Résumés
Résumé
Les programmes d'enseignement ménager, d'éducation familiale ou d'économie domestique ont été conçus particulièrement pour instruire et éduquer les filles afin de les préparer à devenir des «femmes dépareillées». Au Québec, la première école ménagère ouvre en 1882 et les derniers instituts familiaux ferment à la fin des années 1960. Plusieurs principes sous-tendent cet enseignement et au-delà des savoirs et des savoir-faire s'impose un savoir être. L'hygiène qui, au XIXe siècle et au début du XXe, fait l'objet de campagnes d'information et d'un travail assidu des médecins auprès de la population accablée par plusieurs épidémies, ainsi que la propreté sont au coeur d'un savoir-faire fondamental tant pour le corps, la maison, l'alimentation que le vêtement. Le développement des Instituts familiaux durant les années 1940 et 1950 fera en sorte que le savoir de base, traditionnel et modernisé, sera inscrit dans une formation générale, qui dépasse assez largement les savoir-faire. Tout l'enseignement développé vise à modeler une femme qui sait tout et qui peut répondre à tout; celle qui gouverne la maison, qui sait compter et sur qui l'on peut compter; celle qui est habile en tout et qui attire l'admiration de tous. En somme, une personne idéale qui n'a aucune raison de souhaiter mieux.
Abstract
The teaching programmes for housekeeping, family education, and household economy were established specifically to instruct and educate girls in order to prepare them to become "exceptional women." The first housekeeping school in the province of Quebec opened its doors in 1882 and the last family institutes closed in 1967. Several principles inspired this teaching and beyond knowledge and know-how there could be found notions of how to live. Hygiene, which in the nineteenth century and early twentieth century was the subject of campaigns of public education and a primary objective of doctors working with a population hit by several epidemics, and cleanliness are at the heart of fundamental know-how as much for the body as for the home, for food and for clothing. The development of family institutes in the 1940s and 1950s was such that basic knowledge, both traditional and modern, was included in general training which went well beyond mere technical questions. This expanded teaching sought to create a woman who knew everything and who therefore could respond to every situation ; she who governed the home, who knew how to count and upon whom everyone could count ; she who was skilful in everything and who was admired by all. In short, an ideal person who had no reason to hope for better but who could not be replaced.
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