Résumés
Abstract
This article investigates how the seminal focus placed on portability as the defining characteristic of the book is erroneous and misguided. Based on Western concepts and early-modern bias that ultimately equates codex to book, the notion of portability is inapplicable to all book cultures and deserves re-examination. By redefining the meaning of the book to be an idea, an idea that can then be transposed textually and/or pictorially onto a substrate, scholars can come to understand how in ancient Egypt wall inscriptions and art were considered books, and how stone was a primary and fundamental book medium. Using Western, modern, and even global examples to explain how the book in its original state is a metaphysical entity, the notion of the book as object is in turn discarded because defining the book by its medium causes numerous restrictions – the object is not the book, merely its carrier. The importance of physical portability therefore becomes replaced in favour of metaphysical portability and its various implications. By using ancient Egyptian tomb walls as a case study, the meaning and boundaries placed on the book in book studies will be reframed and redefined by drawing Egyptian cultural practices, literature, ideologies, and the use of stone to establish examples of non-portable books. Any discussion of ancient book cultures primarily remains focused on papyrus or clay tablets (i.e., portable materials), a focus that skews the reality of ancient book cultures and gives rise to bias due to the neglect of other mediums that were far more important for ideological purposes. Egyptian book culture was, in fact, more than papyrus; a variety of materials were used as substrates, not all of which were portable in the conventional sense, but neither their use nor their significance to ancient Egyptian society should be dismissed.
Résumé
Cet article vise à examiner la nature erronée et malavisée de l’accent mis sur la portabilité en tant que caractéristique fondamentale du livre. La notion de la portabilité, étant principalement fondée sur des concepts occidentaux ainsi que les biais de l’époque moderne, ne s’applique pas à toutes les cultures du livre, et mérite donc d’être réexaminée. En redéfinissant la notion du livre afin de la transformer en idée qui peut ensuite être transposée textuellement et picturalement sur un nouveau substrat, les chercheur·euse·s arriveront à comprendre comment les inscriptions et les arts muraux des tombes de l’Égypte ancienne étaient considérés comme des livres, et également comment la pierre était un médium livresque élémentaire et fondamental. À l’aide d’exemples occidentaux, modernes, et même mondiaux, nous cherchons à expliquer comment le livre dans son état original constitue une entité métaphysique. Par conséquent, la présente notion du livre en tant qu’objet est à son tour remise en question, puisque la définition du livre par son médium entraîne de nombreuses restrictions — autrement dit, l’objet lui-même n’est pas le livre, mais simplement son vecteur. L’importance de la portabilité physique est donc remplacée en faveur d’une portabilité métaphysique, y compris ses divers enjeux. En nous fondant sur les murs des tombes de l’Égypte ancienne comme étude de cas, nous souhaitons contextualiser et redéfinir le sens et les limites du livre en examinant la littérature et les idéologies égyptiennes, ainsi que l’utilisation fréquente de la pierre, pour établir des exemples de livres non portables. Étant donné que les cultures du livre anciennes sont rarement discutées, et si elles le sont, l’accent reste souvent sur les papyrus ou les tablettes d’argile (c’est-à-dire des médiums portables), cette lacune fausse à son tour la réalité des cultures du livre anciennes, entraînant ainsi un biais par l’omission d’autres médiums considérés comme étant plus importants à des fins idéologiques. La culture du livre égyptienne comprenait bien plus que le papyrus — une grande variété de matériaux servaient de substrats, et si plusieurs d’entre eux n’étaient pas portables au sens conventionnel, ce fait ne devrait pas réfuter leur utilisation ni leur importance à la société de l’Égypte ancienne.
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