constituant le numéro, entend aussi rappeler des thématiques transversales à la discipline anthropologique, aux débats et aux réflexions qui l’ont toujours animée. Des thématiques qui sont aussi, est-il nécessaire de le rappeler, au coeur des réalités et des dynamiques sociales, culturelles et politiques des mondes contemporains, à la fois situés, mouvants et irrémédiablement interconnectés et enchevêtrés. En 1997, le numéro Confluences avait réuni une majorité d’auteurs québécois et Marie-Andrée Couillard l’avait présenté comme un éclairage de certains aspects de l’anthropologie québécoise et des débats qui la traversaient à l’aube du XXIe siècle. Les numéros hors thème de 2001 et 2010 avaient regroupé quant à eux une majorité d’auteurs hors Québec. Le présent numéro comporte 40 % de contributions québécoises et 60 % de contributions internationales en provenance de la France, du Cameroun et de la Belgique, ce qui reflète la moyenne des ratios d’Anthropologie et Sociétés au fil des dernières décennies et qui confirme sa mission d’être à la fois un témoin et un porte-parole de l’anthropologie québécoise et un espace d’ouverture aux contributions internationales. Elle demeure la seule revue spécialisée en anthropologie sociale et culturelle sise en Amérique du Nord et résolument francophone. Dans ce court texte, je poursuis dans la lignée de mes deux prédécesseures et profite de l’espace qui m’est alloué pour partager quelques notes éditoriales concernant le devenir de l’édition savante francophone au Québec à un moment charnière de son histoire et la contemporanéité de notre discipline. Par la suite, je présenterai brièvement les textes de ce numéro hors thème. Dans son éditorial du numéro Traverses, Francine Saillant avait choisi de faire part de ses inquiétudes sur le devenir de la publication scientifique francophone au Québec et ailleurs dans le monde, face notamment aux puissants agrégateurs de l’édition savante électronique, de langue anglaise et portés par des intérêts surtout américains, et dont la mainmise n’a eu de cesse de s’accentuer depuis. Directrice de la revue au moment de l’arrivée de l’édition électronique au Québec et de la création d’Érudit, le portail des revues québécoises qui allait transformer le paysage de la diffusion savante au Québec, elle avait eu l’heureuse initiative du passage à la publication en ligne dès 2002 et de la numérisation de l’ensemble de la collection d’Anthropologie et Sociétés. Comme elle le souligne dans son éditorial, la numérisation a contribué à augmenter passablement notre visibilité et notre lectorat à l’international. Elle écrit : Dans les premières années, le moratoire pour accéder gratuitement au contenu en ligne était de 24 mois ; depuis 2015, il est de 12 mois. Cet embargo permet, encore aujourd’hui, le maintien des abonnements et de la publication de la revue imprimée. Il n’empêche qu’au fil des ans, les abonnements au format papier ont considérablement diminué alors que les abonnements institutionnels au format numérique ont augmenté. Tant et si bien que lorsque j’ai pris la direction de la revue en 2018, nous imprimions 400 exemplaires de chaque numéro contre …

Parties annexes