Résumés
Abstract
Since 2008, the Canadian Armed Forces (CAF) has called the military family “the strength behind the uniform.” The contributions and sacrifices of military families, and in particular spouses, are now formally recognized as essential to operational effectiveness, such as the ability to deploy troops quickly and easily. This represents a departure from previous eras, which took for granted the “naturalness” of a gendered division of labour in military households in support of organizational goals. Making visible and valuing this work parallels recent efforts by the CAF to improve the wellbeing of its people and advance gender equality in the organization and on operations. This article considers the gendered labour and power implications of formally recognizing the contributions of military families and spouses to the CAF. What does recognizing the military family as “the strength behind the uniform” mean for women and the gendered labour relations in military families? By drawing on analyses of policies, programs, and institutional rhetoric, alongside interviews by military family members, the article argues that in formally recognizing the family’s contribution to operational effectiveness, the CAF is co-opting the labour and loyalty of women spouses in military families. The institutional emphasis on “taking care of its people” obscures the ways in which the service required of military families is gendered and relies on women being constrained by traditional gender norms. These findings have implications for the genuine wellbeing of military families and for assessing feminist progress, or lack thereof, within the CAF institution.
Keywords:
- Canadian Armed Forces,
- gender,
- gendered division of labour,
- heteropartriarchy,
- military,
- military families,
- military spouses
Résumé
Depuis 2008, les Forces armées canadiennes (FAC) appellent la famille militaire « la force derrière l’uniforme ». Les contributions et les sacrifices des familles de militaires, et en particulier des conjointes et conjoints, sont maintenant officiellement reconnus comme étant indispensables à l’efficacité opérationnelle, notamment à la capacité de déployer des troupes rapidement et facilement. Cela représente une rupture avec les époques antérieures, qui tenaient pour acquis le « caractère naturel » d’une division genrée du travail dans les ménages militaires à l’appui des objectifs organisationnels. Le renforcement de la visibilité et la valorisation de ce travail vont de pair avec les efforts récents des FAC pour améliorer le bien-être de leur personnel et faire progresser l’égalité des sexes dans l’organisation et les opérations. Cet article examine les implications genrées de la reconnaissance officielle des contributions des familles et des conjointes et conjoints de militaires aux FAC en termes de division du travail et de pouvoir. Que signifie cette reconnaissance de la famille militaire comme « la force derrière l’uniforme » pour les femmes et la division genrée du travail dans les familles militaires? En s’appuyant sur des analyses de politiques, de programmes et de rhétorique institutionnelle, ainsi que sur des entretiens avec des membres de familles militaires, l’article affirme qu’en reconnaissant officiellement la contribution de la famille à l’efficacité opérationnelle, les FAC s’approprient le travail et la loyauté des épouses dans les familles militaires. L’accent mis par l’institution sur le fait de « prendre soin de ses gens » occulte à quel point le service exigé des familles militaires est genré et repose sur l’assujettissement des femmes aux normes traditionnelles en matière de genre. Ces conclusions ont des répercussions sur le bien-être réel des familles militaires et l’évaluation des avancées féministes, ou de leur absence, au sein de l’institution des FAC.
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