Résumés
Résumé
Cet article se penche sur deux oeuvres de Gabrielle Roy, La détresse et l’enchantement et Fragiles lumières de la terre, qui sont particulièrement révélatrices de la construction de sens qui s’effectue dans les représentations spatiales que l’on trouve particulièrement, chez Roy, dans les récits de l’Ouest. Si en effet les villes catalysent, symbolisent et représentent la construction de sens et la définition de l’espace, leur rapport avec l’identité minoritaire promet d’être riche de conclusions. S’il a été prouvé que les minorités, qu’elles soient culturelles, linguistiques ou ethniques, se définissent dans leur rapport à l’espace (Lintvelt et Paré, 2001), il est donc essentiel de déterminer leur place par rapport à l’espace urbain: la minorité est-elles intégrée à l’espace urbain, lui est-elle extérieure, périphérique, ou encore est-elle circonscrite par l’espace urbain? C’est pourquoi il convient d’explorer la façon dont l’espace urbain (qu’il s’agisse alors de Saint-Boniface ou de Winnipeg) apparaît dans l’univers hautement métaphorique de Gabrielle Roy. Dans quel espace la minorité se définit-elle? Comment peut-elle construire ou confirmer son identité par rapport à Winnipeg? Et, en dernière analyse, comment la minorité définit-elle son rapport à cette ville (ou en dépit de cette ville) quand la relation qu’elle entretient avec elle n’est ni une relation de proximité ni une relation d’éloignement?
Abstract
This article examines two works by Gabrielle Roy, Enchantment and Sorrow, and The Fragile Lights of Earth, that are particularly illustrative of the construction of meaning that occurs in Roy’s representations of space, particularly in her Western writings. If cities are seen as catalysers, symbols and representatives of the construction of meaning and the defining of space, then the relationship between cities and minority identity is an area of study that promises to be very fruitful. As it has been shown that minority groups, whether cultural, linguistic or ethnic in nature define themselves through their relationship to space (Lintvelt and Paré, 2001), it therefore becomes essential for these minority groups to determine where they fit into the urban landscape. Are they an integral part of this space? Do they lie outside of it, on the outskirts? Or indeed are they encircled by it? It is fitting, then, to explore how the urban space, (whether Saint-Boniface or Winnipeg) appears in Gabrielle Roy’s highly metaphorical world. How does the minority group see itself fitting physically and geographically into the urban space? How can this minority group build or confirm its identity in regard to Winnipeg? And finally, how does the group define its relationship with this city (or in spite of it) when the relationship that it cultivates is neither close nor distant?
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