Résumés
Résumé
La rive la plus élevée de la mer Champlain, qui a envahi les Basses-Terres du Saint-Laurent après la dernière glaciation, a été identifiée à une altitude de 750 pieds au nord de Montréal, et de 525 pieds au sud. Une rive plus récente parcourt toute la région à une altitude uniforme de 100 pieds. Les rivages intermédiaires résultent de pulsations variables de la mer, mais leur répartition et leur nature même rendent difficile la corrélation du niveau des eaux par des méthodes statistiques. Cependant, la preuve est maintenant établie qu'il est possible de localiser les niveaux intermédiaires par l'analyse du pollen. L'accumulation de sédiments renfermant du pollen est plus ancienne dans les secteurs les plus élevés, évacués les premiers par les eaux, et les échantillons positifs tirés de tourbières choisies permettent d'établir les différentes altitudes des surfaces séparant ces tourbières qui se sont développées dans les zones anciennes et plus récentes recelant du pollen. La surface séparant les tourbières datant de la zone IV de pollen (récente) de celle de la zone V (plus ancienne) a été remaniée et se situe à 230 pieds d'altitude au nord de Montréal et à 170 pieds au sud. La déclivité nord-sud de cette surface est de 1.25 pied au mille, ce qui correspond à une rive bien déterminée à une altitude équivalente. Dans la basse vallée de l'Outaouais. Une preuve plus poussée de la validité de la méthode est fournie par la nature horizontale de la surface séparant les tourbières datant des zones de pollen n° III et IV, à la même altitude que la ligne de rivage de 100 pieds. Un rivage inférieur, par exemple à une altitude de 50 pieds, ne peut être daté selon cette méthode.
Les noms de Rigaud, Montréal et Saint-Barthélémi, sont proposés pour nommer les rives s'élevant respectivement à 200, 150 et 50 pieds d'altitude. Au stade « Rigaud », les eaux envahissaient les vallées de l'Outaouais, du Saint-Laurent et du Richelieu. Au stade « Montréal », le lac Saint-François, section du Saint-Laurent, a été séparé du corps principal de la mer de Champlain, tandis que le lac Champlain, le lac des Deux-Montagnes et le lac Saint-Louis se sont successivement séparés durant le stade transitoire « Montréal - Saint-Barthélémi ».
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger