Résumés
Résumé
Gaétan Gervais analyse ce qu’il nomme « le dernier acte » de l’histoire du nationalisme canadien-français : les États généraux du Canada français qui eurent lieu à Montréal entre les années 1966 et 1969. Considérant le point de vue de la délégation franco-ontarienne, organisée par l’Acféo dont il a minutieusement dépouillé les archives, il montre le faible intérêt de l’Ontario français pour les débats qui s’y tinrent. Puis, scrutant le déroulement de ces assises, Gervais expose l’ambiguïté fondamentale du projet et rend apparent le noyautage des délégués « représentatifs » du Québec en vue du détournement de ce congrès au profit des idées indépendantistes. Compte tenu de ces faits, le refus de l’Acféo de coordonner la délégation franco-ontarienne en 1969, après avoir participé aux séances de 1966 et de 1967, et l’abstention quasi générale des minorités participantes furent sages, car, déduit l’auteur, « de la chrysalide des États généraux » ne pouvait sortir que « le papillon de l’indépendance ». Les décisions prises à Montréal, notamment le repli culturel et économique sur le seul Québec, conduisaient à la fin du Canada français, une politique inacceptable pour l’Ontario français.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger
Parties annexes
Remerciements
L’auteur remercie ses collègues de la Société Charlevoix, et aussi André Girouard, participant aux États généraux de 1967. Leurs commentaires ont permis d’améliorer le texte initial. L’auteur veut aussi remercier les archivistes du CRCCF, notamment madame Bernadette Legault-Routhier, qui ont grandement facilité le dépouillement des archives de l’ACFO.