TY - JOUR ID - 1009411ar T1 - Contestation internationale contre élites mondiales : l’action directe et la politique délibérative sont-elles conciliables ? A1 - Dupuis-Déri, Francis JO - Les ateliers de l'éthique / The Ethics Forum VL - 7 IS - 1 SP - 50 EP - 75 SN - 1718-9977 Y1 - 2012 Y2 - 19 mars 2024 02:52 PB - Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal LA - FR AB - Dans cet article, j’analyse à la lumière des normes libérales de la politique délibérative le bien-fondé de l’action directe contre les institutions internationales associées au néolibéralisme et à la mondialisation du capitalisme (Banque mondiale, Organisation mondiale du commerce, etc.). Le processus délibératif de ces organismes étant illégitime du point de vue de la théorie de la politique délibérative, les activistes du mouvement altermondialiste sont en droit de contester ces organismes. De plus, une attitude de contestation peut avoir en elle-même une valeur délibérative pour au moins sept raisons : (1) lancer une délibération ; (2) élargir la participation à la délibération ; (3) renforcer la représentativité ; (4) faire circuler l’information et faire connaître les arguments (publicité) ; (5) stimuler l’imagination ; (6) pousser à l’action ; (7) relancer la délibération. Finalement, les mouvements sociaux tels que le mouvement altermondialiste peuvent être vus comme des forums délibératifs. Ainsi, qui veut évaluer la légitimité de l’action directe doit prendre en considération la nature délibérative du processus par lequel les activistes choisissent les moyens les plus efficaces à utiliser pour corriger les défauts du processus délibératif officiel et pour faire avancer l’égalité, la liberté et la justice. AB - In this article I examine the legitimacy of direct action in relation to liberal deliberative norms and global institutions (World Bank, World Trade Organization, etc.). Since the deliberative processes of these institutions are illegitimate according to the theory of deliberative politics, the activists of the movement for global justice should be legitimate to confront these institutions. Moreover, confrontational action in itself may have a deliberative value for at least seven reasons: (1) initiating deliberation (agenda-setting) ; (2) enlarging participation ; (3) enlarging representation ; (4) disseminating information and arguments (publicity) ; (5) stimulating imagination ; (6) pushing for action ; (7) re-opening deliberations. Finally, social movements such as the movement for global justice may be seen themselves as deliberative arenas. Thus, those who seek to evaluate the legitimacy of direct actions need to take into consideration the deliberative nature of the process through which activists decide which means may be more efficient in order to repair defects in the official deliberative process, and promote equality, liberty, and justice. UR - https://id.erudit.org/iderudit/1009411ar L1 - https://www.erudit.org/fr/revues/ateliers/2012-v7-n1-ateliers0120/1009411ar.pdf DP - Érudit: www.erudit.org DB - Érudit ER -